Le vendredi 10 mars, ADF International a exprimé son point de vue sur le récent rapport des Nations Unies concernant la liberté de religion ou de croyance à l’occasion du Débat général de la 34ème session du Conseil des droits de l’Homme. Le rapport n’a pas exposé les violations existantes de la liberté de religion ou de croyance, de conscience et d’expression aux États-Unis, en Australie et en Europe. Rubén Navarro, Conseiller à l’ONU pour ADF International, a déclaré :
« Nous observons une réduction massive des libertés fondamentales, y compris dans les pays occidentaux. Alors que les attaques contre la foi peuvent être féroces dans d’autres régions du monde, nous ne devons pas fermer les yeux sur les évolutions aux États-Unis, en Europe ou en Australie. De nombreux citoyens sont chassés de la place publique parce qu’ils refusent d’abandonner des convictions profondes. Une politique libérale dite “laïque” prétendant être objective et idéologiquement neutre, mais en réalité agressive, pousse les gens à devoir choisir entre leur religion et leur profession ».
« Nous sommes témoins de nombreux cas de boulangers, fleuristes, photographes ou gérants de salles, qui ont simplement souhaité exercer leur droit à la liberté religieuse. Ils ont refusé d’accepter ou de promouvoir certaines situations, telles que les unions de même sexe, ou d’autres idées qui s’opposent radicalement à leur foi. Le droit international garantit pourtant une égale protection pour toutes les personnes. Il prohibe toute discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions notamment politiques. L’ONU ne devrait tout simplement pas accepter que des citoyens perdent leur emploi, soient calomniés, voire envoyés en prison, parce qu’ils refusent de violer leurs opinions religieuses. »
Les lois dites sur les « discours de haine » sont une autre source de préoccupation. Le rapport ne traite pas correctement de ce sujet, au vu d’une tendance croissante dans les pays occidentaux d’utiliser la législation pour freiner la liberté d’expression et faire taire les débats sur les questions de société. Rubén Navarro a cité l’exemple de l’archevêque australien de Hobart, sommé de se justifier devant un tribunal d’État pour la distribution d’une brochure sur l’enseignement de l’Église sur le mariage dans l’une des écoles catholiques de son diocèse. La loi sur le délit d’entrave à l’IVG en France en est une autre illustration.
« Nous croyons qu’une société libre et démocratique repose sur une culture de débat et d’échange d’idées. La poursuite des religieux ou des croyants parce qu’ils parlent publiquement de la doctrine de leur Église sur le mariage, la famille ou la sexualité s’oppose à cette culture démocratique. Elle viole également leurs droits fondamentaux. Nous appelons l’ONU et surtout le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance d’enquêter sur ces questions et d’en rendre compte plus en détail à l’avenir ».