Le chef du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, le général chrétien Michel Aoun (allié au Hezbollah), dans un entretien accordé au quotidien as-Safir, a affirmé que le premier ministre Fouad Siniora «payerait le prix de son entêtement», et qu’il devait savoir que cela aura lieu peut-être très bientôt, à tel point qu’il n’aura même pas le temps de ranger ses affaires parce qu’il devra quitter en catastrophe :
"nous nous réservons le choix du timing opportun pour effectuer le changement attendu, à notre manière".
L’ancien président de la République Amine Gemayel a estimé, dans un entretien à al-Jazira, que les propos du général Aoun concernant la démission du gouvernement et le départ à la hâte de Fouad Siniora sont «irresponsables», et qu’ils constituent «une menace directe», comme si «un coup d’État militaire ou une insurrection populaire étaient en voie de préparation». Le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, a estimé que cela laisse à penser que «certains tentent d’opérer un coup d’État contre l’État».