L’amour du prochain c’est d’abord le souci de la justice, a affirmé Benoît XVI à Munich. Le pape exhortait à ce que «la justice et l’amour deviennent des forces décisives dans l’ordre du monde». "L’amour du prochain, qui est en premier lieu sollicitude pour la justice, est la pierre de touche pour la foi et pour l’amour de Dieu". C’est ainsi que le «Royaume de Dieu» arrive : «Dieu doit devenir la force déterminante pour notre vie et pour notre action" :
"Lorsque nous prions « Que ton Règne arrive », nous ne croyons pas en une chose lointaine, dont nous-mêmes ne désirons pas même faire l’expérience. Au contraire, nous prions afin que la volonté de Dieu détermine maintenant notre volonté et qu’ainsi Dieu règne dans le monde ; nous prions donc pour que la justice et l’amour deviennent des forces décisives dans l’ordre du monde. "Une telle prière s’adresse certes en premier lieu à Dieu, mais elle secoue aussi notre cœur. Au fond, le voulons-nous vraiment ? Orientons-nous notre vie dans cette direction ?"
Le Pape a commenté ainsi la devise de la République française :
"[L’apôtre] Jacques l’appelle « la règle royale », la loi de la royauté de Dieu, et aussi « loi de la liberté » : si nous pensons et vivons tous selon Dieu, alors nous devenons tous égaux, nous devenons libres, et ainsi naît la véritable fraternité. Jésus se consacre à ceux qui souffrent, à ceux qui sont repoussés aux marges de la société. Il les guérit, et, en leur ouvrant ainsi la possibilité de vivre et de décider ensemble, il les introduit dans l’égalité et dans la fraternité.
"Dans la première lecture, en parlant de Dieu, Isaïe parle en même temps du salut de qui souffre. Et Jacques, en parlant de l’ordre social comme expression incontournable de notre foi, parle logiquement aussi de Dieu dont nous sommes les enfants".
Ceci dit dans un sens positif. Au sens négatif, il faut comprendre que si une société ne pense ni ne vit comme Dieu veut, alors ses habitants ne sont ni égaux, ni libres et ne vivent pas en fraternité. Et c’est bien ce qui se passe sous nos yeux.
jean-françois
Selon Benoît XVI, c’est quand même la loi de royauté de Dieu qui est au principe. Cette royauté, ce fait que Jésus est notre Seigneur (voir le symbole des apôtres) nous rend libres etc. Il n’existe qu’une seul Seigneur. Il n’existe d’autorité que particpant de son autorité.
Or le problème, c’est que l’on veut faire abstraction du principe, voire le rejeter explicitement. Or seul Notre-Seigneur nous rend libres, égaux et fraternels. Le laïcisme nous asservit à ses mensonges.
Scrutons bien ce que dit le pape.
Sans principes, plus rien de vaut.
Charles Vaugirard
Excellent article !
CV
ps: mon blog reprend du service…