La proposition de loi qui devait permettre aux territoires de légiférer sur l’euthanasie a été rejetée au Sénat à 2 voix, par 36 voix contre 34.
Dans le même temps, une Française de 74 ans, en bonne santé, a annoncé publiquement avoir planifié sa mort. Les médecins s’interrogent devant les implications dramatiques d’une telle affirmation dans la presse :
« Quel est le prix d’une relation d’une petite-fille ou d’un petit-fils avec sa grand-mère ou son grand-père? Quel est le prix de la vie d’une personne ayant survécu à son cancer? Evoquer ainsi cette question du ‘prix’ nous semble particulièrement délétère, tant il est vrai que les considérations économiques peuvent contribuer à ce que les personnes âgées ou malades se sentent un fardeau pour la société ».
« Dans l’approche proposée ici, nous craignons que journal et lecteurs ne cautionnent involontairement le suicide dans une fonction de délivrance face à l’ennui et ne le réduisent à la simple expression d’une liberté individuelle ».
Ils insistent sur le devoir d’information des médias et sur l’importance de leurs choix rédactionnels, et les incitent à traiter ces sujets en donnant la parole à des personnes ayant surmonté le suicide ou s’engageant en faveur de la prévention.