Les abbés du nouvel Institut du Bon Pasteur ont affirmé, dans une conférence de presse, qu’ils entendaient ouvrir des paroisses "partout en France et ailleurs". "Il va falloir cohabiter avec nous". "Ce ne sera pas un facteur de division, au contraire", a assuré l’abbé Philippe Laguérie, supérieur général. "Il ne s’agit pas d’arriver quelque part et de prévenir l’évêque après. Le droit canon rend obligatoire une concertation entre un institut et l’évêque local".
L’institut entend s’installer dans des églises abandonnées en centre-ville, en concertation avec les évêques locaux. Une convention devrait ainsi être signée entre l’institut et le diocèse de Bordeaux au sujet de l’église Saint-Eloi, qu’il occupe depuis 2001 dans la capitale girondine. Ce diocèse est celui du cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France. Mgr Ricard ainsi que le cardinal Dario Castrillon Hoyos souhaitent tous deux effectuer les premières ordinations : 4 séminaristes sont prêts. L’institut compte actuellement 6 prêtres et va accueillir une dizaine de prêtres sud-américains. "Des prêtres de la Fraternité Saint Pie X demandent à nous rejoindre, je suis prudent", a ajouté l’abbé Laguérie.
"Nous sommes le premier jalon posé par le pape pour revenir à l’unité liturgique", a affirmé l’abbé Laguérie, selon qui le Vatican s’apprête à publier un document qui "va rétablir dans tous ses droits la messe traditionnelle". "Nous ne sommes plus des chrétiens de deuxième zone", a souligné l’abbé Guillaume de Tanoüarn.