Lors de ses voeux ce matin au corps diplomatique, le pape François a déclaré :
"[…] Le fondamentalisme religieux, en effet, plus encore que rejeter les êtres humains en perpétrant des massacres horribles, refuse Dieu lui-même, le reléguant au rang de pur prétexte idéologique. Face à cette injuste agression, qui touche aussi les chrétiens et d’autres groupes ethniques et religieux de la région, une réponse unanime est nécessaire qui, dans le cadre du droit international, arrête le déferlement des violences, rétablisse la concorde et soigne les blessures profondes que la succession des conflits a provoquées. En ce lieu je fais donc appel à toute la communauté internationale, comme aussi à chacun des Gouvernements concernés, pour qu’ils prennent des initiatives concrètes pour la paix, et pour la défense de tous ceux qui souffrent des conséquences de la guerre et de la persécution, et qui sont contraints de laisser leurs maisons et leur patrie. […] Un Moyen Orient sans chrétiens serait un Moyen Orient défiguré et mutilé ! En demandant à la communauté internationale de ne pas être indifférente devant une telle situation, je souhaite que les responsables religieux, politiques, et intellectuels, en particulier musulmans, condamnent toute interprétation fondamentaliste et extrémiste de la religion visant à justifier de tels actes de violence.
[…]
Ensuite, il n’est pas rare que la famille elle-même soit objet de rejet, à cause d’une culture individualiste et égoïste toujours plus répandue, qui abîme les liens et tend à favoriser le phénomène dramatique de la dénatalité, ainsi que de législations qui privilégient différentes formes de cohabitation plutôt que de soutenir convenablement la famille pour le bien de toute la société.
Parmi les causes de ces phénomènes, il y a une mondialisation uniformisante qui rejette les cultures elles-mêmes, brisant ainsi les éléments propres de l’identité de chaque peuple qui constituent l’héritage incontournable à la base d’un sain développement social. Dans un monde uniformisé et privé d’identité, il est facile de saisir le drame et le découragement de nombreuses personnes, qui ont littéralement perdu le sens de leur vie. Ce drame est aggravé par la crise économique qui perdure, qui engendre de la méfiance et favorise un climat social conflictuel. J’ai pu en voir les revers ici aussi à Rome, en rencontrant beaucoup de personnes qui vivent des situations de détresse, comme aussi au cours des différents voyages que j’ai effectués en Italie. […]"