Jeanne Smits a mis en ligne une analyse parue dans Présent en avril. Elle souligne que la "réelle ambiguïté" de cette loi
"réside dans son acceptation du fait de couper l’alimentation, considérée explicitement dans ses travaux préparatoires comme un «traitement médical», et ce dès lors que le traitement ne pourrait améliorer l’état du malade, qu’il soit conscient ou non."
cicéron
Je ne comprends pas très bien : cela ne signifie-t-il tout simplement pas éviter l’acharnement thérapeutique (que recommande l’Eglise)?
Je n’ai pas l’impression que cela soit de l’euthanasie mais si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne j’en serais ravi.
Amitiés blogueuses
[Eviter l’acharnement thérapeutique signifie cesser les soins médicaux qui deviennent inutiles. Mais l’alimentation n’est pas un soin médical et en cessant les soins, le malade doit continuer à être nourri. Or la loi Leonetti confond soin et alimentation, ce qui signifie que l’on peut laisser un malade mourir de soif et non plus de sa maladie incurable. MJ]
Vianney dR
La confusion est soigneusement et savamment cultivée, entre les soins et les traitements.
L’alimentation ou l’hydratation sont des soins. Elles sont dues. (A l’instar, d’ailleurs, des conditions hygiéniques.) Mais la loi en parle comme de traitements médicaux…
Or, les traitements, eux, peuvent être légitimement jugés déraisonnables.
http://www.fondationlejeune.org/content/fondation/lettres/2005/suppl_juin/fin_de_vie_4.asp
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/euthanasie/considerations_ethiques.htm
Pois Chiche
Mourir de faim et de soif en plus des souffrances de l’âge et de la maladie, comme cette jeune américaine que son mari a fait périr ainsi, malgré les tribunaux et tout un arsenal juridique. Quelle barbarie.
Il serait intéressant de savoir si cet homme coule des jours heureux avec sa nouvelle épouse…