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Samedi Saint

Jour de silence et de prière, dans l’attente de la prochaine Résurrection de Notre-Seigneur, le samedi Saint peut être l’occasion de se pencher sur les textes de la Semaine Sainte. Voici quelques suggestions :

l’homélie de la messe chrismale par Benoît XVI. Extrait :

Papeok2 "L’acte de revêtir les vêtements sacerdotaux était autrefois accompagné par des prières qui nous aident à mieux comprendre chaque élément du ministère sacerdotal. En commençant par l’amict. Par le passé – et aujourd’hui encore dans les ordres monastiques -, il était tout d’abord placé sur la tête, comme une sorte de capuche, devenant ainsi un symbole de la discipline des sens et de la concentration de la pensée nécessaire pour une juste célébration de la Messe. Les pensées ne doivent pas errer ici et là derrière les préoccupations et les attentes de ma vie quotidienne; mes sens ne doivent pas être attirés par ce qui, à l’intérieur de l’église, voudrait fortuitement attirer les yeux et les oreilles. Mon coeur doit docilement s’ouvrir à la parole de Dieu et être recueilli dans la prière de l’Eglise, afin que ma pensée reçoive son orientation des paroles de l’annonce et de la prière. Et le regard de mon coeur doit être tourné vers le Seigneur qui est parmi nous : voilà ce que signifie ars celebrandi – la juste façon de célébrer. Si je suis ainsi avec le Seigneur, alors avec mon écoute, ma façon de parler et d’agir, j’attire également les autres personnes dans la communion avec Lui."

l’homélie de la messe de la Cène par Benoît XVI. Extrait :

"[A]u centre de la Pâque nouvelle de Jésus se trouvait la Croix. De la croix venait le don nouveau apporté par Lui. Et ainsi, celle-ci demeure toujours dans l’Eucharistie, dans laquelle nous pouvons célébrer avec les Apôtres au fil du temps, la nouvelle Pâque. Le don vient de la croix du Christ. « Personne n’a pu me l’enlever [ma vie] : je la donne de moi-même ». Maintenant, c’est à nous qu’il la donne. L’haggadah pascal, la commémoration de l’action salvifique de Dieu est devenue mémoire de la croix et résurrection du Christ – une mémoire qui ne rappelle pas simplement le passé mais nous attire en la présence de l’amour du Christ."

l’homélie de l’office de la Passion, par le père Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale. Extrait :

"On relève partout l’exigence de donner davantage d’espace à la femme. Nous ne croyons pas que «l’éternel féminin nous sauvera». L’expérience de tous les jours montre que la femme peut «nous attirer vers le haut» mais elle peut aussi nous faire précipiter vers le bas. Elle aussi a besoin d’être sauvée par le Christ. […] Il faut seulement éviter de répéter l’ancienne erreur gnostique selon laquelle la femme, pour se sauver, doit cesser d’être femme et se transformer en homme. Ce préjugé est tellement enraciné dans la société que les femmes elles-mêmes ont fini par y succomber. Pour affirmer leur dignité, elles ont parfois cru nécessaire d’assumer des comportements masculins ou même de minimiser la différence entre les sexes, en la réduisant à un produit de la culture. «On ne naît pas femme, on le devient», a affirmé l’une de leurs illustres représentantes."

la méditation du chemin de Croix au Colisée par Mgr Ravasi. Extrait de la 5e méditation, Jésus est jugé par Ponce Pilate :

"Sous la pression de l’opinion publique, Pilate incarne alors une attitude qui semble dominer de nos jours, celle de l’indifférence, du manque d’intérêt, du primat de l’opportunisme. Pour vivre tranquillement et à son avantage, il n’hésite pas à fouler aux pieds vérité et justice. L’immoralité explicite, elle, engendre au moins un sursaut ou une réaction ; cette attitude, en revanche, est pure amoralité ; elle paralyse la conscience, elle éteint le remords et elle émousse l’intelligence. L’indifférence est la mort lente de l’humanité véritable.

Le résultat se retrouve dans le choix final de Pilate. Comme le disaient les auteurs latins anciens, une justice hypocrite et tiède est comme une toile d’araignée dans laquelle les moucherons se prennent et meurent, mais que les oiseaux déchirent par la force de leur vol. Jésus, un des petits de la terre, incapable de prononcer une parole, est étouffé par ce filet. Et comme nous le faisons souvent nous aussi, Pilate regarde de l’autre côté, s’en lave les mains et lance comme alibi – selon l’évangéliste Jean – l’éternelle question propre à tout scepticisme et à tout relativisme éthique : « Qu’est-ce que la vérité ? »."

Michel Janva

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2 commentaires

  1. La méditation du Chemin de Croix était magnifique, une vraie leçon de catéchisme qui retraçait et expliquait tout le temps de la Passion et pas seulement les étapes de la via dolorosa. Il y avait aussi un commentaire remarquable à propos de la manipulation de la foule par (je cite de mémoire) “les forces occultes qui dirigent la société et forgent l’opinion publique”. A bon entendeur…

  2. Pilate risquait non seulement son poste de gouverneur, mais aussi sa vie.
    Il est clair qu’il n’était pas indifférent et aurait voulu libérer NSJC. Il a essayé de négocier avec les chefs des prêtres. Mais il ne connaissait pas Jésus. Au nom de quoi,de Qui aurait-il provoqué des émeutes ?
    C’est facile de dire maintenant qu’il était hypocrite et tiède. Sa fonction était de faire régner l’ordre.
    Il y a actuellement beaucoup de “résistants” qui auraient chassé les Nazis prestissimo grâce à leur courage. Les mêmes se prosternent aujourd’hui devant les Maures qui pourtant n’ont pas encore de Gestapo au pouvoir. On ne sait jamais …Il vaut mieux être du bon côté.
    Je m’étonne moi-même de défendre Pilate ! Mais le courage à posteriori est plutôt agaçant.
    [Pilate a été lâche car il savait Jésus innocent “je ne trouve en lui aucun motif de condamnation” mais il a eu peur de la foule.
    Cela n’excuse pas notre propre péché et nous aurions sans doute fait la même chose à sa place. MJ]

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