Extraits de la fin de l’entretien donné par Mgr Suaudeau :
"Dans la pratique de l’euthanasie, dans les deux pays où l’euthanasie est acceptée, l’euthanasie, ou le suicide assisté plutôt, est pratiqué par le médecin. Là il y a toute une question du rapport médecin-patient. Dans des pays comme le Canada ou l’Espagne, le médecin doit se plier à la volonté du patient : on y reconnaît le caractère contraignant, par exemple, des directives anticipées. En France, on en reconnaît la valeur, mais relative, car on sait très bien que les gens changent d’avis : ce n’est pas ce qu’ils ont écrit un jour qui est valable le lendemain. Dans ces cas-là, le médecin devrait se transformer en exécutant. Pratiquement, le malade demande à mourir, et le médecin devrait aller chercher le barbiturique et le lui donner. […]
La relation entre le médecin et le malade devrait aller au-delà du contrat et être une relation de confiance réciproque, et une relation dans laquelle le médecin aussi pose ses conditions d’emblée, en tant que médecin. Le médecin ne peut pas donner la mort : c’est le serment d’Hippocrate. C’est bien pour cela qu’on veut aujourd’hui changer les choses. Le médecin est fait pour la vie. Il n’est pas obligé de maintenir la vie à tout prix, mais il ne peut pas donner la mort."
senex
On peut trouver les versions successives du serment d’Hippocrate sur le site :cheztom.com/beaux textes et les comparer/Le serment primitif précise:…”Je ne remettrai à personne du poison,si on m’en demande,ni ne prendrai l’initiative d’une pareille sugestion.Semblablement,je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif….”
La version 1996 ne parle plus d’avortement.
….”Je ferai tout pour soulager les souffrances.Je ne prolongerai pas abusivement les agonies.Je ne provoquerai jamais la mort délibérément…
(A suivre.Attention pente glissante…)