Partager cet article

France : Politique en France / Liberté d'expression

Loi pour restreindre la liberté d’expression : les députés LR votent pour, ceux du RN s’abstiennent..

Loi pour restreindre la liberté d’expression : les députés LR votent pour, ceux du RN s’abstiennent..

Nous avions évoqué ce vote il y a quelques semaines. Nous disposons désormais de l’analyse du scrutin. Cette proposition de loi a été votée dans l’indifférence générale et avec le soutien de la majorité des partis politiques. Elle vise à restreindre considérablement la liberté d’expression en instaurant une police de la pensée encore plus puissante notamment en sanctionnant sur dénonciation des propos pouvant être tenus dans des cercles privés informels , le tout sous couvert bien sûr de « renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste ou antisémite ».

Que la majorité des députés LR présents aient voté POUR (dont Eric Ciotti, proche naguère d’Eric Zemmour…) ne surprendra personne quand on sait que leur famille politique a participé à la répression politique et à la diabolisation de la droite nationale pendant des années. Mais, il fût un temps où le Front National (FN) et le RN au début de son existence militaient courageusement pour l’abrogation des lois dites liberticides (Pleven, Gayssot et Taubira) qui, sous couvert de lutte contre le racisme et les discriminations, permettent de traîner depuis des dizaines d’années toute personnalité dissidente sur les sujets relevant de la critique de l’immigration.

En 2007, Jean-Marie le Pen dénonçait l’utilisation néfaste de ces lois :

“(…) La classe politique toute entière a posé les germes de la montée de la criminalité et de la délinquance, qui est fondamentalement liée à l’immigration de masse, quoi qu’en dise la loi Pleven, votée en 1972, qui interdit de faire le lien entre les deux notions “

En effet, la loi Pleven de 1972 a complété l’article 24 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse par un cinquième alinéa dont les défenseurs de la liberté d’expression paient quotidiennement les conséquences, notamment en créant une nouvelle définition du racisme, intégrant la notion d’appartenance ou non à une nation, totalement différente de celle couramment utilisée jusque-là (hiérarchie des races) :

“Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, à raison de leur origine, de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis.”

Cette loi érige en infraction la diffamation, l’injure à caractère raciste ou religieux et un certain nombre d’actes comme le refus de louer un logement ou d’embaucher une personne dont le profil ne conviendrait pas au futur employeur. Elle introduit surtout une discrimination entre les citoyens qui appartiennent à la nation et ceux qui ne sont pas français. Mais le pire est la possibilité donnée à toute association déclarée depuis au moins cinq ans et dont les statuts incluent la lutte contre le racisme d’exercer des droits propres reconnus à la partie civile pour les infractions prévues par cette loi. Pleven a ainsi permis le sacre de SOS Racisme et de toutes les autres associations antiracistes qui s’enrichissent sur le dos des prévenus…

Les députés RN se sont donc abstenus, sans doute de peur d’être diabolisés.

Jean-Yves Le Gallou déclarait il y a peu de temps :

La loi Pléven met le pied dans la porte de la liberté d’expression. À partir du moment où le pied est dans la porte, tout rentre. La loi Pléven aurait pu évoluer différemment. Elle aurait pu ne connaître qu’une interprétation restrictive, comme c’était le cas au départ, mais il y a eu une interprétation de plus en plus extensive, ce qui en fait maintenant une loi de délit d’opinion. Ce délit s’est peu à peu étendu à toute une série d’incriminations nouvelles, puisqu’il n’y avait, au départ, que quelques incriminations au titre de l’ethnie, de la race, de la nationalité ou de la religion et que l’on a, depuis, rajouté tout un tas de choses comme l’orientation sexuelle ou le handicap jusqu’à vouloir aujourd’hui réprimer la « discrimination capillaire ». La loi Pléven est l’acte fondateur de tout ce processus, non seulement en France mais en Europe, puisque tous les pays du continent ont à présent des législations similaires.

D’autres lois ont effectivement suivi emboitant le pas à la loi Pleven. Cette nouvelle proposition de loi votée en mars 2024 et à laquelle le RN ne s’est pas opposée est d’une gravité extrême que nous le disions il y a peu :

Pas un député ne s’est inquiété de l’extension délit d’opinion à la sphère privée, alors que l’abolition de la frontière entre public et privé caractérise le totalitarisme. Preuve de cette dimension totalitaire, ces délits seront instruits sur… “délation” ! Pour faire passer en douce ce projet totalitaire, les députés mettent en avant la hausse de l’antisémitisme. Mais la loi vise en fait tous les propos prétendument discriminatoires : par exemple, les propos relatifs à l’orientation sexuelle. Un parent qui argumente en famille contre la “transition de genre” de son enfant au motif qu’un être humain ne peut changer de sexe pourra-t-il demain être poursuivi pour “propos discriminatoire” par l’association LGBT qui tient son enfant sous son emprise ? Comme les précédentes lois anti-discriminations, celle-ci ne vise pas seulement les “actes” mais les “propos”. La conséquence inévitable est l’instauration d’une “police de le pensée” chargée de traquer les propos divergents jusque dans la sphère privée.

Pas un seul député n’a voté contre ! Tous les LR ont voté pour. Tous les RN se sont abstenus. Il n’y a pas d’opposition de droite à l’Assemblée Nationale.

Partager cet article

7 commentaires

  1. Décidément, cette droite française est en dessous de tout ! C’est désespérant… plus le temps passe, et plus je pense que seule une dictature pourrait nous sortir de l’ornière !

  2. Eric Chiotti est un ludion pathétique de la politique, qui suit le courant du moment sous l’impulsion des loges par réflexe pavlovien, de peur d’enfreindre la doxa médiatique qui tente de nous imposer le wokisme et le politiquement correct…

  3. Big Brother dans toute sa splendeur ! rien à ajouter, surtout que c’est écrit….alors , attention, les murs ont des oreilles, des yeux, etc nous y arrivons, en 1984

  4. Le pb de fond ce sont les médias. Difficile pour chacun d’oser défier la propagande d’État qui agit de plus en plus comme un véritable rouleau compresseur mensonger : Covid 19, avortement, genre, Ukraine… Il n’y a plus de débat mais des hysteries collectives. Rares sont les compétents et courageux comme Marion, De Villiers, Zemmour, Phillipot ou Poisson. Ils sont vite jetés en pâture et traités de tous le noms. Oseraient-on s’en prendre autant à la figure qu’eux années après années ?

  5. Boycott total des “élections” ! Personnellement, je ne “vote” pas pour ne plus participer au triomphe de la Révolution “française”, ça va bien, chaque scrutin nous fait descendre un ou plusieurs degrés.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services