De Bernard Antony à propos de l’intervention d’Eric Zemmour hier soir dans Face à l’info (émission ci-dessous) :
J’apprécie et approuve très souvent les analyses d’Eric Zemmour sur les grands phénomènes politiques.
Mais hier, ses propos sur la mort du communisme en Occident et du Parti Communiste Français, et surtout, si j’ai bien entendu, sa définition du communisme comme étant un « économisme », me sont apparus contestables.
D’abord parce que, comme je l’avais dit jadis, après la chute du Mur de Berlin, l’événement, certes formidable et très heureux, ne signifiait pas forcément que le monde occidental soit définitivement à l’abri des « virus mutants » du marxisme-léninisme.
Et en effet, si aujourd’hui en France le Parti Communiste se traîne dans une longue agonie, l’idéologie communiste, plus précisément lénino-trotskyste, imprègne encore, et même de plus en plus actuellement, de vastes secteurs de la société, « culture », universités, médias. Et surtout, l’antiracisme, « ce racisme en sens contraire », et toutes les mouvances de l’ultra-gauche et de l’islamo-gauchisme, et de l’idéologisme révolutionnaire sont des mutations du phénomène communiste et non un remplacement.
Zemmour, me semble-t-il, a par trop ramené hier le communisme à « un économisme ». Selon lui, voué à la disparition quand il n’est plus en prise avec une classe ouvrière nombreuse comme il l’était par exemple, chez nous, jadis, dans les années de Front Populaire et de la IVème République.
Mais c’est oublier que l’idéologie communiste, et ce dès le Manifeste de Karl Marx, et tout au long de sa configuration bolchevique, léniniste, lénino-troskyste et lénino-maoiste est d’abord une volonté féroce de conquête et de conservation du pouvoir.
L’important, ce n’est pas le prolétariat qui n’est qu’un support : (« Dans le prolétariat, ce qui nous intéresse, ce n’est pas qu’il est pauvre, c’est qu’il est une force ! » Engels).
L’important, c’est le Parti.
Le brillant intellectuel Jules Monnerot, dans ses ouvrages fondamentaux a superbement analysé cela. Et le grand écrivain Vladimir Volkoff, dans ses romans l’a magnifiquement illustré.
Ainsi, dans Le Retournement, le colonel Popov, personnage central, explique t-il à Marina, l’héroïne principale : « être bolchevik, c’est devenir plus grand ».
Et dans ce sens, ramener le système communisme à ce que Zemmour appelle un « économisme » me paraît bien insuffisant.
Certes, la Chine rouge est immensément puissante du fait d’être devenue « l’usine du monde ». Mais la « mystique » de Xi-Jinping comme le furent celles de Mao et de Staline c’est d’être les « Big Brother » du plus effroyable et conquérant système totalitaire de l’histoire : dans le même appétit de domination que celui de la perversion sans limite du nazisme, heureusement englouti. Monstrueuses idolâtries de la classe et de la race et du « genre » aujourd’hui reprises et mixées dans le salmigondis des dialectiques révolutionnaires néo-marxistes.
Nous aurons l’occasion, peut-être ce mercredi sur Radio-Courtoisie, de préciser encore ces réflexions.
Continuité barbaresque…
Sur l’arrogance algérienne et la soumission –trahison darmano-macronarde, notre cher Eric Zemmour a émis hier les justes indignations que partagent selon nous une grande majorité de nos compatriotes.
Il y a eu ces jours ci comme une continuité de provocations ottomano-barbaresques dans nos Affaires étrangères.
D’abord celle perpétrée à Ankara par le néo-sultan Erdogan envers les deux pitoyables pseudo-dirigeants européens et que nous avons aussitôt commentée dans les termes qui s’imposaient.
Ensuite est survenue la dernière rebuffade en date infligée par le pouvoir F.L.N à notre misérable gouvernement.
Les Algériens ont jugé en effet que la délégation française conduite par le premier ministre Castex n’était pas d’un niveau suffisant pour aborder toutes les questions qu’ils souhaitaient « traiter » : en clair, obtenir du gouvernement français encore et encore de nouvelles repentances, de nouveaux aplatissements, de nouvelles humiliations.
Les sadiques dirigeants fellaghas ont parfaitement compris que le masochisme « décolonial » était un principe de la politique algérienne et islamique de Micro-Néron inspirée par son cher conseiller Benjamin Stora.
Bernard Mitjavile
C’est l’opposition au christianisme tout en récupérant une certaine forme d’aspiration d’origine chrétienne à un monde plus juste qui fait selon moi l’essence du communisme. Voir https://lesalonbeige.fr/le-marxisme-une-vision-du-monde-sans-dieu-sattaquant-depuis-plus-dun-siecle-aux-valeurs-chretiennes/
Gilles Tournier
Utile mise au point, tant la confusion est grande sur ce thème. La farouche volonté de conquête du pouvoir par les communistes a un but : remplacer in fine la bourgeoisie pour jouir et se vautrer dans le luxe à son tour. Les expériences vécues, toutes ratées du point de vue des pauvres et des modestes, confirment cet objectif. En ce sens, ce système ne peut être ni juste (au sens de attentif aux besoins des gens), ni fécond, puisque frappé de la plus égoïste cupidité. Par suite, laisser le pouvoir à un autre devient impensable puisque l’on ne peut en profiter qu’en le confisquant. Relire Ernst Junger éclaire ce jugement. Une évidente analogie avec les actuels “dirigeants” français, ou leurs camarades de Bruxelles : pas élus, les mains dans le foie gras, la vie est belle !
mouette
Oui ! et ce ne sont pas ses déclarations malthusiennes qui arrangeront l’affaire …
On a vraiment envie de demander à tous ces “penseurs” de droite (Zemmour, Jean-Marie Le Pen) de quel droit ils dénient aux autres le droit d’exister et d’avoir des enfants ! ça me révolte complètement !
Meltoisan
Il semble que Bernard Antony se trompe ! Citons-le :
« Mais c’est oublier que l’idéologie communiste, et ce dès le Manifeste de Karl Marx, … est d’abord une volonté féroce de conquête et de conservation du pouvoir. »
Zemmour ne dit rien d’autre : Le communisme « essaye de se trouver un avenir en prenant le contre-pied exact de ce qu’a été son passé » !
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« Le PCF a-t-il un avenir ? » C’était la question posée par Christine Kelly.
Voici ce qu’a dit Éric Zemmour :
« Le PCF il a encore la marque mais il n’y a rien derrière.
Les thèmes de Georges Marchais en 1981 (à10 :30 sur la vidéo) :
1/ Il faut arrêter l’immigration légale et illégale
2/ Il faut produire Français
3/ Il faut défendre la laïcité contre les menées de l’Islam dans les banlieues
Les maires de banlieue de l’époque étaient communistes et voient les débuts de l’Islam … et comprennent très vite les conséquences de l’implantation de l’Islam dans ces banlieues ouvrières.
(à16 :10) : Est-ce Que le PCF a un avenir et s’il a un avenir, lequel ?
Il essaye de se trouver un avenir en prenant le contre-pied exact de ce qu’a été son passé : Il se déclare féministe et il court après les immigrés … C’est ça l’islamo-gauchisme.
« Le prolétariat a été remplacé par le phophétariat » (Didier Lemaire – Prof de Trappes)
Les islamo-gauchistes ont repris les méthodes des communistes :
1/ Donner un peuple victime
2/ Désigner l’ennemi
3/ Exiger de l’ennemi qu’il se soumette et reconnaisse sa culpabilité
L’Islamo-gauchisme à l’université remplace le Marxisme avec le même mélange entre militantisme et pseudoscience.
[…]
Le communisme, c’est un économisme ; Marx dit « L’important, c’est l’économie » … C’est son point commun avec le libéralisme. … Il n’y a plus de lutte des classes en Chine, il n’y a plus de collectivisation … A partir du moment où il y a de la propriété privée il n’y a plus de communisme ; il y a du totalitarisme.
Vous connaissez la formule célèbre : « Qu’est-ce qu’un communiste ? C’est un Chrétien impatient »
Chouan85
Et la différence entre la capitalisme et le communisme : le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et le communisme c’est…l’inverse!
Chouan85
C’est exactement ce qui s’est passé en 1789, où la soi-disant abolition des privilèges n’a été en fait qu’un transfert par élimination.
Bis repetita (ou plutôt infinie repetita).
Haizkolari
Communisme – fascisme
Précisions.
Le communisme dans sa définition a peu à voir avec le régime de Pékin. La définition originelle est :
« mise en commun des bien de production des richesses gérés collectivement et partage des produits en fonction des besoins de chacun ».
La seule expérience vraiment communiste durable que j’ai pu rencontrer, ce sont les monastères bénédictins.
Les kibboutz du XX° siècle et les phalanstère du XIX° s’en sont rapprochés.
Donc même s’ils sont dirigés par des partis prétendus communistes, les pays dit communistes ne le sont certainement pas suivant la lettre de la définition.
Benito Mussolini a inventé le fascisme (en s’inspirant de l’œuvre de Lénine !). Il l’a défini comme un régime totalitaire, la suppression de la démocratie, le peuple étant conduit par un guide suprême et encadré par le parti unique.
le régime de Pékin correspond entièrement à la définition du fascisme posée par Mussolini, et en aucun point à la définition du communisme.
Remarque : les mots « Führer » en allemand, « Duce » en italien, « Caudillo » en espagnol, « conducator » en roumain, ont le même sens que « grand timonier ».
Le droit de propriété en Chine est subordonné au pouvoir totalitaire du parti unique dirigé par le « Duce » local, mais il n’est pas aboli.
L’élite ne se prive pas de ses privilèges.