Lu sur Contrepoints :
"En 1964, Mitterrand identifiait un piège dont souffrait la gauche : « L’habitude prise de compter sur les suffrages communistes pour abattre les gouvernements et de les décompter pour former les majorités… en enfermant les citoyens qui votent communiste dans un ghetto électoral ». A partir de 1983, il renversa ce piège en parquant les électeurs du Front national dans un enclos électoral.
Chirac tomba dans le panneau et fourvoya la droite en appelant à voter en faveur de candidats communistes contre des candidats FN. La ligne Sarkozy s’en distingue. Ni alliance, ni diabolisation. Des consignes au cas par cas. Libre à chacun de voter blanc ou en faveur d’un candidat socialiste. Pas question d’aller voter pour l’extrême-gauche, ni de se laisser dicter son comportement électoral par la gauche !
Cela concorde avec le tempérament de droite qui n’est pas moutonnier et croit au libre-arbitre. Compte-tenu des souhaits de la base, il conviendrait de lever l’excommunication qui pèse encore sur l’éventualité de reports individuels de voix UMP vers un candidat FN plutôt que PS. Et inversement « d’accepter les voix » d’où qu’elles proviennent, car ce chantage à l’acceptation des voix du FN va recommencer après l’élection présidentielle."