On se souvient de l’affaire de l’ "IVG au Bac" au printemps dernier : sur la base d’un article malhonnête du Monde, les candidats étaient invités à développer des arguments en faveur de l’avortement légal (Dossier de Liberté politique.)
A la suite de la mobilisation de la Fondation de service politique et de la Fondation Lejeune, 23 députés ont demandé des explications au ministre de l’Education, Gilles de Robien.
Dans sa réponse aux députés, ce dernier ne désavoue pas clairement le sujet, mais dit avoir appelé son administration à plus de prudence pour ne pas "heurter les sensibilités des jeunes candidats" :
(…) (J)’admets bien volontiers que le choix du texte et la formulation de la question ont pu heurter la sensibilité de certains candidats, ou troubler certaines familles.
J’ai par conséquent, d’une façon générale, tenu à rappeler à leurs responsabilités les recteurs d’académie et les inspecteurs généraux de l’Éducation nationale impliqués dans le choix des sujets. Comprenant parfaitement le trouble des parents, mais aussi des candidates et des candidats, j’ai insisté devant eux sur le fait qu’une rigueur absolue dans la sélection des documents, des exercices et des formulations était indispensable et qu’il fallait éviter de choisir des questions susceptibles de heurter les sensibilités des jeunes candidats. (…)
Cette réponse n’est pas enthousiasmante, mais au moins notre réprobation de ce sujet aura-t-elle été entendue. Ce qui n’aurait pas le cas si nous nous étions contentés de nous lamenter en pensant qu’il ne servait à rien de protester, que c’était perdu d’avance, etc. Bravo donc et merci aux deux associations qui ont su "monter au créneau" avec méthode et intelligence.
Est-ce que la mobilisation sur ce sujet est maintenant terminée ? Non, elle le sera quand chacun aura envoyé un message d’encouragement au député, parmi les 23 qui ont relayé cette protestation, dont la circonscription est la plus proche de chez soi :
ARTIGUES Gilles (Loire); BOUTIN Christine (Yvelines); BRAY Guislain (Seine-et-Marne); CARDO Pierre (Yvelines); CHARETTE Hervé de (Maine-et-Loire); COMPARINI Anne-Marie (Rhône); COURSON Charles de (Marne); DIONIS du SEJOUR Jean (Lot-et-Garonne); DUPONT-AIGNAN Nicolas (Essonne); GODFRAIN Jacques (Aveyron); HELLIER Pierre (Sarthe) (pas d’adresse mel ?); HUYGUE Sébastien (Nord); LUCA Lionnel (Alpes-Maritime); MAILLIE Richard (Bouches-du-Rhône); MICAUX Pierre (Aube); MORIN Hervé (Eure); PINTE Etienne (Yvelines); PREVOST Daniel (Ille-et-Vilaine); REMILLER Jacques (Vienne); SIMON Yves (Allier); SORDI Michel (Haut-Rhin); TIBERI Jean (Paris); UEBERSCHLAG Jean (Haut-Rhin).
N’oublions pas que les députés qui avaient signé la tribune anti-Act Up n’ont, pour la plus grande honte des cathos, "pratiquement pas reçu de messages de soutien" à la suite de leur geste courageux – l’occasion nous est donnée de nous rattraper !