Lu dans La Bussola :
"Cette année restera dans l'histoire comme la plus chaude depuis 1880 jusqu'à ce jour, avec une augmentation de température propre à faire craindre aux écologistes pour l'avenir de la Terre. Des 19 dernières années, 15 ont été les plus chaudes depuis le début des relevés en 1880, un signe clair du dernier rappel à faire quelque chose pour la Terre. Le rapport préliminaire sur l'évolution atmosphérique globale annuelle, émis par les scientifiques, confirme l'urgence des choix, de l'approche du point de non retour. C'est la énième année plus chaude que la moyenne et donc de la normale."
Si on lit les données (ici) de la température globale calculées par l'organisme américain NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), on pouvait déjà affirmer ce qui est écrit ci-dessus par exemple en 1944, en utilisant les mêmes méthodes de présentation des données et les mêmes critères de démonstration scientifique que ceux utilisés par certains experts dans les journaux ces jours-ci. On pourrait aussi ajouter une liste des catastrophes naturelles les plus tragiques pour compléter le tableau des années précédant 1944. Années "très chaudes", durant lesquelles le changement climatique a probablement apporté une contribution significative à des catastrophes immenses de mémoire d'homme, comme la famine en Ukraine avec 7 millions de morts (seulement une décennie plus tôt, une famine tragique avait causé 5 millions de victimes ); les 5 terribles années de sécheresse combinées avec une mauvaise gestion des terres qui avaient entraîné pour 300 000 paysans la perte de tous leurs biens; New York et la Nouvelle-Angleterre pour la première fois dans l'histoire furent dévastées par un terrible ouragan qui causa plus de 600 morts, le Bangladesh fut gravement endommagé par une série d'ouragans causant la famine désastreuse du Bengale, avec 2-3 millions de morts); les inondations en Chine dues au fleuve Huang He qui firent 3.700.000 morts. En 1944, cependant, il y avait d'autres problèmes et personne ne fut troublé par l'évolution de la température mondiale. […]
Autrefois, pour réduire les risques, on s'adaptait à eux: on construisait des digues et des zones d'«expansion» pour contrôler les fleuves; pour surmonter les périodes de sècheresse, on construisait et réparait des aqueducs et des citernes; on entretenait les canaux d'écoulement et les torrents; l'été, pour se protéger de la chaleur, on allait en vacances à la campagne, chez les grands parents, et chaque immeuble avait sa propre cour avec des arbres; pour réduire la consommation des voitures, on essayait de nouvelles technologies ou on se servait de petites cylindrées; on essayait de stabiliser Venise qui mourait en s'enfonçant lentement dans la mer, et ainsi de suite. Depuis quelque temps, au contraire, nous faisons un travail de «désadaptation»: on n'entretient plus les cours d'eau et les aqueducs; on construit le long des berges des fleuves et des torrents et même dans certains cas, dessus; l'été, les grands-parents sont laissés seuls dans les villes rendues brûlantses par la chaleur (pas le "réchauffement global") tandis que leurs enfants vont travailler en costume cravate et se plaignent de la chaleur due au "trou dans l'ozone"; les cylindrées des voitures ont augmenté ostensiblement pour "voyager" seuls dans le trafic avec d'immenses 4×4 dans lesquels les bagages profitent de la climatisation; Venise est toujours au même niveau, tandis que nous sommes inquiets parce que la mer monte; et ainsi de suite. […]
Un immobilisme frénétique en attendant que la solution à la fin du pétrole ne soit trouvée dans l'innovation technologique et la capacité de produire des technologies qui créent des entreprises, au lieu d'être soutenues par des incitations gouvernementales comme en ce moment le photovoltaïque et l'éolien. […]"