Ce dimanche 15 mai, les Montpelliérains, privés de messe publique par les oukazes du gouvernement En marche, ont tenu à exprimer leur légitime demande d’avoir accès à la liberté fondamentale d’assister à des messes. A cet effet, ils étaient plus de 150 venus paisiblement en famille sur le parvis de la cathédrale, après avoir préalablement déposé une déclaration en préfecture. L’homme ne vit pas que de pain et s’il faut rendre à César ce qui lui revient, il convient tout autant, voire plus, de rendre à Dieu son dû.
80 à 100 participants dimanche devant l’abbaye aux dames de Saintes :
Sud Ouest et France Bleu évoquent cette manifestation.
400 personnes à Angers :
Rouen :
Bordeaux :
4 organisateurs sont convoqués au commissariat. En cause, le principe de laïcité :
“Les policiers nous ont indiqué qu’un certain nombre de gestes ne respectaient pas le principe de laïcité. Je suis donc convoqué demain matin au commissariat.”
Villié-Morgon, dans le Beaujolais :
300 personnes à Saint-Maur, avec l’intervention de Me Jérôme Triomphe :
Et même @BFMTV s’intéresse à la manifestation de Saint Maur (Val de Marne) Plus de 300 personnes pour réclamer : #RendezNousLaMesse pic.twitter.com/HijNHzii2p
— Philippe Desmoulins-Lebeault (@PLebeault) November 15, 2020
Plusieurs centaines de personnes à Nantes malgré le temps exécrable :
Voici le texte qui a été lu :
D’aucuns veulent moins de maladie, d’autres veulent plus de pouvoir d’achat, et bien nous, catholiques, n’avons qu’une demande. Cette demande c’est le respect de ce qui se vit depuis près de deux millénaires dans notre pays : la messe. Nous voulons Dieu, nous voulons la messe ! Dieu n’est pas mort, Dieu ne mourra jamais. Pas en France, en tout cas ! L’honneur de la France, c’est d’assister à un office religieux. Et l’essence même du catholicisme c’est son caractère sacramentel, sa valeur réelle et physique. Dans le catholicisme, nous assistons à la messe, nous ne nous connectons pas en distanciel à une simple réunion dominicale. C’est pourquoi l’interdiction pour les croyants d’assister à la messe est en contradiction intime avec l’essence de notre Foi, et donc de la liberté de pratiquer notre culte. Car la messe, c’est un cœur qui bat, c’est l’âme des fidèles rassemblés pour louer leur Créateur et les tourner vers l’Eternité. La messe, c’est aussi l’âme de la France. Le salut du corps ne peut prévaloir sur celui de l’âme.
Laissez-nous le Bon Dieu ! Nous ne voulons pas d’un coup d’état de droit. Ne faites pas mentir le socle constitutionnel de notre République. Notre liberté de culte, c’est le fondement de notre culture, c’est notre fierté nationale. Cette liberté si chère à la France, liberté qui lui a permis de devenir un jour fille aînée de l’Eglise, est constitutive de notre patrimoine immatériel. La liberté de culte est la première de toutes les libertés, elle en est la souche autant que le point d’équilibre. Ni la peur d’être tués, ni celle de la maladie ne pourront nous en détourner. Chers amis, soyons fiers de notre foi séculaire, de notre tradition sacramentelle et surtout de ce trésor transmis de générations en générations depuis presque 2000 ans. Ce blanc manteau d’églises, ces voûtes ancestrales devraient donc cesser de faire résonner les cantiques et paroles liturgiques : nous ne nous y résoudront pas ! Chers amis, cher Clergé de Loire-Atlantique, nous nous unissons avec gravité et Espérance : que notre voix soit entendue, et portée jusqu’aux plus hautes chambres décisionnaires. N’ayons pas peur ! Soyons assidus dans la prière et à l’exemple de Don Bosco ou encore Saint Charles Borromée, soyons inventifs pour rendre un culte agréable à Dieu.
La liberté religieuse est la liberté fondamentale de toutes les autres libertés. La liberté du culte est consubstantielle à la liberté de conscience, comme aime à le répéter Monsieur Mélanchon. Une liberté fondamentale à une valeur constitutionnelle sur laquelle la République ne transige pas. La liberté de culte, enfin, est un bien essentiel. C’est pourquoi nous n’avons pas peur de le redire, aujourd’hui, paisiblement mais avec détermination : « N’ayons pas peur, le Christ a vaincu la mort ». Soyons forts et unis dans la foi, et vigilants dans la prière. Et dans l’attente de Noël, continuons de veiller.
Bergerac:
Le préfet a interdit la manifestation #PourLaMesse prévue à Bergerac ce dimanche matin.
Mais nous étions quand même présent malgré les menaces du ministre @GDarmanin et de sa #Police. #RendezNousLaMesse !– https://t.co/LRh4bDnfhg pic.twitter.com/L1Ef1k5z8g
— 𝕸𝖆𝖙𝖍𝖎𝖊𝖚 𝕸𝕲 𝕲𝕺𝖄𝕰𝕽 (@mg12gm) November 15, 2020
Bougival (78) :
Vannes :
Les cloches de la cathédrale de Vannes pour clôturer ce beau moment #pourlamesse @PourLaMesse @EmmanuelMacron vous n’empêcherez pas les croyants de prier ! pic.twitter.com/1XFvQmKCmB
— ن Beabeяt ن (@berdoeuves) November 15, 2020
Aix :
Une trentaine de fidèles de la FSSPX ont été verbalisés pour avoir osé participer à une “Messe hors-la-loi”.
Saint-Germain en Laye :
250 personnes à Bois-Colombes avec les interventions du président des AFC 92 et de Guillaume de Thieulloy :
Plusieurs centaines de personnes à Versailles parmi lesquelles le vicaire général du diocèse:
🔴Nouvelle mobilisation devant la Cathédrale Saint-Louis à Versailles, pour réclamer la levée de l’interdiction des messes publiques en raison du #confinement – #COVID19. À #Paris, les rassemblements sont interdits par la préfecture. #catholiques #PourLaMesse pic.twitter.com/JOlRENjlK0
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 15, 2020
Dax
Environ 300 personnes (selon la police) à Rambouillet avec la présence de Jean-Frédéric Poisson :
#rambouillet ce soir « Réndez nous la messe » pic.twitter.com/3FyOL0oQS7
— christine Boutinن (@christineboutin) November 15, 2020
Environ 300-350 personnes à Tours :
Toulouse :
🇫🇷 FLASH – “On veut la messe” : des #catholiques se sont rassemblés devant la #cathedrale Saint-Etienne à #Toulouse. Une prière de rue a eu lieu. Ils réclament la possibilité de faire des #messes malgré le #reconfinement. (📹 Mediavenir) #COVID19france pic.twitter.com/qr2aMWtziS
— Mediavenir (@Mediavenir) November 15, 2020
Luçon avec Guillaume Bernard :
Discours de Guillaume Bernard : « Laissez-nous vivre ! »
Après être intervenu à Paris, devant l’église Saint-Sulpice, le vendredi 13 novembre, Guillaume Bernard a tenu ce discours lors d’un rassemblement pour la liberté de culte, en Vendée, devant la cathédrale de Luçon, le dimanche 15 novembre. En voici la teneur.
Chers amis, je viens vous apporter l’amicale salutation de nos frères réunis, vendredi dernier, à Paris, sur la place Saint-Sulpice et devant lesquels j’ai eu, comme aujourd’hui, l’honneur d’intervenir. Je ne parle, bien sûr, qu’en mon nom propre, mais je crois pouvoir dire, en notre nom à tous, que si c’est avec calme et sérénité que nous sommes ici rassemblés, toutes sensibilités unies, c’est aussi avec détermination. Depuis la semaine dernière, et tout au long de ce week-end, partout en France, nombre de nos compatriotes se sont rassemblés pour témoigner publiquement et prier… intérieurement puisque c’est une condition imposée par la Préfecture. Et, s’il le faut, si l’État reste insensible à notre juste demande, nous serons dans la terrible obligation morale de continuer à nous battre, d’une manière ou d’une autre. Dans le fond, notre revendication se synthétise en un slogan : laissez-nous vivre !
Malgré la déchristianisation, l’État sait que nous sommes une force avec laquelle il faut encore compter, parce que nombre de nos compatriotes, même non-pratiquants, ont encore en eux la fibre, les racines de la chrétienté. Quand l’État menace de verbalisation alors que les manifestations déclarées sont parfaitement légales, quand l’État interdit des rassemblements identiques au nôtre, comme celui de Paris ou de Grenoble prévus aujourd’hui, c’est qu’il cherche à intimider, c’est qu’il se doute que la mobilisation peut devenir grandissante, c’est qu’il subodore que la base ne se laissera pas impressionner par quelques personnes – mêmes quand elles sont ecclésiastiques, il faut bien le dire – qui la pousse à la résignation, c’est qu’il craint, véritablement, la convergence des luttes et que les parvis ne deviennent les nouveaux ronds-points de la contestation. Laissez-nous vivre !
L’Exécutif prétend défendre la vie. Mais, il ne cesse de l’étouffer : la vie économique, la vie sociale, la vie culturelle, la vie biologique de l’enfant à naître et, pour couronner le tout, la vie spirituelle. Il est, par conséquent, impérieux de lui rappeler que la vie ne peut être artificiellement réduite aux seuls besoins primaires et matériels. Laissez-nous vivre !
Que les hommes politiques ne croient pas est une chose. Qu’ils étalent sur la place publique leur ignorance de la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée et leur condescendant mépris pour la messe en est une toute autre. Elles les conduisent à un discours indifférentiste qui, dans le même mouvement, nie la spécificité du culte catholique et refuse de reconnaître la place éminente – ontologique – du christianisme dans l’identité de notre corps social. Notre démarche ne relève en rien de l’individualisme ou du communautarisme. Au contraire : elle est une exigence de justice sociale, de justice distributive diraient Aristote ou saint Thomas d’Aquin : que soit rendu à chacun son dû. Et donc au catholicisme sa place fondatrice, essentielle, dans l’existence de la France. Laissez la France vivre !
Parmi nous, personne ne nie la maladie et le fait qu’elle puisse être grave pour les plus fragiles. Mais, nous dénonçons l’incohérence des mesures gouvernementales qui succèdent à une série d’injonctions contradictoires depuis neuf mois. À qui fera-ton croire que l’on est plus contaminable ou plus contaminateur dans une église que dans les queues aux caisses des supermarchés ? L’interdiction des messes publiques, tant en plein air qu’à l’intérieur des églises, est une mesure disproportionnée et liberticide. Cela constitue un véritable scandale. Laissez-nous vivre !
La puissance politique outrepasse sa compétence et tend à devenir tyrannique quand elle prétend suspendre l’exercice d’une liberté relevant du droit naturel : la liberté de culte. En outre, il n’y a pas que la liberté des fidèles qui soit remise en cause. C’est la liberté même de l’Église qui est atteinte, la liberté religieuse au sens fort du terme, c’est-à-dire la liberté pour l’Église de dispenser les sacrements. Laissez l’Église vivre !
Si les catholiques n’adressent leurs prières qu’à Dieu et à ses saints, nous n’hésitons pas à envoyer une supplique au pouvoir politique, une supplique qui prend, tout particulièrement en Vendée, son sens et sa gravité : que l’État ne contraigne pas notre clergé à devenir réfractaire : que l’État ne condamne pas les fidèles catholiques à se rendre à des messes clandestines. Ne nous persécutez pas à nouveau. Laissez les catholiques vivre !
À ceux qui invoquent, à tort et à travers, l’obéissance, il est, semble-t-il, nécessaire de leur rappeler que celle-ci ne vaut que dans le cadre de la justice, qu’elle ne peut être exigée que par une autorité légitime, agissant dans son domaine de compétence et ordonnant quelque chose permettant la réalisation du bien commun, c’est-à-dire le bien qui coordonne celui du tout et celui des parties, le bien qui permet à tous de tendre vers leur finalité. Tous ceux qui veulent empêcher les catholiques de réaliser leur obligation morale d’assister à la messe, au moins une fois par semaine, perdent donc toute crédibilité. Laissez-nous vivre !
L’État n’a pas compétence pour décider de tout ; il n’est pas légitime pour déterminer ce qui serait essentiel et ce qui ne le serait pas. La messe, renouvellement non-sanglant du sacrifice du Christ, est l’essence même du catholicisme. Pour un catholique, l’assistance à la messe est donc non seulement un devoir moral, mais aussi une nécessité vitale. La messe est vitale pour chacun des croyants. Elle l’est aussi pour l’ensemble de la chrétienté et même de la création. Les catholiques ne peuvent pas faire le sacrifice de la messe – comme certains, pourtant, cherchent à les y contraindre – car la messe est, justement, le plus saint, le plus vivifiant le plus essentiellement vital des sacrifices. Que l’État cesse de violer nos consciences, que l’État cesse de brimer notre liberté de culte, que l’État cesse d’exiger ce qui ne lui revient pas. Rendez-nous la messe. Et, laissez-nous vivre !
Lyon :
Voici le discours prononcé :
Nous, catholiques, revendiquons le droit de vivre intégralement notre foi.
Assister à distance aux offices ne suffit pas. Nous croyons que Jésus, Fils de Dieu, s’est incarné pour nous sauver, qu’il est mort sur la Croix, qu’il est ressuscité, qu’il reviendra dans sa Gloire.
Nous croyons que la Messe est le renouvellement non sanglant du Sacrifice du Christ en croix.
Nous croyons que, lors de chaque messe, le sacrifice est actualisé.
En assistant physiquement à la messe, nous rencontrons le Christ en personne, sous l’apparence du pain et du vin.
Nul ne saurait ignorer le rôle social de l’Eglise dans notre pays, dont les racines et la culture sont judéo-chrétiennes. L’engagement social de l’Eglise est nourri par la vie sacramentelle de chaque catholique. Sans cette vie sacramentelle communautaire, il n’y a pas d’Eglise !
Rendons à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu. Sans oublier que Dieu est à l’origine de toute chose. Il donne le soleil et la pluie aux croyants comme aux non croyants.
C’est pourquoi nous revendiquons le droit de vivre notre foi.
Au même titre que la quasi-totalité des professionnels qui sont étouffés par des mesures dont les effets sont largement plus néfastes que bénéfiques à tous les égards.
Quelles que soient nos convictions personnelles sur le volet sanitaire de la crise actuelle, nous avons accepté, avec peine et responsabilité, d’appliquer un grand nombre de mesures prudentielles dans nos églises.
En interdisant l’assistance communautaire aux offices, le Gouvernement dépasse les bornes. Quelle que soit la réalité sanitaire de la crise actuelle, les mesures prises vont à l’encontre du Bien commun.
Il est évident que le Gouvernement, profite d’un prétexte sanitaire pour restreindre un peu plus nos libertés.
Le désastre socio-économique dans lequel ce gouvernement nous plonge est d’une gravité sans précédent.
Nous soutenons tous nos concitoyens, commerçants, artisans, entreprises de toute taille, que l’irresponsabilité En Marche est en train de tuer à petit feu ! Nous assistons impuissants à l’instauration d’une véritable tyrannie ! Car à l’évidence, Macron et sa bande ne servent pas le bien commun !
Non contente de saboter la famille, la Vie et l’éducation, la Macronie s’attaque désormais au culte, à la culture, au travail, au lien social qui font de nous des êtres de chair et d’âme !
Nous ne pouvons pas nous taire ! Nous ne nous soumettrons pas à ce gouvernement tyrannique qui outrepasse ses droits. Nous ne lâcherons rien, sur rien, car il en va de notre vie spirituelle que nous ne pouvons pas dissocier de notre vie physique.
STOP à la transhumance suicidaire de la France !
A Lyon #LiberteDeCulte pic.twitter.com/U0qqnJblU0
— LautreMarc (@LautreMarc) November 15, 2020
Les Chrétiens à Lyon pour la #LiberteDeCulte
Alors que les grandes surfaces sont ouvertes le dimanche, les messes sont interdites !#Cathophobie ? pic.twitter.com/XtPZxxxShe
— LautreMarc (@LautreMarc) November 15, 2020
A Lyon , les Chrétiens rassemblés pour demander la #LiberteDeCulte
Nous encourageons l’Eglise Catho et @diocesedelyon à avoir un discours fructueux demain avec @GDarmanin pour que vive la messe ! pic.twitter.com/J4jGtC0zDQ
— LautreMarc (@LautreMarc) November 15, 2020
St Malo devant la cathédrale St Vincent avec 250 personnes :
Une centaine de personnes à Senlis :
Communiqué d’un Collectif de citoyens catholiques soucieux de l’Etat de droit :
L’Oise a connu deux manifestations ce dimanche 15 novembre 2020 pour réclamer la liberté de culte interdite par le gouvernement.
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Compiègne et à Senlis avec comme simple mot d’ordre “Nous voulons la messe”, “nous voulons la liberté de culte”.
Alors que le Conseil d’Etat a reconnu à de nombreuses occasions la liberté de culte comme une liberté fondamentale, cette liberté a été interdite d’exercice par le Gouvernement.
Dans notre démocratie, il s’agit d’une nouvelle entorse à l’Etat de droit. De nombreux catholiques ont souhaité manifester à travers toute la France leur souhait du respect de cette liberté.
Ils espèrent sincèrement qu’une issue favorable sera trouvée lors de la rencontre du Ministre des Cultes, Gérald Darmanin, avec l’ensemble des cultes ce lundi à 10h30.
En effet, l’Eucharistie est le coeur de la Foi des croyants catholiques. Il est important que le Ministre des Cultes connaissent les différentes expressions des cultes afin de permettre l’expression légitime de la liberté associée à ceux-ci.
Compiègne :
Strasbourg :
Voici les interventions de Nicolas Bauer, Jean Paillot, Martin Steffens, Benoît Schmitz, et Grégor Puppinck. A la fin, les manifestants prient et s’agenouillent malgré l’interdiction et les menaces.
Caen avec le discours prononcé lors de la manifestation :
@MesseObjectif à #Caen, près de 200 personnes présentes devant la prefecture pour demander à ce qu’on nous rende la messe !
On nous a volé notre liberté de culte ! Rendez-là nous ! pic.twitter.com/EIF87xTKzG— H (@argonne78) November 15, 2020
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Nous n’avons pas de gilets jaunes, ni de cagoules noires pour tout casser. Nous sommes les catholiques “du bout du banc”, mandatés par personne, si ce n’est l’amour de Jésus-Christ.
Nous ne sommes pas venus pour brailler des revendications, hurler des slogans, ou réclamer quoi que ce soit.
Nous sommes venus vous dire que la République Française bafoue le droit des catholiques français en interdisant l’organisation publique des messes. La République bafoue le droit imprescriptible à l’exercice du culte et à la pratique libre de sa religion. Le droit international place même cette liberté de religion au-dessus des autres libertés en n’y admettant « aucune dérogation », même « dans le cas où un danger public exceptionnel menace l’existence de la nation et est proclamé par un acte officiel ». (Pacte international sur les droits civils et politiques Adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre 1966). Nous ne sommes pas de juristes. Des hommes de loi travaillent et rétabliront notre droit.
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Sous couvert de lutte contre un virus, vous limitez drastiquement les libertés, vous muselez, vous privez les français de leurs libertés fondamentales.
La santé est un don précieux de Dieu, et nous sommes tous convaincus qu’il ne faut pas s’opposer à des mesures justes et proportionnées pour le bien et la santé de tous. Si tant est qu’elles soient justes et proportionnées …
À l’heure où l’on peut se réunir à 30 ou 35 dans des salles de classes, ou au tribunal pour décider qui pourra ou non aller à la messe, s’entasser dans les transports en commun, ou à plusieurs dizaines ou centaines dans les supermarchés, à 577 à la chambre des députés pour discuter de l’avenir des lois, on ne peut plus se réunir dans les églises.
Depuis quand les catholiques propagent-ils plus que les autres le virus ?
Les églises ont-elles été des foyers d’infections particuliers depuis l’hiver ou le printemps dernier ? Ça se saurait ! Les mesures prophylactiques ont été prises en comptes, là comme partout.
L’homme ne vit pas seulement de pain (par les supermarchés) ou de soins (par le service de santé), mais de toutes paroles venant de Dieu !
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Votre premier ministre Jean Castex pouvait déclarer la semaine dernière que la liberté de culte est “une liberté fondamentale avec laquelle la République ne transige pas” et “en même temps” interdire la célébration publique de la messe et limiter, par décret, le nombre de personnes pouvant assister à des mariages ou à des enterrements !
On nous avait dit que l’Eglise était séparée de l’Etat et c’est aujourd’hui l’Etat qui décide combien de personnes peuvent assister aux cérémonies religieuses ! Le paradoxe est que l’état se dit laïc, hors des religions selon lui, et, face à la barbarie Islamique autorise (ou même recommande) le blasphème d’un côté, et face au virus interdit le culte de l’autre côté. C’est l’inversion !
Nous ne reconnaissons pas de droit au blasphème. Et le culte catholique public a droit de cité ! Nous disons quotidiennement la prière apprise de la bouche même de Notre- Seigneur Jésus-Christ, le « Notre Père ». Et nous disons « que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Nous ne disons pas « que votre règne arrive et que votre volonté soit faite au ciel, chez vous. Ou bien dans les cénacles privés, ou dans notre cœur seulement », mais aussi ici, sur la terre.
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Vous avez été désigné par la voie des urnes, c’est un mode de désignation des représentants, mais vous ne détenez votre l’autorité que d’en haut, comme l’a dit Jésus à Pilate lors de sa Passion, vous déniez au Créateur et Rédempteur un droit qu’il a d’être honoré d’un culte public. Vous aurez des comptes à rendre, si ce n’est en cette terre, ce sera le jour où vous paraîtrez devant votre Créateur.
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Jésus lui-même dans l’Evangile nous dit : « Ne craignez point ceux qui tuent le corps, et qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans l’enfer. » (Matt. X, 28).
Pour nous éviter de mourir, vous nous avez empêché de vivre, et de vivre notre foi par l’exercice du culte. Sachez dès maintenant que, quoi que vous fassiez, Jésus règne : “Si Notre-Seigneur ne règne pas par les bienfaits de sa présence, Il règnera néanmoins par les méfaits de son absence.” (Cardinal Pie)
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet,
Nous allons vous confier, ainsi que toutes nos autorités, religieuses, politiques, juridiques, de santé, tous les soignants, les malades et les agonisants, nos compatriotes et particulièrement les catholiques de France, à la Miséricorde divine, par la prière publique de notre chapelet. Prière d’intercessions et de réparation.
Que votre règne arrive ! Vive le Christ-Roi !
Chapelet à Orléans, devant la cathédrale avec plus de 300 personnes
Oui, la messe est vitale pour un catholique, autant sinon plus que de manger trois fois par jour.
Oui, la messe est vitale pour la société toute entière, sans distinction des personnes.
Quand nous venons à la messe, nous portons nos proches, nos voisins, nos collègues, nos autorités, et même nos ennemis !
Bourges avec l’un des discours :
voici l’un des textes qui ont été lus:
“Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour exiger le respect d’une liberté fondamentale inscrit dans notre constitution : LA LIBERTE DE CULTE!!!!
Or cette liberté déjà bafouée aux mois de mars-avril-mai dernier, nous est à nouveau retirée depuis début novembre! Alors même que vous avons fait preuve de responsabilité vis-à-vis des mesures sanitaires en vigueur, qu’aucun cluster n’a été recensé dans nos églises comme l’a souligné le Conseil scientifique lui-même, ce droit nous est à nouveau retiré aujourd’hui!
On nous dit que l’ouverture des églises et la diffusion des messes sur internet suffit à respecter cette liberté, nous disons NON, MILLE FOIS NON!!!! La messe à distance ne nous donne pas l’Eucharistie , elle nous prive de l’élément essentiel de notre religion, de l’aliment essentiel à la vie de notre âme. Pas besoin de grands débats théologiques ou d’une grande culture religieuse pour reconnaître aux catholiques le besoin des sacrements, le besoin d’une pleine communion à Dieu. Les exemples des saints martyrs de l’Eglise sont un exemple suffisant : Saint Tarcisius au IIIème siècle est mort sous les coups de ses amis pour protéger Notre-Seigneur qu’il portait contre lui sous la forme de l’Eucharistie. Selon une belle tradition orale, on ne retrouva pas, sur le corps de saint Tarcisius, le Très Saint Sacrement, ni dans ses mains, ni dans ses vêtements. On raconta que le pain consacré, défendu par sa vie, par le petit martyr, était devenu chair de sa chair, formant ainsi avec son propre corps, une unique hostie immaculée offerte à Dieu.
Plus récemment, sous la Révolution Française, combien de prêtres sont morts simplement parce qu’il voulaient continuer d’apporter à leurs ouailles les sacrements, parce qu’interdits de célébrer les messes dans leurs propres églises ils ont décidé envers et contre tout de célébrer la messe dans des bois, dans des granges parce que sans la messe, parce que sans l’Eucharistie, l’Eglise dans son fondement même est vouée à une mort certaine. Je citerai l’un des plus connus : le bienheureux Noël Pinot. Il refusa de prêter le serment de la Constitution civile du clergé et poursuivit son ministère malgré les interdictions. Traqué, il fut arrêté durant la célébration de la messe clandestine qu’il célébrait peu avant minuit dans une grange de ferme. Ses bourreaux le feront monter sur l’échafaud et guillotiner avec les vêtements liturgiques qu’il portait lors de son arrestation. Ce fut sa dernière messe sur terre…
Plus récemment encore, cette fois au Mexique, les Cristeros nous ont donné l’exemple d’une fidélité sans faille à Jésus Christ-Roi. Alors que les prêtres étaient interdits – sous peine de mort – de toute activité sacerdotale ou simplement sacramentelle, Miguel Pro circulait dans la ville de Mexico à bicyclette pour distribuer la communion en des lieux clandestins de réunion. Le Père Pro a été béatifié en 1988, 25 martyrs ont été canonisés en 2000, et 13 autres ont été béatifiés en 2005. Le plus connu José Sanchez del Rio, jeune martyr de 15 ans, a été canonisé tout récemment le 16 octobre 2016.
L’histoire de l’Eglise regorge de saints qui ont donné leur vie pour la défense de la messe et des sacrements. Comment aujourd’hui pourrions-nous accepter une mesure aussi injuste sans s’offusquer et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire entendre raison au gouvernement ? Il faut épuiser tous les recours possibles :
- Recours juridique
- recours médiatique
- recours spirituels.
NOUS VOULONS LA MESSE parce que c’est pour nous un devoir.
NOUS VOULONS LA MESSE parce que c’est un droit.
NOUS VOULONS LA MESSE parce qu’elle est pour nous une liberté.
NOUS VOULONS LA MESSE parce que «l’homme ne vit pas seulement de pain».
NOUS VOULONS LA MESSE parce que c’est pour vous une question de survie.
Bayonne où les quelques 150 personnes ont été rejointes par Mgr Aillet :