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France : Politique en France

L’islamo-gauchisme ne date pas d’aujourd’hui

L’islamo-gauchisme ne date pas d’aujourd’hui

Extraits d’une tribune de Michel Onfray dans Le Figaro :

L’islamo-gauchisme n’existe pas, proclament les islamo-gauchistes, comme il y a peu les tenants de la théorie du genre, par exemple la ministre de l’Éducation nationale du gouvernement socialiste de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, nous disaient que la théorie du genre n’existait pas… tout en favorisant son enseignement dans l’Éducation nationale. C’est fou comme la gauche est révisionniste, voire négationniste, quand il s’agit de faire oublier ses accointances avec les antisémites !

N’oublions pas que les inventeurs du négationnisme, tels Paul Rassinier, socialiste à la SFIO, puis communiste, ou Robert Faurisson, un temps compagnon de route du Comité Maurice Audin, un communiste membre du FLN, viennent de la gauche. Le journal Le Monde, autrement dit la gauche comme il faut, publie une tribune de Faurisson intitulée Le problème des chambres à gaz ou la rumeur d’Auschwitz le 29 décembre 1978. On a déjà le goût des vrais débats dans ce journal! Nombre de négationnistes sont aujourd’hui à l’extrême gauche, la vraie. Pierre Guillaume, le libraire de la Vieille Taupe qui diffusait les textes négationnistes et révisionnistes, venait de Socialisme ou barbarie. On comprend que la gauche exige le monopole de l’écriture de l’histoire dans les médias, l’université, l’édition, la recherche: elle a bien des choses à cacher…

Premier exemple

Les socialistes du XIXe siècle, Marx compris, lire ou relire La Question juive, mais aussi Proudhon, Fourier, Leroux, Blanqui, sont antisémites et assimilent capital, capitalisme, argent, exploitation du prolétariat et Juifs. Ils fournissent les éléments de langage à l’antisémitisme de gauche contemporain paré des plumes de l’antisionisme.

Un certain Jean Jaurès, lors d’un voyage en Algérie datant d’avril 1895, écrit ceci des Juifs:

«Par l’usure, l’infatigable activité commerciale et l’abus de l’influence politique, (ils) accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois publics […]. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus.»

Trois ans plus tard, dans son discours de Tivoli, il récidive:

«Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, […] manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion».

Deuxième exemple

Le Parti communiste français, en vertu du pacte germano-soviétique, collabore avec les nazis entre le 23 août 1939 et le 22 juin 1941 (1), date à laquelle leur ami Hitler siffle la fin de la collaboration entre le totalitarisme brun, le sien, et le totalitarisme rouge, celui de Staline et de ses amis. C’est l’époque où, parlant de Léon Blum, Maurice Thorez, alors patron du PCF, écrit:

«Le sang innocent qui ne tache jamais ses mains aux doigts longs et crochus.»

Le 22 octobre 1941, Guy Môquet, communiste, fils d’un député communiste, est fusillé comme otage et non comme résistant: il est emprisonné le 13 octobre 1940, le Pacte sévit toujours, pour avoir distribué des tracts défaitistes et collaborationnistes et non des tracts résistants. Il a été choisi parmi d’autres comme otage par les nazis pour venger la mort d’un de leurs officiers tué à Nantes le 20 octobre 1941 par trois communistes devenus résistants puisque le pacte a été rompu par Hitler le 22 juin 1941 et non parce qu’il résistait. Le pacte germano-soviétique invitait au contraire: il souhaitait la paix avec l’occupant nazi au nom d’un combat contre des ennemis communs: les gaullistes, la City, le capitalisme, les Anglais et… les Juifs. C’est le même PCF qui demande à l’occupant hitlérien que L’Humanité reparaisse en juin 1940.

De même, Staline fut un antisémite invétéré, qu’on se souvienne du procès des blouses blanches en 1953.

Troisième exemple

Les attentats de Septembre noir, début septembre 1972, permettent à des terroristes palestiniens d’abattre onze athlètes israéliens, et un policier. Sartre manifeste son soutien ainsi qu’un certain Edwy Plenel. La notice Wikipédia intitulée «Prise d’otages des Jeux olympiques de Munich» est bien faite, on a de bons community managers à gauche: on n’y trouve en effet ni le nom de Sartre ni celui de Plenel. Dommage, car on eut aimé lire ce qu’écrivait l’actuel patron de Médiapart dans Rouge (n° 171):

«L’action de Septembre noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël. […] Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation. […] À Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tout poil qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage».

On aurait également aimé lire ou relire ces phrases de Sartre, tellement à l’aise pendant l’occupation nazie qu’il pistonne Simone de Beauvoir pour qu’elle travaille dans une radio antisémite en 1944, quelques semaines avant le Débarquement allié, qui affirme dans La Cause du peuple du 15 octobre 1972:

«Dans cette guerre, la seule arme des Palestiniens est le terrorisme. C’est une arme terrible mais les opprimés n’en ont pas d’autre ; et les Français qui ont approuvé le terrorisme du FLN contre des Français doivent également approuver l’action terroriste des Palestiniens. Ce peuple abandonné, trahi et exilé ne peut montrer son courage et la force de sa haine qu’en organisant des attaques mortelles.»

L’ignominie remonte à loin. Nombre de philosophes dits des Lumières sont antisémites: Voltaire, Diderot, Kant, Sade, d’Holbach. Ce ne sont pas des penseurs de droite, catholiques, monarchistes, contre-révolutionnaires, mais des icones pour les progressistes. De même avec l’abbé Grégoire qui, étrangement, passe pour un philosémite, probablement par ceux qui ne l’ont jamais lu, alors qu’il propose de régénérer la race juive, ce qui suppose donc qu’elle soit dégénérée, avant d’inviter les Juifs à cesser de l’être pour se fondre dans la République – lire, pour s’en rendre compte, son Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs. Pour les fainéants, la seule lecture du titre suffit pour constater que les juifs sont dégénérés physiquement, moralement et politiquement. Sous Mitterrand, l’homme dont l’ Essai a été préfacé de façon élogieuse par Robert Badinter, a été panthéonisé… Il est vrai que cet évêque constitutionnel siégeait lors de la Convention avec les Montagnards, l’extrême gauche révolutionnaire. Il était du bon côté des forces du mal. […]

Rappelons enfin que, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Grand Mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, choisit son camp: il approuve Hitler qu’il rencontre à Berlin en novembre 1941 et, antisémitisme oblige, il souhaite rallier les Arabes à la cause nazie. Le 27 octobre de la même année, il rencontre Benito Mussolini qui accepte son soutien aux puissances de l’Axe. Il crée une division arabe de waffen SS. À Berlin, le 2 novembre 1943, il enseigne:

«Les musulmans devraient suivre l’exemple des Allemands qui ont trouvé une solution définitive au problème juif».

Le 15 mai 1945, il est arrêté par les troupes françaises, puis transféré dans la région parisienne où il vit confortablement avec ses deux secrétaires. La mosquée de Paris met un cuisinier à sa disposition. Il déménage plusieurs fois et reçoit qui il veut, quand il veut, comme il veut. La France refuse son extradition. Mais il part finalement au Caire sous un faux nom avec de faux papiers fournis par le Quai d’Orsay. Il meurt à Beyrouth le 4 juillet 1974. Les leaders de l’OLP sont bien sûr à son enterrement. On voit bien quels Français s’y trouveraient aujourd’hui. […]

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3 commentaires

  1. Les gauchistes semblent en tout cas avoir emprunté le principe de la taqya à leurs potes islamistes.

  2. Dans ce que dit Jean Jaurès, il y a un fond de vrai, même si c’est dit avec les mots de l’époque et qu’aujourd’hui on ne dirait pas pareil (de fait on est moins libre de parole). Constater cela n’est pas de l’antisémitisme primaire, encore moins une approbation des horreurs nazis et j’espère que tout le monde fait la distinction!

  3. Jean Jaurés déclarant que les juifs s’accaparent nos richesses dit vrai car on constate cette pratique chez tous les groupes unis et besogneux comme les chinois,….
    face à ces communautés en obédience, le système démocratique vantant nos libertés individuelles nous fragilise quand on est confronté aux lobbyies ou à des envahisseurs (envahissement d’ailleurs financé par des manipulateurs financiers comme SOROS qui accumule nos richesses); malheureusement SOROS n’est pas le seul à manipuler notre monde car en faisant l’interrogatoire et la fouille de BEN BELLA emprisonné à Marnia (en 1953 ?) les RG furent surpris de trouver non seulement des dollars mais aussi du courrier (posté de Boulogne-Billancourt) encourageant la “…libération du peuple algérien…” d’origine syndicale et assurant le FLN du soutien des communistes français. Evidemment, à l’époque on pouvait en déduire que les armes, tracts, qui ont permis de tuer nos civils français d’Algérie (holocauste de 1500 civils à Oran en un jour du 5 juillet 1962,….) étaient la farouche volonté de nos français gauchistes de tuer les autres français pour s’emparer du pouvoir et des richesses du pays qu’il ne veulent pas partager. Donc, il n’y a pas que de l’antisémitisme dans ce qui fut la récente razzia de Gaza, il y a de la manipulation (trop souvent américaine) pour créer des divisions, exacerber les jalousies et vendre des armes pour le profit des lobbyies. Ensuite, il y a les pratiques ou déclarations des assassins (comme celles de l’hashashine = secte islamique des Nizârites 1090-1275) ou des ONG-humanitaires qui permettent de faire le buzz en détournant l’attention du public sur les juifs, les islamistes, les têtes de Turc… Malheureusement quand on voit le résultat de la libération de l’Algérie par le FLN on ne peut que pleurer sur la bêtise du peuple qui se laisse manipuler pour des chimères – les quelles nous font nous entretuer au lieu de travailler -.

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