C'est ce qui ressort de la tribune pro-gender du paléoanthropologue Pascal Picq :
"La polémique autour des théories de l'évolution s'est considérablement apaisée depuis 2009 (année Darwin). Remarquons néanmoins que, si les prétentions scientifiques des créationnistes ne présentaient pas un réel danger en France, sa forme plus léchée – le "dessein intelligent" – continue de faire son chemin, trop de journaux et de magazines se complaisant dans l'exercice puéril du dénigrement des sciences. C'est encore plus affligeant à propos de l'évolution dite de l'homme, toujours conçue comme un schème finalisé, téléologique. […]
Le sexe biologique est fortement déterminé par les chromosomes, sachant que les femelles sont XX (homogamiques) chez les mammifères et XY chez les mâles (hétérogamiques), tandis que c'est l'inverse chez les oiseaux, avec des femelles ZW et des mâles ZZ. Un très faible pourcentage d'individus naît avec différentes formes d'indéterminations sexuelles. C'est là qu'une partie des sciences humaines pose problème. En raison d'un antibiologisme radical, elles refusent cette réalité biologique qui fait que nous sommes dans le groupe des espèces les plus déterminées biologiquement pour le sexe. C'est inepte d'un point de vue scientifique, stupide d'un point de vue philosophique et ouvert à toutes les idéologies. Par-delà le sexe (biologique), il y a la sexualité, c'est-à-dire la diversité et la plasticité des comportements qui amènent des individus à avoir des relations sexuelles. Heureusement, une partie des sciences humaines travaille avec l'anthropologie évolutionniste, notamment autour de la sexualité et de la construction sociale de l'identité sexuelle des individus. Notre espèce se caractérise par une réceptivité sexuelle des femelles quasi permanente et un découplage entre l'acte sexuel et la reproduction, ce qu'on retrouve aussi chez les grands singes les plus proches de nous. La sexualité intervient dans les relations affectives, mais aussi dans les résolutions de conflits et dans des actes d'humiliation et de soumission. L'évolution nous a légué cette plasticité étho-cognitive et, par conséquent, l'éducation et les représentations sociales interviennent dans la construction de la sexualité, ce qu'on appelle le "genre" qui, contrairement au sexe biologique, n'est ni strictement féminin ni masculin. L'hétérosexualité comme l'homosexualité ne sont ni des normes ni des anomalies. Cela fait partie du jeu des possibles de nos sexualités au cours de nos vies. […]
L'anthropologie culturelle a bien établi l'importance de la construction du genre, et il s'agit bien d'une théorie scientifique, comme celle de l'évolution, avec des concepts et des paradigmes confrontés aux observations, autrement dit aux faits sociaux (les travaux de Françoise Héritier)."
C'est un lien que nous avions déjà fait ici. Nous sommes dans le déni de l'être de l'homme et de la femme au bénéfice d'une sorte d'asexualité qui débouche en même temps sur la légitimité de toutes les orientations sexuelles
B.H.
Ce débat est une nouvelle querelle des universaux, anthropolgique cette fois. A l’universel homme/femme, on veut substituer un nouvel universel hétérosexuel/homosexuel. C’est un débat philosophique, sociologique, et il est invraissemblable de l’introduire en SVT.
Ce débat est aussi un nouveau rebond du débat entre l’inné et l’acquis, débat philosophie et anthropologique lui aussi.
Manifestement le gouvernement a voulu faire prendre patience au lobby gay en lâchant du lest sur cette question, sachant qu’il perdrait des dizaines de milliers de voix bien utiles en cas de vote maintenant du mariage homosexuel et de l’adoption (la majorité des députés UMP sont pourtant prêts à voter pour, demandez à Nadine Morano, Frédéric Lefevre et consorts). Une fois les élections passées, même si la droite l’emporte, je crains que le gouvernement et sa majorité reconduite ne se couchent devant le lobby gay et ses sommations.
Sancenay
Cela n’a rien d’un “débat”, qui est, si l’on parle encore français, une libre discussion , puisqu’il se présente comme un sujet imposé.
C’est donc avant tout dans le nouveau visage du système totalitaire qui nous accable , le nouveau piège à cons qui se substitue à l’ancien clivage “prolétaires” contre “riches”.
Il est cependant infiniment plus tragique puisqu’il s’en prend à l’essence même de l’humanité et par voie de conséquence à la volonté de son Créateur.
lève-toi
L’évolutionnisme est lui-même un énorme avatar, mille fois réfuté.
senex
Ce monsieur est un des plus virulents âpotres de l’inepte théorie de l’évolution ,cette nouvelle religion, niant tout dessein intelligent et bien sûr tout créateur.Le créationnisme le met en transe et il en devient indécent.Ce scientiste pur et dur se trompe de siècle;il est totalement dépassé.Lire le beau livre du Pr Didier Raoult/”Dépasser Darwin”Plon – pour ne pas mourir complètement décervelé…
Jussy
Il existe un très bon ouvrage, appelé “Darwin, le mensonge de l’évolution”, avec en sous-titre “Quand les scientifiques inventent de fausses preuves”, écrit par le Dr Hans-Joachim Zillmer, aux Editions Le Jardin des livres. On est vite déniaisé.
Bernard Mitjavile
Le Crédo dit “Je crois en un Dieu.. créateur … de toutes les choses visibles ou invisibles”. Un catholique devrait être donc logiquement créationniste, ce qui ne veut pas dire ne pas accepter une forme d’évolution et non évolutionniste au sens du refus de tout “schème finalisé, téléologique” et quelques soient les arguments pseudo-scientifiques en faveur de l’évolutionnisme. Aussi est-il toujours surprenant d’entendre des catholiques vous dire des choses du genre “ces américains sont débiles à défendre des théories créationnistes ..”. Sans doute ont-ils répété toute leur vie le crédo sans jamais faire attention à ce qu’ils disaient.
La Voix
Darwinisme et évolution
Un des points qui fait sombrer votre orgueil dans l’erreur – un point qui avilit par-dessus tout précisément votre orgueil en vous donnant une origine que vous répudieriez comme étant dégradante si vous étiez moins dévoyés – est celui de la théorie darwinienne.
Pour ne pas admettre l’existence de Dieu, qui dans sa puissance peut très bien avoir créé l’univers du néant et l’homme de la boue déjà créée, vous endossez la paternité d’une bête.
Ne vous rendez-vous pas compte que vous vous diminuez, parce que, pensez-y, quelque sélectionnée, améliorée, perfectionnée qu’elle soit dans sa forme et son instinct et même, si vous voulez, dans sa fonction mentale, une bête sera toujours une bête ? Cela ne témoigne pas en votre faveur pour ce qui est de votre orgueil de surhommes.
Mais si vous ne vous en rendez pas compte, je ne vous contraindrai pas à devenir conscients de cette erreur. Je ne vous demande qu’une chose que, nombreux pourtant comme vous êtes, vous ne vous êtes jamais demandé. Et si vous pouvez me répondre par des faits, je ne combattrai plus cette avilissante théorie.
Si l’humain descend du singe, lequel serait devenu humain par une évolution progressive, comment se fait-il que, depuis le temps que vous soutenez cette théorie, vous n’ayez jamais réussi à faire un humain d’un singe, même pas avec les méthodes et les instruments perfectionnés d’aujourd’hui ? Vous auriez pu prendre les petits les plus intelligents d’un couple de singes intelligents, et puis les petits intelligents de ceux-ci et ainsi de suite. Vous auriez désormais plusieurs générations de singes sélectionnés, instruits, dont la plus patiente, ingénieuse et tenace méthode scientifique prendrait soin. Mais ils ne seraient toujours que des singes. Si jamais il y avait une modification, ce serait que ces bêtes seraient moins fortes physiquement que les premières, et plus vicieuses sur le plan moral, puisque par toutes vos méthodes et vos instruments, vous auriez détruit la perfection simiesque que mon Père créa en ces quadrumanes.
Une autre question : si l’humain est venu du singe, comment se fait-il que maintenant, même par des greffes et des croisements répugnants, l’humain ne redevienne pas singe ? Vous seriez capables de tenter de pareilles horreurs si vous saviez que cela pourrait sanctionner favorablement votre théorie. Mais vous ne le faites pas, car vous savez que vous ne réussiriez pas à faire un singe d’un humain. Vous en feriez un enfant humain laid, un dégénéré, un délinquant peut-être. Mais jamais un vrai singe. Vous ne tentez pas de le faire, parce que vous savez à l’avance que l’expérience serait un échec et votre réputation en serait ruinée.
C’est pour cela que vous ne le faites pas. Pour aucune autre raison. Car de rabaisser un humain au niveau d’une brute dans le but de soutenir une de vos thèses ne vous fait pas horreur et ne vous cause aucun remord. Vous êtes capables de cela et de bien d’autres choses. Vous êtes vous-mêmes déjà des brutes, car vous niez Dieu et tuez l’esprit qui vous distingue des brutes.
Votre science me fait horreur. Vous avilissez l’intellect et, comme des fous, vous ne vous en rendez même pas compte. En vérité, je vous dis que beaucoup de primitifs sont plus humains que vous.
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La beauté est une bonne chose si on sait en faire bon usage. La beauté est l’un des dons que Dieu a accordé à vos premiers parents. Ils reflétaient la perfection qui les avait créés. Or celle-ci était l’Esprit très pur. Même si l’homme ne pouvait être tout esprit comme son créateur, il pouvait – et Dieu voulut qu’il en soit ainsi – témoigner de son origine par la perfection d’un corps harmonieux et très beau, tel un vase vivant destiné à contenir un esprit sans la tache du péché. Que cela détruise la théorie honteuse selon laquelle vous descendriez d’un singe.
C’est de Dieu que vous provenez, et non d’un animal que l’ancienne loi mosaïque qualifiait d’ « immonde ». Souvenez-vous : « Ceux des animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante des pieds, vous les tiendrez pour impurs ».
Quand vous admirez la beauté de l’un de vos semblables, vous devez donc en rendre gloire à celui qui a donné à l’homme une telle suprématie de formes sur tous les animaux, et l’utiliser pour le bien, et non pour votre vanité.
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L’ignorance très répandue chez les croyants engendre des idées erronées sur l’image de Dieu. Non pas l’image physique : Dieu, en tant qu’Esprit, n’a ni visage, ni taille ni structure. Mais l’homme a l’image que Dieu créateur a conçue pour l’homme.
Le Puissant et l’Infini n’avait certainement pas besoin d’obtenir l’homme d’une évolution séculaire de singes. Le singe fut ce qu’il est dès l’instant où il fut créé et fit ses premiers bonds sur les arbres du paradis terrestre. L’homme fut ce qu’il est dès l’instant où Dieu le créa à partir de la boue et où il lui insuffla l’esprit, ce qu’il n’avait fait à aucune autre créature.
Sa ressemblance à Dieu se situe dans cet esprit éternel, incorporel, surnaturel que vous possédez en vous.
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L’homme, l’homme contemporain, délire sur les signes somatiques et les angles zygomatiques ; il refuse d’admettre un Créateur parce qu’il est trop orgueilleux pour reconnaître qu’il a été créé, mais il admet descendre de brutes ! Il peut ainsi se dire « C’est tout seuls que nous avons évolué de l’état d’animal à celui d’homme ». Il se dégrade lui-même par refus de s’humilier devant Dieu. Et il s’abaisse. Ah, comme il s’abaisse !
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Le génie humain n’est que le moyen qui permet de manifester la puissance de Dieu qui l’a créé, certes avec une âme et fait de chair et de sang, mais aussi doué d’intelligence et de raison. Le génie humain est seulement la réponse donnée aux tenants des théories de l’évolution selon lesquelles l‘homme actuel n’est qu’un animal qui a évolué par une lente ascension de l’état bestial à l’état humain. Le génie humain est seulement la réponse donnée à ceux qui nient la création, et par suite le Dieu créateur, comme aux hérétiques qui soutiennent l’autogenèse de l’univers. Il est seulement la réponse donnée aux athées. Il est la reconnaissance que Dieu est et que tout existe parce qu’il le veut : lumière, vie, éléments, intelligence, tout.
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… or qu’y a-t-il de plus injuste que de prétendre que Dieu, le Tout-Puissant, a dû attendre l’évolution naturelle spontanée pour créer son chef-d’œuvre, l’homme ? Qu’y a-t-il de plus insensé que de croire que Dieu a été impuissant à créer directement la plus belle œuvre de sa création ?
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Comment ceux qui veulent expliquer la création et la vie par une autogenèse et une polygenèse peuvent-ils nier que le Tout-Puissant puisse moins que ce qu’il a pu créer à l’origine, qui n’était pas même matière mais seulement chaos et qui n’a consisté d’ailleurs qu’en des choses limitées et imparfaites ? Est-il logique, purement logique et raisonnable, d’admettre le miracle du chaos qui s’ordonne tout seul, engendre tout seul la cellule, que la cellule évolue en espèce, et cette espèce en d’autres toujours plus parfaites et plus nombreuses, tandis que Dieu est décrit comme incapable de réaliser tout seul toute la création ? Est-il logique et raisonnable de soutenir la thèse de l’évolution de l’espèce, et même d’une espèce donnée jusqu’à la forme animale la plus parfaite puisque dotée de parole et de raison – même cela seulement -, quand on voit que, depuis des millénaires, toutes les autres créatures animales n’ont acquis ni raison ni parole bien qu’elles coexistent avec l’homme ?
Chaque animal est tel qu’il a été créé, il y a des millénaires de cela. Il y a eu, certes, des réductions structurelles, des croisements par lesquels les premières races créées ont produit des races hybrides. Mais on n’a jamais vu, au cours des années et des millénaires, le taureau cesser d’être ce qu’il est, pas plus que le lion ou le chien, qui vit pourtant avec l’homme depuis des siècles. On n’a pas davantage vu les singes devenir des hommes, ou du moins des animaux hommes [c’est-à-dire sans âme], malgré les millénaires passés et ses contacts avec l’homme, dont il peut certes imiter les gestes mais pas la parole. Ces créatures inférieures démentent, avec l’évidence des faits, les élucubrations des amateurs de science uniquement rationnelle. Ils sont tels qu’ils étaient. La variété de leurs espèces témoigne de la toute-puissance de Dieu. Mais elles n’ont pas évolué. Elles sont restées telles qu’elles étaient, avec leurs instincts, leurs lois naturelles, leur mission particulière, qui n’est jamais inutile en dépit de ce qu’elle peut paraître. Dieu ne crée pas d’œuvres inutiles et notamment nuisibles. Le venin du serpent lui-même est utile et a sa raison d’être.
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Quillet
Les jeux de l’été
Sic transit gloria mundi
Chacun sait, ou devrait se rappeler, qu’au Muséum d’histoire naturelle (Paris 5ème) se trouve un bâtiment appelé « Galerie de l’Evolution », consacré à une fable qui n’est pas de La Fontaine.
Certains, toujours plus nombreux, demandent avec raison qu’on change ce nom. D’autres font remarquer que semblable décision, pour justifiée qu’elle soit, risquerait de mettre prématurément en retraite certains fabulistes de l’affabulation. Il existerait toutefois une solution intermédiaire, plus diplomatique si l’on peut dire : on garderait l’appellation du bâtiment, mais on changerait complètement son contenu, auquel on substituerait une pluralité de stands. Là, toutes les suggestions sont bienvenues : un stand de l’Union soviétique, un stand des 35 heures, un stand DSK, etc. D’authentiques évolutions, autrement dit.