Dans Le Figaro, le député LR Patrick Hetzel dénonce :
[…] Avec un recul de 20 ans d’application, les législations belge et hollandaise ayant légalisé l’euthanasie se caractérisent par l’opacité et l’irresponsabilité médicale. On ne saurait qualifier des procédures de transparentes, lorsque 30 à 50% des euthanasies pratiquées ne sont pas déclarées comme cela est désormais documenté par des études de médecins belges. On ne saurait soutenir que ces procédures sont encadrées, lorsque de l’aveu même de la commission de contrôle a posteriori belge, «la Commission n’a pas la possibilité d’évaluer la proportion du nombre d’euthanasies déclarées par rapport au nombre d’euthanasies réellement pratiquées ». De leur côté, les Hollandais affichent dans leurs statistiques l’existence d’injections létales chez des patients hors d’état d’exprimer leur volonté à côté des euthanasies légales, ce qui accrédite l’idée de pratiques euthanasiques illégales. Dans ces deux pays, les contrevenants ne risquent rien, puisque le contrôle fonctionne en pratique comme un autocontrôle médical, aucun médecin n’ayant été sanctionné pénalement.
Dans une jurisprudence constante, le Conseil constitutionnel impose au législateur d’adopter des dispositions suffisamment précises et des formules non équivoques. Or par une manipulation sémantique, les promoteurs de l’euthanasie s’abritent derrière l’expression compassionnelle d’«aide médicale à mourir» , pour ne pas employer le terme d’euthanasie, qui renvoie aux théories eugénistes et à l’Aktion T4 du nazisme. Le cas canadien est parlant à ce titre. La loi s’intitule «aide médicale à mourir» mais les statistiques font état de 10.000 euthanasies annuelles pour 7 suicides assistés. Il faut avoir le courage d’appeler les choses par leur nom.
Enfin, il conviendra de dissiper une équivoque savamment entretenue par les promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté. Ces deux formes de mort administrée ne sont en réalité pas compatibles avec les soins palliatifs. Ces derniers obéissent à une logique de solidarité, alors que l’euthanasie et le suicide assisté sont une réponse à une revendication d’autonomie individuelle. L’euthanasie arrête l’accompagnement, interrompt les soins palliatifs, ne soulage pas le patient mais les supprime comme l’a rappelé Jacques Ricot devant la mission de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 6 mars 2023. Les soins palliatifs sont considérés par les lois belge et canadienne comme une alternative de second rang par rapport à l’euthanasie et au suicide assisté. Enfin les classements internationaux de la Belgique et du Canada montrent le recul progressif de l’investissement de la prise en charge de la fin de vie et donc des soins palliatifs dans ces pays. C’est pour cette raison qu’il y a quelque hypocrisie de la part du Comité consultatif national d’éthique à plaider dans son avis 139, au nom de l’égalité des citoyens devant la loi, la nécessité de recourir à l’euthanasie pour les patients ne pouvant s’autoadministrer le suicide assisté. Le devoir de l’État est de garantir d’abord l’égalité d’accès de tous devant les soins palliatifs, comme le veut l’article L 1110-9 du code de la santé publique. Or cette égalité devant la loi est loin d’être assurée. L’État s’est désengagé entre 2018 et 2021 et n’a prévu de verser entre 2021 et 2024 que 171 millions d’euros, montant dérisoire au regard des besoins constatés par la convention. L’exemple autrichien mérite d’être aussi médité. Lors de la légalisation du suicide assisté dans ce pays, en 2021, le gouvernement avait promis une augmentation très substantielle des crédits de soins palliatifs. Pas le premier euro n’a été versé à ce jour.
À la lumière de ces données, on voit bien que les réponses à ces questions difficiles ne pouvaient se résumer à un quiz auquel il convenait de répondre en quinze secondes, en se gardant d’entrer dans les détails et de réfléchir à l’écriture d’un texte, comme ont voulu le faire croire les animateurs de la convention citoyenne. Orienter un débat dans des termes binaires ne pouvait refléter la complexité de ces questions. Les enjeux sociétaux, médicaux, juridiques et philosophiques de la fin de vie et la démocratie participative à laquelle aspirent nos concitoyens méritaient mieux que cela.
Collapsus
Il est flagrant que cette loi n’a qu’un seul but : opérer des économies en supprimant les soins palliatifs qui sont coûteux et non productifs. Bien-sûr, l’hypocrisie des législateurs et autres contributeurs de mort vont vouloir avancer masqués en proposant un chapitre soins palliatifs dans leur loi pour donner un vernis moral à cette barbarie institutionnalisée.
Nous mettons là le petit doigt dans un engrenage qui ne s’arrêtera plus. Au Canada, il est déjà prévu une euthanasie pour les enfants. À quand les malades graves ou handicapés, les chômeurs de longue durée, les délinquants, tout ceux que la société qualifiera de nuisibles ou d’inutiles ? Pour notre dignité, naturellement ! Ou même le bien commun, miraculeusement ressuscité à cette occasion.
lavergne21
Je voudrais montrer que les soins palliatifs et “l”aide active à mourir” sont totalement incompatibles, sinon dans la lettre, du moins dans l’esprit. D’abord quelle hypocrisie dans cette expression dans le mot “aide” qui a une connotation positive ! On veut nous faire croire qu’à côté des soins palliatifs, l’aide active à mourir serit un ‘soin ultme” sauf qu’en l’espèce, on supprime le malade , et non les maux dont il souffre : contradiction majeure. Les soins palliatifs coûtent cher et quelle ne sera pas la tentation de ne pas les développer, alors que l’euthanasie coute si peu cher : une piqure et hop, c’est terminé ! d’ailleurs on le constate dans les pays qui ont légalisé l’euthanasie. Quant au suicide assisté, quel confort moral de se dire que c’est la personne qui s’est administré la pilule létale elle-même, Alors que j’ai appris il y a bien longtemps que lorsque on est complice d’une faute ou d’un crime, on peut être poursuivi au même titre que le criminel.
Le Christ a dit : “que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du Mauvais” . Pour l’euthanasie et le suicide assisté pour un chrétien, c’est NON . Qu’on se le dise.
lavergne21
je viens d’écouter “les informés” sur france info . Présente, Isabelle de Gaulmyn redactrice en chef au journal La Croix : pas un mot de critique sur l’euthanasie ( excusez moi , l’aide active à mourir) ou le suicide assisté . Je crois savoir qu’au sein de cette convention citoyenne, il y avait une minotité importante d’opposants . Bref, le consensus mou est de rigueur : surtout pas de vagues !
AnneR
Hallucinant! Les adorateurs de Thanatos ont anticipé le rappel à la réalité qu’exprime très justement cet article.
En effet, l’ADMD (association pour le droit à mourir dans la dignité) patauge dans sa propre mélasse (pour rester polie), lamentablement, dans la définition de l’euthanasie qu’elle donne sur son site:
“EUTHANASIE (bonne mort , en grec)
Action de provoquer le décès d’un patient atteint d’une affection incurable qui lui provoque des souffrances jugées intolérables (physiques ou psychiques). L’administration d’un produit létal, qui provoque la mort en quelques minutes, est faite par un tiers, généralement un médecin. Les crimes épouvantables de l’Holocauste, théorisés et organisés par le régime nazi, sont des assassinats (meurtres avec préméditation), et nullement de l’euthanasie pour des personnes arrivées en fin de vie et en demande d’un accompagnement
humain et respectueux.”
Référence: https://www.admd.net/fiches-avis-rapports/je-minteresse-la-fin-de-vie-les-definitions.html
Premièrement: comme si un PROJET DE LOI n’était pas une préméditation en soi, un plan d’action, un mode opératoire élaboré dans l’anticipation!!!
Deuxièmement: le code pénal aura beau déclarer l’euthanasie comme n’étant pas un meurtre (cf lien Ci-dessous), cet acte restera toujours un homicide volontaire aussi vrai que j’ai deux yeux un nez eut une bouche!
(Cf article 5 alinéas 5 de:https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b0517_proposition-loi#)
Une fois de plus, l’hypocrisie est à son comble!
Gaudete
Il n’y a rien à attendre de bon de ce taré, c’est un assassin et il continuera en demandant dans sa commission à des pro-euthanazie de dire ce qu’ils en pensent
colcombet
Puisque le lobby principal qui pousse pour que la loi sur le suicide assisté et l’euthanasie soit adopté, est essentiellement la franc-maçonnerie, pourquoi ne pas laisser seulement les franc-maçons se “suicider entre eux”, pourquoi veulent-ils imposer aux autres ce qui leur convient et que redoutent la majorité des médecins ?
Il est déjà arrivé que des membres de sectes se livrent à un suicide collectif, ce ne serait pas nouveau?
AnneR
Ah! ce monde qui admet tout et son contraire sans aucun scrupule, propulsant nos contemporains dans un “absurde” qui rend marteau!
Oui, que le “monde” s’explique une bonne fois pour toutes: c’est bien ou c’est pas bien de se suicider???
Thèmes de différentes années de “Journées nationales contre le suicide”: 4 février 2000 « Choisir la vie », 5 février 2007 « Envie de la Vie », 5 février 2014 « S’engager pour la prévention du suicide : du citoyen à l’état », 5 février 2023 : « La prévention partagée Celles et ceux qui la font vivre “.
https://www.infosuicide.org/jnpsjmps/jnps/
christianlair
Tout cela a d’horribles relents de croix gammées …………………
Grégoire
Le programme Aktion T4 organisait la “Gnadentôt” (“mort miséricordieuse”) des incurables contre leur gré = Assassinat de masse.
Le progressisme de 2023 est plus subtil et vous persuade de demander la mort qu’on vous accordera alors généreusement:
procède en 2 étapes :
1) Matérialisme : “Votre vie n’a de sens que pourvue de consommation et de jouissance matérielle”
2) Culpabilisation : “Votre vieillesse ou votre faiblesse en est privée, ET elle coûte cher, privant donc les autres de consommation et de jouissance matérielle : A vous de voir …”
Toute votre vie, on vous répète le message.
=> Elimination de masse