C’est François Fillon qui l’a affirmé ce matin sur Europe 1 :
"Franchement, la logique, c’est que quand on est battu, ça veut dire qu’on n’a pas le soutien du peuple et qu’on ne peut pas rester au gouvernement".
Cela devrait encourager les catholiques à manifester leur désapprobation dans le choix de certains ministres. Jusqu’à voter à gauche dans les quelques circonscriptions concernées ? Qui fera le plus de mal : un député de gauche en plus ou un ministre favorable au lobby gay ? (Cette éventualité s’entend bien sûr s’il ne reste pas au second tour un candidat favorable aux points non négociables).
MJ
Help
Ce sont les députés qui votent les lois, ça n’est pas rien. Dans l’état actuel des choses un député de gauche votera des lois mortifères parce que le programme PS ressemble sur ces points à celui de l’UMP. Je trouve choquant d’envisager la possibilité de voter pour un député méprisant les PNN au motif futil qu’un ministre démissionnerait : depuis quand un ministre doit il démissionner s’il n’est pas élu député ? La phrase de F. Fillon ressemble plutôt à un appel à la mobilisation pour les législatives. Ne tombons pas dans le panneau. Et quand bien même un ministre démissionnerait : êtes-vous bien sûr qu’on ne peut pas trouver encore pire pour le remplacer ?
La règle reste simple : aucune voix pour les candidats méprisant la vie, la famille, la place des parents dans l’éducation.
Ca prendra le temps qu’il faudra mais il n’y a qu’en étant stricts que notre voix sera entendue. Les “tactitiens” du vote contre-nature à “message indirect” n’ont jamais fait que brouiller le message en se perdant eux-même.
Anonyme
Cela veut dire que ce sont les habitants de la circonscription de M. Fillon qui éliront notre premier ministre ? Est-ce cela la Vème république ?
Je n’aurais donc pas le droit de dire mon mot sur l’actuel gouvernement parce que j’habite au mauvais endroit.
Nono
Déjà la séparation des pouvoir voudrait qu’un ministre abandonne son mandat de député.
Olivier
C’est une chance à saisir, à mon sens. Toujours selon mon opinion, dans les cas de Mme Pécresse ou de Mme Bachelot, qui peuvent faire beaucoup de mal vu leurs opinions et les postes où elles se trouvent (parce que le ministre des transports, le fait qu’il soit favorable au lobby gay…),
dans ces cas-là donc, entre avoir un député de gauche de plus, pas forcément pire que la ministre ou son suppléant sur les questions morales, et avoir un ministre aux opinions mortifères… il n’y a pas photo !
Donc, faisons tout notre possible pour faire battre Mme Bachelot (à Angers je crois) et Mme Pécresse (je ne sais pas où elle se présente et si elle le fait). Sans exclusive pour les autres, mais ces deux cas sont particulièrement graves.
Robert
A l’anonyme : personne n’a jamais élu un premier ministre de toute façon. Celui-ci est nommé par le Président et accepté, ou non, par la majorité parlementaire. Donc, c’est bien en votant dans votre circonscription que vous contribuez, en principe, à la nomination du gouvernement.
En principe, parce que le scrutin majoritaire que l’on nous impose, empêche la moindre surprise et favorise, encore une fois, les grands partis. Et eux seuls.
Robert
En outre, l’argument avancé par le rédacteur du Salon beige est plutôt spécieux. On ne voit pas vraiment quel pourrait être l’intérêt d’un point de vue chrétien d’avoir un président UMP et une majorité socialiste. Si l’on considère que l’on juge suivant les PNN, cela vaut pour tous les temps, toutes les situations, et ne souffre pas d’exception, même par tactique. De toute façon, quels seraient les résultats de ce vote contre-nature ?
[Non : le débat est ouvert. Mais il ne s’agit pas de militer pour une majorité socialiste mais pour désapprouver le choix de 2 ministres dont la position est gravement contraire aux PNN. 2 députés de gauche de plus ne feront pas une majorité. Surtout si l’on en croit les sondages.
Cette “tactique” a été éprouvée aux USA. Mais l’abstention est également une solution. MJ]
Robert
Donc au second tour des présidentielles, sachant que M. Sarkozy avait une large avance dans les sondages, j’aurais pu voter pour Royal, par exemple ?
Ou pour Bayrou au premier tour ?
[Non : ce n’est pas la même élection. Il y a une différence entre une présidentielle -le choix d’une personne- et les législatives -l’élection de 577 députés. Si l’élimination de 2 députés risque de renverser la majorité, il convient alors de réfléchir soigneusement à son vote. Mais après le premier tour, nous verrons bien si l’UMP est en passe de l’emporter largement. Auquel cas, deux députés emblématiques de moins ne changeront pas la majorité, sinon dans leur influence… MJ]
Fabien
Avec tout mon respect, ma reconnaissance et mon admiration pour le travail que vous faites, je dois vous avouer que vos réflexions alambiquées et ultra détaillées sur la moralité du vote tournent à mon sens au commentaire talmudique…
[Le débat est ouvert… Surtout pour les électeurs des circonscriptions de Mmes Bachelot et Pécresse : au second tour, s’il n’y a plus de candidat défendant les PNN, faut-il s’abstenir, soutenir l’UMP ou chercher à éliminer, sachant que, si l’on en croit Fillon, des ministres-députés non élus ne seraient plus ministres… ? MJ]
Anonyme
Roselyne Bachelot est candidate dans la première circoncription du Maine-et-Loire (Angers centre).
Valérie Pécresse est candidate dans la 2e circoncription des Yvelines (Versailles sud, Chevreuse, Vélizy-Villacoublay).
paul
C’est une excellente nouvelle. A ceux qui sont dans la circonscription de M. Fillon, de Mme Bachelot et autres ministres se présentant également comme député, ne votez pas pour eux.
Si M. Fillon perdait les élections législatives, je suis certain qu’il resterait tout de même 1er ministre !!!
Qui veut parier !
Idem pour Mme Bachelot !
Robert
Le débat est toujours ouvert…
Mais il s’agit de faire preuve de cohérence. On sait que les députés UMP voteront de toute façon comme un seul homme ce qui est inscrit dans le programme de leur parti, quand on le leur demandera. On sait que sur les PNN, il n’y a rien, mais rien, à attendre de la gauche.
Voter pour l’un ou l’autre, c’est accorder son vote à des partis aux volontés délétères déclarées en ces matières “NN”. Et ce n’est pas un ministre de plus ou de moins qui y changera quelque chose. Jamais Christine Boutin n’aura en charge la famille et la santé.
[Non justement : les députés UMP ne voteront pas comme un seul homme pour le CUC ou la recherche embryonnaire. Surtout si les électeurs sanctionnent les 2 ministres qui y sont particulièrement favorables. MJ]
Jean-Louis d'André
Les sondages donnent entre 350 et 380 députés pour l’UMP. Donc 2 députés UMP de moins ne changeront rien au fait que l’UMP disposera d’une majorité absolu (sans nécessité d’alliance avec l’UDF ou les divers droite). En revanche, il est indispensable de sanctionner Valérie Pécresse et Roselyne Bachelot.
Le problème n’est pas là, il est d’ordre moral : Un catholique peut-il accorder sa voix à un candidat socialiste ayant conclu une alliance électorale avec le parti communiste ? Le dcret du saint-Office de 1957 approuvé par le pape Jean XXIII nous dit explicitement que NON, laissant même entendre que ce serait un péché mortel.
Je recommande donc aux catholiques se trouvant dans la circonscription de Valérie Pécresse ou Roselyne Bachelot de s’abstenir ou voter blanc ou nul (sauf évidemment s’il y a un autre candidat que celle-ci et que le socialiste et qu’il soit acceptable)
Jérôme
Ne perdons pas de vue l’essentiel.
Les députées – ministres visées sont en opposition avec les PNN. C’est là la raison qui doit motiver leurs électeurs, s’ils sont sensible à cet argument, à voter pour tout autre candidat favorable aux PNN.
En cas de 2nd tout entre deux candidats défavorables aux PNN, je ne vois pas comment en conscience un électeur peut choisir un mal certain (un député de gauche) contre un mal certain (un ministre opposé aux PNN pouvant être remplacé par son semblable) en ce cas, seule l’abstension ou le vote nul me semble devoir être la bonne attitude.
Commencer par utiliser le vote des lecteurs du salon beige pour faire de la cuisine bassement politicienne, meme avec une intention pure, me semble dangereux. Michel, je ne vous suivrai en aucune façon sur ce point. Pas un vote pour les adversaires des PNN, mais aussi aucun pour un député de gauche, y compris si favorable aux PNN, en raison de la discipline de vote en vigueur au PS.
[Je ne demande rien, j’ouvre un débat, conforté par l’exemple américain. MJ]
Help
Je suis évidemment d’accord avec vous, Jean-Louis d’André, d’autant que toute voix apportée au PS lui vaut financement. Ce serait doublement mal.
Anonyme
Mouais… Quoiqu’il en soit, M. Fillon ne fait pas son annonce au hasard. A mon avis, il s’agit surtout d’un coup de com’ et les ministres sont candidats dans des circonsciptions à peu près imperdables.
A ma connaissance, seule la situation de M. Juppé est un peu “chaude” au vu des résultats de la présidentielle. Mais à vrai dire je ne me fais pas de souci pour lui, il profitera à la fois de son ancrage local, de la prime aux ministres, et du découragement des électeurs de gauche.
Votez en conscience, donc, espérer influer sur la composition du gouvernement par de subtils calculs de probabilités me paraît illusoire.
BOGOMIR
C’est tout de même pardoxal. Car les ministres de droite doivent obtenir une “légitimité”, mais comment quelqu’un comme Bernard Kouchner l’obtiendra-t-il?
Pois Chiche
Le vote blanc ou nul, OUI.
L’absention : NON.
L’absention cela signifie qu’on se désintéresse de la question et qu’on préfère aller à la pêche.