Le 19 janvier, une commission mixte paritaire se mettait d’accord sur un texte de compromis concernant le projet de loi de fin de vie. Présent a interrogé le Dr Dickès sur ce texte. Extrait :
"[…] En quoi cette proposition de loi est-elle inquiétante ?
Parce qu’elle met en place une disposition terrible si elle était adoptée, qui concerne le médecin. Celui-ci sera obligé d’appliquer les directives anticipées nolens volens. Le projet de loi affirme : « Le médecin a l’obligation de respecter la volonté de la personne. » C’est la première fois, dans l’histoire de la médecine, que l’on porte ainsi atteinte à la liberté de prescription d’un médecin. Jusqu’à aujourd’hui, un médecin avait la possibilité de ne pas prescrire tel ou tel médicament ou tel ou tel acte médical, à condition d’envoyer son patient vers un autre médecin. Ici, ce n’est clairement plus possible. Et c’est grave. C’est quasiment une obligation d’euthanasie. Si ce sont les directives que donne le patient, le médecin n’aura pas d’autre choix que de l’appliquer. Et il pourra être poursuivi s’il ne le fait pas. […]"