Partager cet article

Valeurs chrétiennes : Education

L’instruction en famille s’inscrit pleinement dans le principe de l’instruction publique

L’instruction en famille s’inscrit pleinement dans le principe de l’instruction publique

Dans Les Echos, le philosophe Gaspard Koenig plaide en faveur de l’école à la maison. Extrait :

[…] Rappelons que l’IEF n’est pas une survivance anarchique. Elle s’inscrit pleinement dans le principe de l’instruction publique. La célèbre loi Ferry de 1882 exposait ainsi que l’instruction, devenue obligatoire, pouvait être donnée « soit dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles ». En s’appuyant sur nos textes fondamentaux, le Conseil d’Etat reconnaissait encore 2017 aux parents le « droit de choisir, pour leurs enfants, des méthodes éducatives alternatives à celles proposées par le système scolaire public, y compris l’instruction au sein de la famille ». L’IEF n’est pas un passe-droit, mais une scolarisation alternative rigoureusement encadrée, qui fait l’objet d’une enquête régulière de la mairie sur la famille ainsi que d’un contrôle pédagogique annuel (positif dans 93 % des cas).

Cette éducation hors des clous produit souvent des personnalités riches et singulières. Les parents relèvent d’une vraie diversité sociologique et idéologique, avec une bonne part (30 %) de professionnels de l’éducation peu satisfaits du système dans lequel ils évoluent. J’ai récemment côtoyé une famille dont les trois enfants, aujourd’hui de jeunes adultes, avaient passé quelques années à la maison (« jusqu’à ce qu’ils désirent rejoindre l’école »), et qui témoignaient dans leurs domaines respectifs, de la biochimie à la danse, d’un remarquable esprit d’autonomie. Il y a aussi, bien sûr, des échecs. Mais ferme-t-on les écoles publiques au premier cas de décrochage scolaire ?

Une vague de rescolarisations contraintes

Philosophiquement, l’IEF relève d’une conception à la fois démocratique et libérale de l’éducation. Plusieurs décennies avant Jules Ferry, le penseur libertaire John Stuart Mill la résumait d’une formule magnifiquement concise :

« Si le gouvernement prenait la décision d’exiger une bonne éducation pour tous les enfants, il s’éviterait la peine de leur en fournir une. »

Instruction obligatoire pour tous, diversité des éducations adaptées à chacun. L’Etat apporte les financements, établit les programmes et régule l’offre pédagogique sans la monopoliser.

Alors pourquoi ce gouvernement qui se revendique progressiste a-t-il crié haro sur ces quelques milliers de familles bien inoffensives, à commencer par le président de la République dans son discours des Mureaux en 2020 ? […]

Partager cet article

1 commentaire

  1. Oui à l’INSTRUCTION obligatoire (par exemple de 3 à 18 ans?), non à la SCOLARISATION obligatoire. Pourquoi avoir tourné le dos à la tradition séculaire de notre pays? Peut-être parce que bon nombre de ces gens n’ont pas eux-mêmes des enfants?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services