Communiqué des AFC :
"Demain, jeudi 1er décembre, sera débattue à l'Assemblée Nationale la proposition de loi du groupe socialiste faisant suite à l'initiative de Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, qui considère que faire état sur internet des risques liés à l'avortement et proposer d'autres voies que celle de l'IVG est un "délit d'entrave numérique", passible de 30 000€ d'amende et de 2 ans de prison.
Cette proposition de loi vise les sites internet qui présentent des alternatives à l'avortement, et proposent des lieux d'écoute et d'information sur les conséquences d'un avortement, à rebours du "tout avortement" déployé progressivement depuis 2014 :
-
L'IVG devient un droit fondamental : novembre 2014.
-
Suppression de la condition de détresse : août 2014
-
Suppression du délai de réflexion : avril 2015
-
IVG remboursée à 100% : avril 2016
L'objectif du Gouvernement serait-il donc de faire de l'avortement l'issue normale d'une grossesse ?
Les Associations Familiales Catholiques s'insurgent, comme elles l'ont déjà fait, contre cette proposition de loi idéologique qui bâillone la liberté d'expression et porte gravement atteinte à la liberté de conscience des femmes. Or, les Français et les professionnels de santé s'alarment du nombre toujours très élevé d'IVG. Est-ce en libéralisant et en poussant les femmes à avorter qu'on va résoudre ce problème ? Comme le dit le Pr Israël Nisand dans Le Figaro d'aujourd'hui, "la meilleure IVG est celle que l'on n'a pas eu besoin de faire".
Faut-il également rappeler à Madame Rossignol qu'un très récent sondage IFOP "Les Français et l'IVG" (septembre 2016) révèle que 72% des Français pensent que la société devrait faire plus pour éviter aux femmes l'IVG et 89% pensent que l'avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre ?
L'existence et le succès de ces sites internet sont la preuve que la propagande officielle du "tout avortement" ne répond pas aux besoins des femmes. Confronté à cet échec, le Gouvernement déploie une réaction de faible, en cherchant à bâillonner la liberté d'expression et en menant un combat idéologique et inefficace, dont on peut même penser qu'il aurait des visées électoralistes dans le contexte politique actuel.
Les AFC considèrent que le nombre très élevé d'avortements en France constitue un problème de santé publique et devrait être traité comme tel, c'est-à-dire en étudiant les facteurs de risque et en luttant contre ces mêmes facteurs de risque."