Jeanne Smits a traduit un article du Dr Joël Brind,
professeur de biologie et d’endocrinologie au Baruch College de la City
University de New York, co-fondateur et membre du Bureau du
Breast Cancer Prevention Institute. Il a participé à des études sur le lien
entre avortement et cancer du sein depuis 1992. Extrait :
"Le lien entre l’avortement et le
cancer du sein (ABC – abortion breast
cancer) a deux facettes. D’abord, il est universellement admis que le fait
d’avoir un enfant fait décroître le risque de développer un cancer du sein,
parce que la maturation des cellules du sein en cellules galactogènes les rend
moins susceptibles de devenir cancéreuses.
Deuxièmement, la grossesse fait
croître de manière
impressionnante le nombre de cellules mammaires qui peuvent devenir
cancéreuses. Une naissance vivante laisse à ces cellules
« progénitrices » le temps de se différencier pour devenir des
cellules plus mûres, plus résistantes au cancer. Et ainsi, l’avortement provoque
l’apparition de davantage d’endroits dans les seins où le cancer peut commencer
à se développer qu’avant le début de la grossesse.
Une très récente étude a
l’honneur déplaisant de rendre compte du plus fort lien ABC jamais
observé : les femmes bangladaises ayant subi un avortement y apparaissent
comme présentant un risque de cancer du sein multiplié par 20 ! Pourquoi ce risque relatif est-il
si élevé ? Cela vient du fait
que presque toutes les femmes bangladaises se marient et ont leur premier
enfant avant l’âge de 21 ans, et qu’en outre elles allaitent leurs enfants. Par
conséquent, le cancer du sein était pour ainsi dire inconnu au Bangladesh
jusqu’à une époque récente. […]"