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Bioéthique / Homosexualité : revendication du lobby gay

« Ma vie a commencé par un abandon. Je suis née, et avant même que ma mère ne me voie, j’ai été vendue. »

« Ma vie a commencé par un abandon. Je suis née, et avant même que ma mère ne me voie, j’ai été vendue. »

Olivia Maurel, née de GPA, est à la Une du JDD. Extraits :

C’est à l’âge de l’adolescence qu’elle commence à être submergée de questions.

« Beaucoup d’éléments me faisaient penser que je n’étais pas la fille de mes parents, confie-t-elle, à commencer par mon propre instinct. J’ai toujours eu ce décalage entre ce qu’ils me racontaient et ce que je vivais intérieurement. »

D’autant que le passé est flou : pas de photos de naissance ni de traces d’une mère enceinte, aucune échographie… Elle se lance dans une enquête dont elle donne déjà la conclusion :

« Ma vie a commencé par un abandon. Je suis née, et avant même que ma mère ne me voie, j’ai été vendue. »

Sa mère d’intention lui avait toujours caché son âge, mais Olivia découvre qu’elle avait en réalité 50 ans au moment de sa naissance, il y a trente-deux ans. Et d’ailleurs, pourquoi avoir accouché aux États-Unis alors qu’elle est française ? Olivia cherche, et découvre qu’il existe un centre de GPA dans le comté de sa naissance, dans l’État du Kentucky.

« Une révélation, une évidence : ça ne pouvait être que ça. »

Elle est persuadée de la chose, mais n’en a aucune preuve. Elle ne parvient pas à affronter ses parents qui font la sourde oreille à ses interrogations. Elle traverse alors une période de drames générés par les séquelles psychologiques de cet abandon à la naissance.

C’est celui qui est désormais son mari qui l’en sort :

« Il m’a appris ce qu’était l’amour gratuit et inconditionnel. »

Tout ce que ses interrogations avaient fait voler en éclats. Elle tombe enceinte, et les vieux démons se réveillent :

« Vais-je lui transmettre des maladies génétiques ? Qu’aurai-je à lui donner lorsqu’elle s’intéressera à sa généalogie ? J’ignorais 25 % de ma fille, et ça m’était insupportable. J’avais l’impression de la trahir ! »

Le jour de l’accouchement, on lui pose sa fille dans les bras, et l’apaisement se mêle à l’incompréhension :

« Jamais je ne pourrai vendre la chair de ma chair. »

Elle décèle un autre mensonge qu’elle comprendra plus tard :

« Affirmer qu’il n’y aura pas de lien avec la mère porteuse, c’est nier la psychologie de l’enfant… »

C’est finalement un test ADN offert par sa belle-mère qui met fin à trente-et-un ans de mensonges : 33 % d’origines lituaniennes, 33 % norvégiennes, mais elle n’a pas 1 % de sang français dans les veines alors que sa mère d’intention l’est. « J’avais raison, je n’étais pas folle ! » Olivia est libérée d’un poids. « J’ai gagné cette bataille intérieure. » Mais elle ne s’arrête pas là et réussit à rentrer en contact avec l’une de ses cousines germaines aux États-Unis, qui se résout à la conduire à sa mère biologique.

Elle n’ose pas l’appeler, mais cette dernière finit par le faire elle-même :

« Je ne voulais pas m’imposer à elle. Elle m’a appelée de son plein gré et ça a été un vrai cadeau. Pendant un long mois, nous avons échangé et j’ai posé toutes mes questions existentielles. »

« Pourquoi ? » est la plus tenace : les raisons sont multiples, mais cette femme avait surtout des besoins financiers pour élever ses quatre enfants.

Elle creuse encore et découvre peu à peu son histoire. En 1991, ses parents ont recours à la GPA, alors légalisée aux États-Unis : son père désire un enfant qui soit biologiquement le sien, mais sa femme est trop âgée, ils font donc appel à une mère porteuse. « Je suis le fruit d’une GPA dite traditionnelle », résume Olivia. À sa naissance, l’acte de naissance initial est scellé devant un juge ; un autre, qui ne fait pas mention d’adoption ou de GPA, est délivré à ses parents d’intention. « Un faux, précise Olivia. Avec l’adoption, on répare la perte des parents. Avec la GPA, on la crée délibérément. »

Depuis, elle se bat « pour qu’aucun enfant n’ait à subir cela ». Nombreux sont ceux auxquels on ne cache pas leur GPA, « mais cela n’enlève rien à la nature de cet acte qui relève de la vente d’enfants et de la location d’utérus ». Sa révolte est entière.

Elle commence alors à partager sa douleur sur un compte TikTok qu’elle définit comme le « journal d’une enfant née de la GPA qui lutte contre la GPA ». […]

 « L’enfant né de GPA sait qu’il a un lourd prix sur sa tête. Ce conflit de loyauté envers ses parents ne lui permet pas de les affronter. Ça serait prendre le risque de les perdre… Je pouvais me le permettre parce que j’étais très encadrée par des psychologues et soutenue par mon mari, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. »

[…]

« Arracher volontairement un enfant à ses origines, ce n’est pas le rendre heureux. D’une manière ou d’une autre, chacun garde des séquelles psychologiques. C’est ce chèque qui nous différencie d’une naissance naturelle. Par ce contrat, nous sommes finalement la propriété de nos parents, leur bien. »

Certains vivent heureux et Olivia s’en réjouit,

« mais ce n’est pas parce qu’il y a des belles histoires que cela rend la pratique plus éthique. Certains esclaves étaient sans doute heureux dans leur famille, ils n’en étaient pas plus libres et nous avons d’ailleurs aboli l’esclavage ».

Son franc-parler engendre des critiques de militants ou lobbys pro-GPA, ce qui ne l’étonne pas :

« Nous sommes une mauvaise vitrine. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Le marché de la GPA est estimé à plus de 100 milliards de dollars pour 2032… »

Mais elle ne veut plus s’arrêter : elle témoigne partout dans le monde pour promouvoir l’abolition de la pratique. L’Onu à New York, le Parlement européen à Strasbourg, le Vatican à Rome…

« Je ne condamne pas les personnes qui ont eu recours à la GPA, mais je combats ce système qui permet que la méthode puisse exister. » Comment résumer sa certitude ?

« Jamais le mot “éthique” ne pourra correspondre à la femme utilisée – ou louée – comme incubateur ou à l’enfant né d’un contrat. »

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5 commentaires

  1. Merci, chère Olivia, pour votre témoignage qui sort de votre coeur et qui me met les larmes aux yeux.
    Bon courage pour la suite de votre vie terrestre.
    Soyez assurée de mes prières.

  2. Très beau témoignage et beaux combat pour la vérité qui ne peut mourir et qu’on ne peut étouffer. Beaucoup d”hypocrisie et d’égoïsme dans le comportement d’adultes immatures. “On” veut un enfant comme on veut un chaton ou un chien.

  3. La GPA n’est rien d’autre qu’un trafic d’êtres humains très lucratif pour ceux qui l’organise avec l’accord de dirigeants véreux. Par ex Zélinski pendant la guerre s’enrichit, son peuple crève ou se fait tuer et lui n’en a rien à faire et les bonnes âmes occidentales pleurent dans les chaumières. Honte à ce guignol qui a instauré la GPA dans son pays comme une institution, peut-être touche-t-il sur chaque enfant vendu. Il touche bien sur le gaz russe qui transite par l’Ukraine, ça il ne s’en vante pas. Et bientôt bien qu’il s’en défende son compère macronor, ne fera-t-il pas la même chose. Ecoutez ou visionnez sur la chaîne GPTV avec Mme Clément les turpitudes de micron et consorts vous serez édifiés et ce sont des faits réels. Il est grand temps que Dieu reprenne les choses en main

  4. Imaginez les discussions dans les cours d’école : “Moi, mes parents m’ont acheté 20 000 euros”, “Moi, ils ont payé 30 000 euros”, “Pour moi, ils ont payé 15 000 euros.” “Moi, mes parents n’ont rien payé, ils m’ont eu naturellement”…

  5. témoignage bouleversant! certains considèrent que vendre ou acheter des bébés est normal, l’utérus d’une pauvresse est comme ses mains, peuvent être acheter, drole de civilisation!

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