Jean Claude Ameisen est le nouveau président du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). Il déclare au Monde :
"J'attache une grande importance à sa mission d'animation d'une réflexion éthique dans la société. Les avancées scientifiques et les questions éthiques qu'elles soulèvent sont souvent traitées par les médias dans un contexte d'urgence. Le rôle du CCNE est de prendre du recul, de dégager les enjeux, d'explorer et de présenter les différentes options qui permettront aux citoyens de s'approprier la réflexion et de s'exprimer à partir d'un "choix libre et informé". Un processus au coeur de la démarche éthique biomédicale, et essentiel à la vie démocratique.
La démarche éthique peut-elle se fonder exclusivement sur l'expertise biologique et médicale ?Non. Le CCNE est indépendant et transdisciplinaire : quand le respect de la personne est en jeu, l'expertise biologique et médicale est indispensable mais n'est pas suffisante. Le CCNE est composé de 40 membres : des médecins et des biologistes, mais aussi des philosophes, des anthropologues, des sociologues, des juristes, des personnes venant de différents horizons, y compris quatre membres choisis pour leur appartenance aux grandes familles spirituelles et religieuses. […]
A six reprises entre 1984 et 2001, le CCNE a recommandé un régime d'autorisation encadrée des recherches sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires – sans avoir été suivi par le législateur. N'est-ce pas perturbant ?
Lors des états généraux de 2009, le panel de citoyens avait fait la même recommandation. Le CCNE est une autorité indépendante consultative. Il ne peut, ni ne doit, se substituer aux choix du législateur et de la société. Le rôle principal du CCNE me semble être de faire ressortir la complexité des problèmes, leurs enjeux, les contradictions éventuelles, et de clarifier au mieux les possibilités de choix. C'est la démarche que nous avons suivie en 2010 dans notre réflexion sur les recherches sur l'embryon (avis n° 112). […]"
Force est de constater que le CCNE s'est trompé sur ce sujet. Le Pr Shinya Yamanaka, père de la reprogrammation cellulaire (iPS), qui lui a valu l’obtention du prix Nobel de Médecine 2012, surmonte les impasses éthiques et techniques propres à la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
senex
Le fondateur des comités “d’éthique” est le Serpent.Il dit à Adam :” mange du fruit et tu sauras où est le bien et le mal” et tu fers ta morale humaniste;tu sera comme un dieu.Formons un comité de “sages, d’habiles et de savants.Laissons tomber la loi Divine…quand elle nous gêne…”
Supprimer ces comités bidon ferait des économies et l’église ne devrait pas les cautionner par sa représentation…
un volant
Senex a raison! Le fondateur de ces comités est le serpent! Le résultat est que les députés perdent tout sens de la conscience puisqu’il l’ont délégué à un comité!
Et comme toujours, lisez bien entre les lignes: le discours est très séduisant: Vous verrez que M. Ameisen propose d’introduire des économistes dans le CCNE, car “ces derniers aideraient à mieux prendre en compte les facteurs socio-économiques”. C’est très séduisant! qui sera contre la pluridisciplinarité? Mais, si on décrypte, cela signifie qu’Ameisen est pour la morale de l’utilité: “c’est utile donc c’est bien”! Il le dit d’ailleurs ouvertement: “Cela permettra de mieux apprécier la dimension économique des choix de politique de santé”!
Et puis il ajoute: “Il faudra prendre en compte les facteurs environnementaux”. Séduisant! n’est-ce pas? Si on décrypte, cela voudra dire qu’il sera éthiquement incorrect d’être climato-sceptique. On était déjà un “obscurantiste” si on n’était pas scientifiquement correct. On sera désormais un “amoral”! Bientôt le “défenseur des droits” nous traînera sur le bûcher!