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France : Politique en France

L’impasse des candidats UMP

Extrait de l’analyse de Polemia :

"La chute de Nicolas Sarkozy dans l’opinion plombe ses candidats : le krach électoral municipal fait écho au krach médiatique du président […] Les candidats UMP […] étaient sans argument pour mobiliser les abstentionnistes de droite : d’abord, parce que beaucoup pouvaient légitimement ressentir le sentiment d’avoir été trompés ; ensuite, parce que les ressorts habituels de la mobilisation de la droite au deuxième tour étaient cassés. Comment évoquer le «péril communiste» […] alors même que, face au Front national qui «a empoisonné la vie politique» (selon la formule de Nicolas Sarkozy à Toulon le 11 mars 2008), le parti communiste a été intégré à «l’arc républicain» ? et que, contre toute vérité historique, le président de la République a fait de Guy Môquet une icône de la Résistance ?

Comment évoquer le «péril socialiste» alors que les socialistes siègent au gouvernement de François Fillon et que c’est à Jacques Attali, l’ancien sherpa de François Mitterrand, qu’a été confié le soin de tracer des plans d’avenir ? Comment évoquer les dangers des listes municipales d’Union de la gauche alors que bien souvent, à l’image de ce qui s’est passé à Paris et à Marseille, leurs programmes étaient très voisins de ceux des listes UMP dans le cadre de ce qu’il faut bien appeler une idéologie municipale unique ?

Plus généralement, comment convaincre de l’utilité de leur vote ce gros quart de l’électorat de droite qui a voté Le Pen en 2001 et Sarkozy en 2007 (au moins au deuxième tour) ? Le double message qui leur a été envoyé par le système politique est le suivant : en 2001, votre candidat Le Pen n’a aucune chance de finir un jour par être élu ; en 2007, votre candidat Sarkozy est élu mais c’est pour conduire une politique inverse de celle que vous attendiez ! Bel exemple de post-démocratie peu propice à la mobilisation électorale."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. tout est dit .à savoir si les politiques de droite non fm pour qui la droite représente un ensemble d’idées trahies par sarko auront le courage de s’organiser

  2. On peut aussi penser que l’absence fréquente de listes municipales de la droite nationale au premier tour n’a pas mobilisé son électorat qui souvent, au cas d’absence de la droite nationale au second tour, se reporte fortement sur les candidats de ”droite” les mieux placés. Idem pour les cantonales.
    Car la gauche a plus vaincu par défaut d’électeurs anti gauche, que par progression en nombres de suffrages, si on compare aux dernières municipales ou cantonales.
    Cela signifie qu’en injuriant à Toulon les électeurs dont il se flatte de les avoir floués, s’amputant de la droite de la droite, N. SARKOZY condamne l’UMP à l’échec. Il a en effet en partie débarrassé la droite nationale de l’effet plagiat de la dernière présidentielle. Mais rien n’est joué durablement.
    Par contre, à terme, l’autre vainqueur aux européennes et aux régionales prochaines pourrait être le Modem, qui recueillera l’électorat flottant entre UMP et PS-Verts. Le système proportionnel le favorisera plus que celui des cantonales et municipales.

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