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Bioéthique

Malgré les progrès obtenus avec les cellules souches adultes, certains veulent toujours utiliser l’embryon humain

Lu sur La Vie :

"Jean-Marc Lemaître et ses collègues de l’Institut de génétique fonctionnelle (Igf) de Montpellier ont réussi, en laboratoire, à rajeunir des cellules de peau de personnes âgées (entre 74 et 101 ans) en les reprogrammant génétiquement jusqu’à effacer toute trace de vieillissement. […] Ces travaux constituent un pas de plus vers une médecine régénérative, même si l’on est loin encore d’une utilisation thérapeutique pour réparer des organes ou des tissus chez des patients âgés. […]

La technique française permettra-t-elle d’éviter le recours à l’embryon humain, qui pose des questions éthiques et est interdit dans plusieurs pays ? Un communiqué de l’Inserm va dans ce sens, estimant que "cette reprogrammation offre la possibilité de reformer tous les types cellulaires en dehors des contraintes éthiques liées à l’utilisation des cellules souches embryonnaires". Pour Alain Privat, l'un des rares chercheurs engagés contre l’utilisation des cellules souches embryonnaires lors du débat sur la bioéthique au Parlement au printemps dernier, ces cellules reprogrammées "peuvent avantageusement remplacer les cellules souches embryonnaires, en recherche fondamentale comme dans le cadre de stratégies thérapeutiques pour des maladies génétiques et/ou dégénératives."

Mais pour Jean-Marc Lemaître, le recours à l’embryon reste indispensable. "C’est vrai que l’objectif à terme des chercheurs qui travaillent sur cette technique, c’est de ne plus utiliser les cellules embryonnaires, pour des raisons éthiques et aussi parce que l’on éviterait tout risque de rejet de la greffe. Mais à court terme, il nous faut absolument travailler sur les deux types de cellules, pour pouvoir comparer les résultats. Même si l’une est la petite sœur de l’autre, nous n’aurions pas compris les mécanismes du rajeunissement si nous n’avions pu établir ce parallèle", explique-t-il. L’équipe de Montpellier a d'ailleurs reçu le feu vert de l’Agence de la biomédecine pour mener aussi ces recherches sur des lignées embryonnaires."

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