Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy imagine ce que serait un programme d'union des 3 droites :
"[…] on pourrait parfaitement envisager que le candidat [de droite] gagne, non pas seulement parce qu’il nous préserverait de 5 ans de socialisme dont nous n’avons plus les moyens, mais aussi parce que son programme est bon ! Cela supposerait au moins trois choses :
- Que le programme soit un vrai programme politique et non un catalogue de la Redoute, dans lequel on trouve 200 mesures plus ou moins contradictoires et clientélistes ;
- Que le programme soit un programme de véritable rupture avec l’esprit délétère qui souffle sur la France depuis 68, et plus encore depuis 1981 ;
- Que le programme soit un programme d’union des droites. Sur ce dernier point, cela nécessite de tenir compte du fait qu’il existe au moins trois droites françaises, numériquement très différentes, mais toutes idéologiquement décisives pour emporter l’élection : la droite libérale, la droite morale et la droite nationale.
Pour répondre aux attentes de la droite libérale, il est impératif de prendre des mesures économiques fortes : diminuer les charges pesant sur les investissements ; diminuer le poids de la sphère publique ; diminuer les contraintes administratives pesant sur les entreprises.
Pour répondre aux attentes de la droite morale, il convient de prendre des engagements fermes et précis sur la famille. Ce qui n’implique pas nécessairement d’ouvrir les vannes financières. Mais ce qui implique de rappeler que, pour la survie de la société, et donc pour l’État, on ne peut pas mettre sur le même plan la famille « normale » (un père, une mère et des enfants) et toutes les autres formes de « familles ». En conséquence, il n’y a rien d’attentatoire aux droits de l’homme à réserver la politique familiale aux familles « normales »…
Enfin, pour répondre aux attentes de la droite nationale, il faut s’attaquer aux graves questions de l’immigration et de l’intégration. Cela implique d’en finir avec l’esprit de repentance. Cela implique aussi d’en finir avec les pompes aspirantes d’une immigration d’assistanat, en particulier les prestations sociales ouvertes sans distinction de citoyenneté.
Une dizaine ou une quinzaine de mesures concrètes et chiffrables, prises dans ces trois grands secteurs, suffiraient amplement. Il faudrait ensuite qu’elles soient mises en application dans les 3 mois suivant l’arrivée au pouvoir de l’équipe gouvernementale. Dans ces conditions, les Français pourraient retrouver confiance dans leur classe politique. […]"