Une proposition de loi débattue au Parlement bulgare vise à limiter « l’ingérence étrangère » dans les affaires religieuses, afin de lutter contre l’islam radical. Cependant, sous prétexte de « non-discrimination », les restrictions envisagées sont générales et violent la liberté de religion des chrétiens, en particulier des catholiques et des protestants. L’ECLJ agit auprès des autorités bulgares.
Dans le texte adopté en première lecture, les parlementaires ont refusé de distinguer les différents types de financement étranger en fonction de leurs implications politiques. Pourtant, alors que les États du Golfe financent un islam radical menaçant la sécurité et la cohésion sociale en Europe, des organisations pacifiques issues de pays démocratiques soutiennent légitimement le christianisme de Bulgarie. Dans les pays de l’Est, ce financement provenant d’Europe et des États-Unis a été indispensable au rétablissement des Églises après plus de quarante ans de communisme.
Par ailleurs, la proposition de loi bulgare confère à l’État une mainmise sur le fonctionnement interne des organisations religieuses dans de nombreux domaines : écoles, formation des religieux, propriétés… De plus, les subventions étatiques seraient réservées aux communautés représentant au moins 1% de la population, c’est-à-dire les orthodoxes et les musulmans, au détriment des catholiques et des protestants. Selon Mgr Christo Proykov, président de la Conférence des évêques catholiques bulgares, cette proposition de loi est « un triste rappel d’un passé communiste révolu ».