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Tribune libre

Macron à Notre Dame en décembre. La profanation d’un lieu saint !

Macron à Notre Dame en décembre. La profanation d’un lieu saint !

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Il est acquis que Macron prononcera un discours le 7 ou 8 décembre au sein de la cathédrale Notre Dame de Paris. Le narcissisme présidentiel affirmera que lui, Macron, a restauré la cathédrale en 5 ans. Il a tenu le pari, le joueur. Il a été le bienfaiteur. Soyons lui reconnaissant. Mais il n’est pas humble, il n’est pas discret. Sans aucune modestie, avec l’arrogance d’un gamin, Macron va se féliciter lui-même dans le Temple du Seigneur. Il va imposer sa présence de Président dans l’Eglise, il va parler pour se congratuler et attirer la reconnaissance sur sa personne : orgueil, vanité, prétention, grandiloquence, etc.

1. Une décision politique d’un homme d’église contradictoire avec l’exclusivité des lieux de culte

En vérité, il va profaner le temple, profaner l’Eglise tout entière et son narcissisme va s’exprimer dans une parole égocentrique : lui avant tout, lui le maître, lui le centre du monde. Que les hommes de l’Eglise, dont le cardinal Ulrich, permettent cela n’ôte en rien au caractère sacrilège de cette intervention. Elle sera politique et profane par essence du fait de son auteur, car le Président n’est pas un homme de Dieu et sa parole sera profane, politique, économique, voire culturelle au mieux, jamais sacrée et rituelle. En acceptant cette parole, le cardinal Ulrich participe de cette profanation sacrilège. Comment ce dernier peut-il se faire consciemment le complice d’une telle profanation ? Au nom de quoi peut-il trahir la destination exclusive de l’Eglise et de cette église en particulier ? Pourquoi ne pas en faire un lieu de conférence, un lieu de concert, ce qui est déjà le cas ; la profanation étant présente depuis des décennies tant les hommes de l’Eglise n’ont plus le sens exclusif du sacré de ces lieux saints. Alors pourquoi pas le Président s’invitant à discourir comme il l’entend dans le lieu de Dieu, cette fois et d’autres s’il le voulait !

2. La profanation par l’intrusion du profane dans le lieu du sacré

Mais qu’est-ce que la profanation du Temple ? C’est l’atteinte au sacré, c’est un acte sacrilège où se mélange dans le lieu sacré des rites sacrés et des intrusions du profane. Et le cardinal est bien le garant du respect de ce sacré afin que le rite soit respecté dans le lieu sacré. La profanation, elle, crée cette confusion entre les rituels qui ont leur place et une manifestation incongrue du profane. Ce sera le cas dans ce discours d’un Président en fonction, parlant dans le lieu de Dieu commettant une effraction, une intrusion, une profanation car son discours portera nécessairement sur l’expression de sa satisfaction personnelle dans ses œuvres et ses décisions. Il ne peut en être autrement, car une autre parole romprait la laïcité qui lui est imposée par sa fonction. Qu’espérer de cette parole présidentielle, alors ?

Nous y sommes bien. Et le relativisme ambiant va vite nous persuader que cela n’est pas grave, qu’il faut bien reconnaître l’œuvre du Président et des bienfaiteurs qui ont permis cette restauration. Ne soyons pas ingrats vont nous dire certains, au risque d’insulter le Seigneur dans sa maison. Voilà où en est la France qui n’a même plus le sens du sacré. Voilà comment des hommes d’églises se font les complices d’une désacralisation des églises. Le viol est encore là, cette obsession présidentielle de violer les codes, violer les usages, violer les espaces privés et sacrés, violer les intimités et les dignités, toujours violenter, toujours malmener.

3. Mais la profanation suscite la colère de Dieu

Or, dans le deuxième livre des Macchabées, Héliodore est chassé du temple par les anges et un cavalier comme le représente bien Delacroix à Saint Sulpice. Nous verrons bien ce que Dieu permettra, lui. Il y a la punition divine et il y a l’espérance de la repentance, de la consécration de la France au cœur de Jésus, au moment où le pape François publie une encyclique magnifique sur l’amour et le cœur du Christ. Je crains que la faiblesse du clergé n’ait en retour qu’un discours égocentrique d’un personnage qui veut l’euthanasie, constitutionnalise l’avortement, autorise les manipulations génétiques entre animaux et humains, etc. Comment ne pas être en colère ? Comment ne pas prier pour vaincre cette impiété, ces signes d’un envahissement profanateur de toute la vie humaine à laquelle s’emploie ce Président

Pierre-Antoine Pontoizeau

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