Le sénateur communiste Guy Fischer explique doctement pourquoi il est favorable à l'euthanasie :
"Il est vain de vouloir opposer soins palliatifs et assistance médicalisée pour le droit à mourir dans la dignité. Ce sont des objectifs complémentaires. Le problème, c’est que depuis le vote de la loi Leonetti, en 2005, on constate qu’au niveau de l’information comme des moyens engagés pour les soins palliatifs, rien n’est satisfaisant. Aujourd’hui, contrairement à ce qui se passe dans les autres pays européens, plus de 75% des Français meurent à l’hôpital public. Quand on sait que la loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (loi HPST, ou loi Bachelot) organise le démantèlement de l’hôpital public, on ne peut que se poser des questions dans les services où, la nuit, il n’y a qu’une infirmière assistée d’une aide-soignante pour une trentaine de patients. Comment, dans ces conditions, un accompagnement vers la mort peut-il être mis en place sérieusement ? Malgré le travail admirable des personnels, combien de patients meurent seuls à l’hôpital ?"
Bref : l'hôpital étant défaillant, il faut éliminer les patients. Logique stalinienne imparable.
Sancenay
Evidemment, ce que dit Monsieur Fischer sur la réalité de la situation au plan économique et social n’est pas faux, et nous n’avons pas manqué de le rappeler inlassablement ici: l’avortement devait plus tôt que tard s’avérer ruineux pour les pays qui le subventionnent.
Les bonnes intentions destinées à masquer la barbarie ne suffisent pas à masquer la misère des moyens.
C’est ainsi que la machine infernale s’emballe lorsque l’on s’apperçoit qu’une population vieillissante a un coût spécifique lourd qui de surcroît n’est pas compensé par une dynamique propre de la consommation, dès lors aux yeux des “apprentis-sorciers” experts en démographie , l’euthanasie devient également uen solution au problème.
Tout cela paraît aussi efficace pour l’effondrement du système qu’en son temps les fumeux plans quinquénaux de l’Union soviétique qui faisaient d’ailleurs bon ménage tant avec l’ avortement qu’avec , plus que l’euthanasie,les charniers à grande échelle.
Même cause initiale même effets: le système est entrain de se précipiter pour tirer ses dernières cartouches.
S’il reste des rats lucides dans le navire , il serait temps pour eux qu’ils le quittent car il faudra bien un jour assumer le désatreux bilan.
Ce serait assurément plus salutaire pour vous, Monsieur Fischer, qui dénoncez à juste titre la misère humaine , que de vous enfoncer davantage en votant l’euthanasie.
Quittez Rosa Luxembourg et rejoignez donc Marie de Hennezel.
PEB
Dans la même veine (si j’ose dire!), l’idiotie comptable dira aussi qu’une petite piqure:
– équilibrera les caisses de retraites;
– diminuera la charge collective, familiale et individuelle de la plus ou moins grande dépendance.
Ce n’est même pas stalinien, c’est moderne, hygiénique et technique. Le comble d’un matérialisme pseudo-compassionnel mais utilitariste à la Huxley.
Le dernier temps de vie doit être, au contraire, le moment de pardonner à la Terre pour aller au Ciel.
Reconnaissons au président de la République de présenter les choses en matières d’accompagnement de nos anciens.
N’oublions pas la somme de service et de fourniture que les soins aux vieillards et aux infirmes nécessite. Cette industrie représente de l’emploi et de la valeur ajoutée et est source de croissance économique.
Les Allemands ont résolu partiellement le problème grâce à un service militaire au sujet duquel l’objection de conscience ne crée aucune rallonge. Ainsi, un tiers d’une classe d’âge participe au bien commun et de vieilles grands-mères se voient offrir le bras de beaux jeunes hommes pleins de vie.
ID
Ce monsieur commençait à en parler un soir sur direct sénat, et la journaliste l’a interrompu pour mentir à propos des résultats du sondage en ligne.
Je ne comprends pas pourquoi on n’écrit pas euthanazie, au moins ça ferait réfléchir les gens…
Rob
C’est sur qu’avec l’acharnement thérapeutique, on fait des dégâts.
Laissons donc les gens mourir chez eux entourés de leur famille ! Combien de personnes dans mon entourage sont décédées à l’hôpital parce que les médecins refusent de se sentir impuissant face à la mort, et essaie de sauver des patients qui serait plus heureux entourés de leurs proches dans un environnement familier pour leurs dernières heures !