Le Ministère de la Justice belge autorisa lundi 15 septembre que pour la première fois soit appliquée l’euthanasie à un prisonnier condamné pour plusieurs crimes, y compris l’assassinat de sa victime. Frank Van Den Bleeken, âgé de 50 ans, est depuis 30 ans en prison et réclama le suicide assisté alléguant des « souffrances psychiques insupportables », et déclarant que s’il sortait de prison il récidiverait car le système pénitentiaire belge ne lui offrait aucun traitement.
En même temps, également en Belgique, s’est répandue la nouvelle que l’euthanasie a été appliquée il y a plusieurs mois à un prisonnier gravement malade, un acte sans précédent depuis la légalisation de l’euthanasie il y a 10 ans.
Effet domino : ayant pris connaissance de ces deux faits, un effet domino ne tarda pas à se produire et une quinzaine de prisonniers belges ont demandé la mort assistée.
Il est important de mentionner qu’en 2012 ont été autorisées en Belgique 1432 demandes de suicide assisté, le double par rapport à 2008 et pour la plupart des personnes âgées. En 2013 un total de 1807 personnes optèrent pour l’euthanasie en Belgique, ce qui revient à 27% de plus qu’en 2012.
De plus, douze ans après la légalisation de l’euthanasie sous conditions pour les adultes, la Belgique est devenue en février le premier pays du monde à autoriser l’euthanasie pour des enfants malades en phase terminale.
La question est de savoir si cette tendance croissante à légaliser l’euthanasie, comme solution pour des patients subissant d’extrêmes souffrances, ne finira pas par devenir une alternative pour « sauver » l’Etat du Bien être avant l’imparable vieillissement de la population dans le monde, et plus concrètement en Occident.
En 2009 la Commission Européenne avait déjà averti que si on ne prenait pas de mesures rapides contre ce phénomène de vieillissement, la capacité de l’Union Européenne à satisfaire les besoins basiques de la population diminuerait. Elle annonçait qu’il nous restait 10 ans pour rectifier la solution et adopter ces mesures, et ainsi pallier aux dommages du vieillissement, notamment avec des politiques actives d’encouragement des naissances.
Maintenant il ne nous reste plus que cinq ans, et sauf exceptions, pratiquement aucun gouvernement n’a agi pour changer les choses. Si nous n’agissons pas de façon imminente, à partir de 2020 ou 2025 la charge économique que représentera la croissance progressive des personnes âgées, pour couvrir les retraites et la dépendance, pour subvenir aux maladies chroniques, sera impossible à assumer.
Les choses étant ainsi, si l’on étend la légalisation de l’euthanasie en Europe, avant combien de temps les Etats verront l’euthanasie comme une alternative « humanitariste » à la souffrance de tant et tant de vieillards avec des problèmes dans les derniers jours ou mois de leurs vies ? ou la souffrance de ces patients de graves maladies chroniques qui entrent et sortent constamment des urgences des hôpitaux ?
Pour tous ces cas en effet, l’euthanasie pourrait être une « solution finale », quelque chose que mit déjà en marche Adolf Hitler avec son programme Aktion T4, et que semble avoir imité la Lituanie avec son programme d’euthanasie pour les pauvres.