Hier, avant son départ d’Autriche, le Pape Benoît XVI a rencontré les organisations du volontariat ecclésial et civil d’Autriche. Le Saint-Père a rappelé que
"l’amour du prochain ne saurait être délégué et, malgré ses meilleures intentions et ses prestations sociales, l’Etat ne peut le substituer. Cette démarche requiert un engagement personnel et volontaire auquel les pouvoirs publiques doivent garantir un cadre et des conditions favorables. Le oui à l’engagement solidaire est une décision qui rend libre et ouvert aux besoins de l’autre, en matière de justice comme de défense de la vie ou de sauvegarde de l’environnement. Dans la mission du volontariat se manifeste la dimension clef de la vision chrétienne de Dieu et de l’homme, mais aussi l’amour de Dieu et du prochain. […]
[La] disponibilité à servir les autres est désintéressée, au delà de tout calcul ou de contrepartie. Elle est extérieure au principe de l’économie de marché car la personne est beaucoup plus qu’un simple élément économique évalué sur les critères économiques. Dans le regard de l’autre, de qui a besoin de nous, nous faisons l’expérience concrète de l’amour chrétien. Le Christ ne nous enseigne pas une mystique close et aveugle mais une mystique des yeux ouverts, impliquant le devoir de percevoir la condition de l’autre.
Lorsque quelqu’un accomplit déjà ses devoirs professionnels ou familiaux, qui requièrent force et amour, et occupe ses temps libres à servir l’homme et sa dignité, son cœur se dilate. [Ainsi on] vit et agit selon l’Evangile, on prend une part active à la mission de l’Eglise, qui prend en compte l’homme dans sa globalité et veut lui transmettre l’amour de dieu. Pour cela, l’Eglise soutient pleinement l’immense service de la charité".