Le Grand Orient de France organise le 3 octobre un colloque sur "la fin de vie des enfants". Parmi les intervenants,
- le sénateur belge Philippe Mahoux, "père" de la loi sur l'euthanasie en Belgique, qui a plaidé et obtenu son extension aux enfants
- le député français Jean-Louis Touraine, auteur d'un amendement en faveur d'une "aide médicalisée active à mourir" lors de l'examen de la proposition de loi Clayes-Leonetti
- Alexandre Mauron, un professeur de bioéthique à Genève, qui trouve satisfaisante la légalisation du suicide assisté en Suisse
Dans son communiqué, la commission du Grand Orient qui organise la conférence (via MPI) envisage de soustraire les enfants à l'autorité parentale :
"Les débats ont repris sur la question de la fin de vie. Suivant la demande du Président de la République Française, Monsieur François Hollande, un important travail a été réalisé pour modifier la loi actuellement en vigueur. (…)
Aujourd’hui, le rapport de présentation et texte de la proposition de loi de MM. Alain Claeys et Jean Léonetti, créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie constitue en quelque sorte « l’aboutissement » sur la question.
Les propositions faites à partir de ce rapport ont été fortement amendées, quelques batailles juridiques et médiatiques à propos d’un malade en fin de vie, mettent en évidence l’extrême difficulté d’aborder l’espace sacré que représente la mort.
Cependant la question de la fin de vie des enfants est, pour ainsi dire, très peu abordée.
A ce sujet, nous pensons qu’une réflexion complémentaire s’impose. En effet, il est difficile de réduire cette partie concernant les enfants, au seul statut de mineurs placés sous l’autorité parentale.
Nous souhaitons pouvoir aborder ce sujet sous l’angle médical, juridique, éthique et philosophique, en mettant en avant la question de l’autonomie des mineurs.
L’objectif de ce colloque est donc d’informer et de débattre mais aussi au travers de la singularité de la fin de vie es enfants, d’éclairer les débats philosophiques et législatifs sur la fin de vie."