Voici un tweet très intéressant de Mgr di Falco:
Pas de mariage religieux s'il n'est précédé par lemariage civil.Telle est la loi. Et si c'était l'occasion de mettre un terme à cette interdiction qui remonte à la révolution française.L'Eglise pourrait répondre à l'attente des futurs époux sans dépendre du bonvouloir des maires. pic.twitter.com/CeFDSjpDCN
— Jean-Michel di FALCO LEANDRI (@proteus2013) April 29, 2020
Mgr di Falco a mille fois raison. Cette règle est une vexation gratuite de l’Etat laïc pour les religions. On entend souvent comme contre-argument que cette obligation légale permettrait d’éviter la polygamie dans le cas de l’islam. Mais c’est doublement faux. D’une part, cela n’empêche pas la polygamie, puisqu’il y a en France plusieurs dizaines de milliers de familles polygames (dont beaucoup d’ailleurs vivent du détournement d’allocations familiales et sociales prévues pour tout autre chose). D’autre part, il ne serait pas difficile d’ajouter de part et d’autre (du côté de chacune des religions concernées comme du côté de l’Etat) des critères spécifiques. Par exemple, sauf erreur, en droit canonique, on peut se marier à 16 ans, mais rien n’empêcherait l’Etat de stipuler que, pour qu’un mariage religieux entraîne des effets civils, il doit être contracté entre deux majeurs. En sens inverse, l’Etat autorise le “mariage” entre deux personnes de même sexe et rien n’empêcherait l’Eglise de préciser que, pour elle, le mariage est évidemment entre un homme et une femme.
Décidément, cette épidémie est une excellente occasion de remettre à plat bien des problèmes!
Jean Marie Toulet
Cette – bonne – idée avait déjà été émise à l’occasion des débats sur le mariage pour tous, y compris par au moins un évêque français, celui de Clermont-Ferrand si je me souviens bien.
Lorsque la loi a été votée, on n’a plus du tout entendu parler de ces velléités d’indépendance du mariage religieux par rapport au mariage civil…
Antrustion
Le jour où le “mariage pour tous” a été voté, les choses sont devenues très simples : la définition du mariage n’est plus la même entre l’Eglise et le pouvoir civil. Il n’y a donc logiquement et juridiquement plus aucune raison de faire dépendre l’un de l’autre.
Remy
Si quelques milliers, ou juste quelques centaines, de mariages religieux étaient célébrés ainsi, avant le civil, entre des futurs mariés, avec des prêtres courageux, c’en en serait fini de cette loi débile.
Sophie
Et oui c’est terrible. L’officier d’Etat civil n’a même pas le droit de porter une croix, et on le sollicite dans ces conditions en plus…. Il y a intérêt à le connaître et le prévenir qu’on ne lui fera pas d’histoires si il en met une. On peut aussi choisir de célébrer son mariage en Italie par exemple, si on peut. Si j’y avais pensé, j’aurais peut-être envisagé cela. De plus, il incombe à l’officier d’Etat civil éventuellement de faire un petit laïus: “Si l’un de vous est baptisé à l’Eglise catholique, cette cérémonie n’est en aucun cas une autorisation morale de ma part à une relation sexuelle. Il en va de même autrement si l’un de vous était divorcé et avait contracté un mariage véritablement valide. ”
Bien évidemment, en cas de “mariage” entre personnes de même sexe, l’officier d’Etat civil devrait ne pas venir et risquer peut-être sa carrière pour cela.
Emmanuel
OUI ! Il est temps de le faire !!!
C’est déjà le cas en Italie, au Royaume Uni, et bien d’autres pays.
De toutes façons, le mariage “façon république” est totalement dénaturé et n’a plus rien à voir avec le vrai mariage. En plus, cette république fait TOUT pour détruire le mariage et favoriser les divorces et le vagabondage. Puisqu’elle n’en veut plus, reprenons le Mariage pour nous !