Le 7 novembre, la commission de l’Assemblée nationale pour la révision de la loi de bio-éthique recevait deux pédo-psychiatres, également psychanalystes et aussi responsables de centres cliniques accueillant des enfants et leurs parents (donc, les pieds dans la vraie vie) : les docteurs Lévy-Soussan et Bydlowski. Comme le faisait remarquer le premier, spécialiste en particulier de l’évaluation des risques parentaux en situation d’adoption « pas des obstétriciens-gynécologues qui ne voient jamais l’enfant ». Et il ajoutait : « la majorité des professionnels de l’enfance partage mes propos. »
M.Touraine, rapporteur (LaREM), a tenté comme d’habitude de placer ses trois préjugés favoris en s’adressant en particulier au Dr Lévy-Soussan :
- « On peut faire droit au désir d’enfant parce que c’est positif et ça donne même des chances supplémentaires pour les enfants nés après avoir été fortement désirés. »
- Toutes les expérimentations, toutes les études menées dans des pays où existent depuis longtemps la généralisation de la PMA montrent que tout se passe très bien.
- Les seuls facteurs éventuels de méfait sur ces enfants nés de PMA sans père sont « les discriminations sociales et les jugements de l’environnement. ».
Le Dr Bydlowski a tout d’abord clairement démoli le deuxième préjugé du rapporteur :
« Vous faites référence à des travaux que je connais bien. Aucun n’a fait d’observation clinique, précise sur l’enfant. Tout a été basé sur des auto-questionnaires. Et ces auto-questionnaires ont été remplis la plupart du temps par les parents. »
Puis le Dr Lévy-Soussan a repris des éléments qu’il avait précédemment exposés :
- « Dans le champ de l’adoption, il a fallu attendre une période de 30 ans pour dire qu’il y avait un problème avec les parents adoptifs. Cela faisait partie des sujets tabous. C’est exactement la même chose avec ces histoires de couples de même sexe ou de femmes seules : il y a eu un véritable discours militant avec le dogme que non seulement l’enfant va bien mais va mieux. Ce dogme a été remis en cause par toutes les études récentes, à l’encontre de l’idéologie à la base de ces études réalisées par des associations militantes, engagées, ayant apporté un biais terrible. »
- « Je ne peux pas vous laisser dire que les enfants vont mieux, voire vont bien, parce que ce n’est pas vrai. Ce n’est pas qu’un regard social ou sociétal. Les différences subsistent et sont maintenues. »
- « Rien ne remplace un père. Ce ne sont pas des référents qui vont remplacer ce qu’il est du quotidien d’un père. »
- « Dans les situations classiques, il y a des risques. A fortiori, dans les situations non-classiques, on sait que les risques augmentent, et non seulement ils augmentent mais ils se démultiplient. »
- « Dans la grille de facteurs de risques parentaux, élaborée pour les procédures d’adoption, très vite on a vu surgir le risque de situation mono-parentale » (il évoquait dans sa présentation : « il y a une véritable sur-incidence des pathologies chez les enfants des femmes seules : dans une étude menée sur 65000 enfants, deux fois plus de risques de tentative de suicide et d’alcoolisme, trois fois plus d’addictions par stupéfiants »).
- « Pour nous, le désir d’enfant et le projet parental ne suffisent pas. On sait, dans le champ de l’adoption, à quel point ils viennent masquer des problématiques personnelles et de couple.» (N.B. : le Dr Bydlowski précise qu’il est arrivé des cas où une femme, ayant suivi toutes les étapes d’une procédure de PMA et enceinte, demandait finalement une IVG).
Le Dr Lévy-Soussan avait auparavant organisé son propos autour des deux filiations existant pour chaque enfant : la filiation biologique et la filiation psychique. Chaque enfant doit pouvoir posséder une « scène originaire ». Dans le cas d’une parenté naturelle, les deux filiations (biologique et psychique) concordent. Dans le cas d’une adoption, ou dans le cas d’une PMA (avec don de gamètes ou d’ovocyte ou d’embryon) dans un couple homme/femme, l’enfant devra « construire cette scène originaire lui permettant de réassocier ce qui a été dissocié, pour faire comme s’il venait originairement de cet homme et de cette femme. »
Et si le pilier biologique est enlevé, il faut renforcer le pilier psychique, le rendre cohérent, crédible ; le renforcer par le fait qu’il y ait une scène d’engendrement pensable, pour dépasser la filiation biologique.
La PMA avec deux femmes mettra donc l’enfant dans l’impossibilité de se créer une scène originaire.
« Ce serait une véritable discrimination : avoir deux types d’enfants, des enfants qui auraient une scène originaire avec un père et une mère, et toute une catégorie d’enfants où la science a décidé de les priver de cette scène originaire. »
Et le Dr Lévy-Soussan termine en répondant à une question sur la place de la technique : « la science peut bouleverser les représentations psychiques que nous avons par rapport à l’humain. Et la bio-éthique, c’est comment garder cette humanité avec la technique. Le fil rouge, c’est le fil rouge de l’enfance qui n’a pas à payer cette hypertechnicité qui sera ensuite sans limite. »
Collapsus
Vous aurez beau développer tous les arguments possibles prouvant que la PMA est nocive pour l’enfant, cette loi sera adoptée. Les partisans de cette disposition n’ont que faire du ressenti de l’enfant, seule compte l’avancée du transhumanisme par le biais et sous le prétexte du désir d’enfant de la femme. Les enjeux dépassent amplement le bien commun de notre société et s’inscrivent dans un plan mondial d’évolution des mœurs en vue de la création d’un surhomme (caste dirigeante) d’un côté et de sous-hommes (esclaves) de l’autre.
DUPORT
Oui toutes les auditions sont faites uniquement pour donner l’impression d’une concertation
De plus cette commission est composé de gens peu recommandables, si j’en juge par la manière dont ils se sont adressés à Madame de La Rochère…
SAFFROY
Bien vu : vous avez compris les visées totalitaires de cette “élite” dévoyée qui suit Satan : ” vous serez comme des dieux !”
Gaudete
surtout avec ce touraine qui est un véritable charognard, il doit avoir des intérêts financiers dans le truc sinon, il nous gonflerait moins avec ces élucubrations de dépravé, ce n’est pas lui qui est pour l’euthanazie? on peut peut-être friandes expériences sur lui histoire de savoir ce qu’il en pense car comme le préconise Attali, il doit avoir 65 ans donc il est inutile et coûte cher à la société
Grégoire
Les seules batailles perdues d’avance sont celle qu’on refuse de livrer :
Certes les promoteurs de la culture de mort ne recherchent pas la vérité et donc, la qualité des arguments qui éclairent les personnes de bon sens n’ont aucun effet sur leur idéologie.
Les gens de mal vont donc poursuivre leur funeste projet. Restent les gens de bien qui peuvent regarder ailleurs ou au contraire, éclairés par la qualité des arguments, se lever et dire stop. Ils l’ont fait en 2013, sans effet législatif apparent mais en posant des jalons que les spectateurs n’ont pas oublié, en semant des graines qui germent ça et là
La bataille n’est pas gagnée d’avance, mais il est simplement demandé aux hommes de bonne volonté de se battre.
Dieu donnera la victoire (rapidement ou plus tard).
DUPORT
Détrompez vous en matière de destruction on peut toujours détruire tant qu’il reste quelque chose.
Après ce sera l’euthanasie, d’abord les malades, puis les vieux, puis les enfants, puis les bien portants etc.
Puis ils inventeront d’autres choses, la légalisation de l’inceste, de la pédophilie, de la zoophilie etc.
C’est si simple de détruire !
BMN
A propos de la dernière phrase du texte et en complément aux commentaires tous pertinents, ci-dessous une citation terrifiante de Simone Veil (Times du 3 mars 1975)
« En modifiant la loi, vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain. Cela me fascine. Par le biais d’une loi légalisant l’avortement vous changerez de façon fondamentale la position elle-même de la femme et de l’enfant dans la société »
BMN
détrompez-vous, pas de problèmes pour eux, les perspectives sont illimitées ; les toutes prochaines étapes pourraient être par exemple :
– pour les mœurs : légalisation de la zoophilie,
– pour les expérimentations : légalisation concernant l’autorisation de la création d’êtres hybrides (humain + animal, saupoudré d’informatique), on fera mieux que les créatures fantastiques de la mythologie grecque https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_créatures_fantastiques_de_la_mythologie_grecque