De Jeanne Smits dans Présent :
"Le pape François, lors d’une conversation à bâtons rompus avec l’équipe dirigeante de la CLAR
(Confédération latino-américaine des religieux et religieuses) le
6 juin, a fait quelques déclarations explosives qui ont été consignées
de mémoire par les participants et rapportées sur le site progressiste
reflexionyliberacion.cl. Au cours de la rencontre, très décontractée –
le pape était au milieu de ses visiteurs pour leur parler « comme un
simple frère », ont-ils dit – il a évoqué l’existence d’un « lobby gay »
au sein de la curie.« Dans la curie, il y a des gens saints, en vérité, des gens
saints. Mais il y a aussi un courant de corruption, il y a cela aussi,
c’est vrai… On parle du “lobby gay”, et c’est vrai, il est ici… Il faut
voir ce que nous pouvons faire… »[…] On évoquait l’existence de réseaux gays à propos du rapport remis en février à Benoît XVI
après l’enquête menée par trois cardinaux à la retraite, à sa demande :
Julian Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi. Le premier d’entre
eux l’aurait évoqué avec le pape en octobre dernier, parlant d’un
« réseau transversal uni par l’orientation sexuelle ». […]A l’heure où la France découvre le niveau qu’atteint la persécution
politique, légale, policière et judiciaire à l’égard de ceux qui ne
partagent pas l’« homo-hérésie », on comprend un peu mieux l’insistance
de certains cardinaux romains à dire que la défense de la vie et de la
morale naturelle pourraient bientôt conduire ses protagonistes vers une
forme de martyre, voire au martyre. […]Cette forte préoccupation affirmée par certains princes de l’Eglise, et les actes posés par Benoît XVI
durant son pontificat dans le cadre du scandale des prêtres pédophiles,
donne à tout le moins une idée de la puissance des lobbies de la
culture de mort.Quel rapport ? direz-vous. Un début de réponse est donné par un
prêtre polonais qui a enquêté longtemps sur ce qu’il appelle le « lobby
gay » dans l’Eglise, et il établit d’emblée le lien entre la présence de
clercs homosexuels et l’affaire des prêtres pédophiles, en notant que
80 % des affaires concernent des relations avec des garçons pubères ou
adolescents : l’éphébophilie, qui est une variante de l’homosexualité
masculine. Et il note que cet aspect du scandale a été largement passé
sous silence. C’est lui, le P. Dariusz Oko, qui témoignait dans une
interview à la presse italienne traduite et citée par benoit-et-moi.fr,
de l’existence de cette « homo-hérésie » soutenue par un important
groupe de théologiens « qui rejettent l’enseignement de l’Eglise sur
l’homosexualité », n’acceptant pas « que la tendance homosexuelle soit
un trouble de la personnalité ». Et d’ajouter que certains théologiens, à
l’abri de leur chaire dans des universités catholiques, enseignent sans
encombre l’idéologie du genre.L’animatrice du site benoit-et-moi faisait alors le rapprochement
entre cette interview publiée dans la presse italienne le 21 décembre
dernier et les vœux de Noël de Benoît XVI qui, peu de jours plus tard, dénonçait « l’attaque,
à laquelle nous nous trouvons exposés, contre la forme authentique de
la famille composée du père, de la mère et des enfants ». Il visait
explicitement l’idéologie du genre, le « “gender” (…) présenté comme une
nouvelle philosophie de la sexualité. Le sexe, selon cette philosophie,
n’est plus un fait originel de la nature que l’homme doit accepter et
remplir personnellement de sens, mais un rôle social que l’on décide de
façon autonome », disait Benoît XVI. « A cette occasion, les observateurs les plus attentifs ont souligné que les paroles vibrantes de Benoît XVI étaient adressées aussi à l’intérieur de l’Eglise, à l’intérieur même de la curie », notait benoit-et-moi.Une longue étude du P. Oko sur l’étendue et la puissance du lobby gay
au sein même de l’Eglise a été publiée en polonais l’an dernier et
traduite intégralement sur le site anglophone lifesitenews.com en
février […].Homo-hérésie ? Le mot me semble bien choisi : il s’agit d’une
déviance par rapport à un enseignement fondamental de l’Eglise sur la
nature humaine et sur la manière dont l’homme fut créé à l’image et à la
ressemblance de Dieu. C’est bien un faux dogme qui s’est installé,
assorti d’un blasphème punissable par le « bras séculier » : naguère,
c’est l’activité homosexuelle qui était considérée comme déviante et
éventuellement passible de sanctions, aujourd’hui « l’homophobie » est
l’objet d’un opprobre si possible plus grand encore et elle est devenue à
la fois socialement inacceptable et pénalement réprimée dans de
nombreux pays.Le P. Oko répertorie de nombreux prélats qui ont été écartés pour
cause de pédophilie ou d’éphébophilie homosexuelle, ainsi que d’autres
qui ont « couvert » ces activités de la part du clergé dont ils avaient
la responsabilité. Mais plus encore, il pointe les difficultés et les
empêchements à l’action qui ont assuré une forte impunité aux coupables
d’abus de jeunes dans certains pays et dans certaines congrégations,
explicables seulement, selon lui, par l’existence, non seulement d’un
lobby mais d’une « homoclique » ou d’une « homomafia ». […] La décision de Benoît XVI de refuser
l’accès à la prêtrise et même aux séminaires aux hommes ayant des
tendances homosexuelles montre qu’il a pris la mesure du problème, et la
résistance à ses décisions – le P. Oko cite des jésuites américains –
montre la force du réseau homosexuel. […]"