Le septième rapport sur la formation des imams en France a été remis, jeudi 16 mars, aux ministres de l'Intérieur et de l'Éducation nationale.
L'islamologue Rachid Benzine et les professeurs d'université Catherine Mayeur-Jaouen et Mathilde Philip-Gay, font deux constats:
- la formation de l'écrasante majorité des quelques 1800 imams actifs en France échappe à tout contrôle sinon à celui des fédérations musulmanes ;
- la tentative de renforcer la formation universitaire en islamologie pour travailler à la déradicalisation voit plutôt les quelques apprentis imams qui s'y rendent contester cette lecture universitaire du coran. Ils la récusent même en bloc.
La première proposition du rapport est caricaturale d'une vision administrative française: il faut commencer par «créer des instances de pilotage»!
Le rapport propose ensuite de renforcer l'enseignement de la langue arabe «selon une vision plurielle et diversifiée» et non comme seule «langue religieuse des musulmans».
Il appelle aussi à «renforcer une islamologie diversifiée».
C'est peut-être l'islam qui est par nature radical…