Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune :
L’OPECST vient de rendre son rapport sur la révision de la loi de bioéthique. Comme le rapport du Conseil d’Etat et l’avis du CCNE, il trace les contours de la prochaine loi de bioéthique.
Les recommandations de ce rapport parlementaire à propos de la recherche sur l’embryon visent une fois de plus à le réduire à un rôle de matériau de laboratoire.« Le respect de l’embryon est devenu une exception au nouveau principe de son non-respect. C’est regrettable : l’embryon humain est la forme la plus jeune de l’être humain. Il requiert une protection adéquate » qui doit s’étendre aux lignées cellulaires issues de l’embryon (on ne peut pas protéger les éléphants et autoriser l’exploitation de l’ivoire) ».[* Extrait de l’audition de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, devant la mission parlementaire sur la RLB le mardi 23 octobre (vidéo)]
La focalisation sur la recherche embryonnaire tient à un effet de mode, à l’opportunité de moderniser des laboratoires, à l’existence d’une filière à entretenir. Face aux recommandations de l’OPECST qui renforcent la déshumanisation de l’embryon humain, la Fondation Jérôme Lejeune demande de :
– ne pas étendre la culture de l’embryon in vitro à 14 jours (contre 7 jours aujourd’hui) ;
– ne pas soustraire les recherches sur les cellules embryonnaires aux règles applicables à la recherche sur l’embryon.
La Fondation relève la préconisation positive de supprimer le DPI-HLA qui pose de nombreux problèmes éthiques mais regrette qu’il n’en soit pas de même pour l’ouverture du DPI à la recherche sur la trisomie 21 qui est par nature eugéniste.
Cette extension du diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21 légitime un eugénisme de masse de toute une population sur le critère de son génome.
Jean-Marie Le Méné le rappelle : la loi de bioéthique n’a pas à régulariser les illégalités ou des comportements eugénistes, elle devrait réguler et poser des garde-fous.