Ouvrage : La Nouvelle Librairie | L’Islam est-il notre avenir ?
de Jean-Louis Harouel
Jean-Louis Harouel est de ces (rares) universitaires qui associent à l’érudition le courage intellectuel. Il l’avait déjà montré à maintes reprises en critiquant le droitdelhommisme ou en apportant des justifications intellectuelles à la peine de mort. Il le montre à nouveau en évoquant l’islamisation de l’Europe – pourtant bâtie par le christianisme et par le refus d’être soumise par l’islam aux tout débuts du Moyen Âge.
Comme l’auteur le montre, l’islamisation contemporaine nous ramène des siècles en arrière quand l’Europe était « une terre à prendre » (l’effondrement de l’empire romain l’ayant profondément divisée). À cette différence près que la religion des droits de l’homme a émoussé notre esprit de résistance.
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Paru dans les 4 Vérités hebdo
lavergne21
pour moi, le fait d’être pour la peine de mort est un mauvais argument. Il est incohérent d’être contre l’avortement et pour la peine de mort.
Meltoisan
Tout-à-fait d’accord !
Avec toutes les combines des puissants de notre temps, il serait facile de faire exécuter un gênant avec un mauvais procès.
Laissons cette néfaste peine de mort à l’Islam et aux islamistes… puisqu’elle est insidieusement dans leurs textes et dans leur culture.
Cro-Magnon
Pourtant j’avais cru comprendre que l’avortement s’applique à un innocent alors que la peine de mort elle, s’applique à un coupable reconnu tel ! Je ne vois pas où se trouve l’incohérence si ce n’est dans vos propos M. Lavergne 21 ?
lavergne21
certes le cas de l’avortement et celui de la peine de mort sont différents. Il n’empêche que , au niveau du principe, le respect de la vie humaine est sacré pour un chrétien, sauf circonstances contraignantes ( guerre, légitime défense, etc..)
Pierre-Jean
Vous évoquez la légitime défense. Et bien justement : la peine de mort n’est-elle pas pour la société un moyen de se défendre ? Et cela de deux façons : (1) en empêchant celui qui a commis un crime abominable de récidiver (2) en dissuadant ceux qui voudraient à leur tour perpétrer un crime abominable.
lavergne21
La peine de mort a été jugée légitime par nombre de pouvoirs terrestres, y compris pendant le moyen âge “chrétien”. Cependant c’est au mépris du 5ème commandement DIVIN : “TU NE TUERAS PAS” (sauf situations contraintes). On n’est pas contraint d’executer un condamné à mort, même multi récidiviste ; la société peut s’en protéger par la prison.
Michel Janva
Le 5e commandement interdit la mise à mort de l’innocent. Ce n’est donc pas contradictoire avec la peine de mort comme avec la légitime défense, personnelle ou nationale.
VIVANT
Le point un est juste, le deux est plus discutable. Il faut ajouter le 3 : le salut de l’âme du criminel. En ces temps de jour des défunts, il faut avoir en tête le purgatoire. Et commencer par voir et sentir ce qu’est l’agonie d’une personne humaine, quel travail si opère. Et bien voir : le bonheur, l’état de bonheur qui surpasse tous nos petits bonheurs de clochards dans la vallée de larmes. Dans certaine situation historique, la paix civile ne s’obtient que par l’exécution de la peine capitale. Il semble donc raisonnable de la maintenir dans le corpus juridique transgénérationnel.
VIVANT
Exactement. La peine de mort est une décision d’Etat après un jugement avec des juges et jurés. L’avortement dépénalisé est le meurtre d’un innocent qui développait son corps pour lui-même. En ce qui concerne la peine capitale il suffit de suivre ce qu’a fait la Hollande : elle l’enlève ; Et la remet en 1945 ! Pendant 2000 ans d’usage du cogito, on peut être un homme raisonnable, et même catholique, et être favorable à l’existence de la peine capitale dans le corpus juridique d’un Etat.
lavergne21
cela semble exact : Exode 23-7 et CEC N° 2261