Le lieutenant-colonel Chéhadé, numéro 2 de la section du renseignement des FSI du Liban, a été blessé et 4 de ses gardes du corps ont été tués dans l’attentat à l’explosif, survenu à Rmeilé, sur la route du littoral au nord de Saïda. 3 autres personnes ont été blessées dans l’attentat. Le lieutenant-colonel Chehadé a été en charge des arrestations, fin septembre 2005, des 4 généraux, chefs du renseignement, soupçonnés dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri. La commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, dirigée par M. Brammertz, doit rendre justement un rapport intérimaire le 15 septembre. M. Brammertz avait estimé qu’un lien était possible entre l’assassinat de Hariri et 14 autres attentats commis au Liban contre les milieux antisyriens, depuis le 1er octobre 2004.
Le ministre de l’Intérieur par intérim, Ahmad Fatfat, a confirmé que l’officier visé avait joué un rôle dans l’enquête sur le meurtre de Hariri. Le ministre des Télécoms, Marwan Hamadé, s’est interrogé sur le lien possible entre cet incident et l’arrivée ce soir à Beyrouth du directeur des affaires judiciaires des Nations unies, censé apporter avec lui les dernières copies du projet d’accord entre le Liban et l’ONU sur la création d’un tribunal international dans l’affaire Hariri :
"Je dis cela parce qu’il y a beaucoup d’informations sur des préparatifs d’attentats à l’explosif visant un certain nombre de personnalités libanaises, et cela dans le but de semer à nouveau la terreur au sein de la société libanaise et notamment au sein de la classe politique, laquelle était restée unie au cours de la guerre".
Beaucoup y voient naturellement la main de la Syrie. Selon Maroun Charbel (Présent de demain) ce n’est pas seulement un attentat, c’est un premier attentat…