D’Olivier Bault dans Présent :
Les grands médias français, qui reprennent sans hésiter les éléments de communication du ministère français de l’Intérieur quand il s’agit de parler des manifestations des Gilets jaunes, font tout le contraire pour évoquer des manifestations en Pologne et en Hongrie : ils se transforment alors en caisse de résonance de l’opposition la plus radicale à des gouvernements pourtant issus d’élections plus démocratiques que les dernières élections présidentielles françaises caractérisées par l’intervention du parquet financier socialiste et de juges d’instruction connus pour leur affiliation à gauche.
Il n’en est pas autrement en ce qui concerne les actuelles manifestations contre le gouvernement de Viktor Orbán qui se déroulent en ce moment à Budapest. Si ces manifestations sont réelles, l’image qui en est donnée par les médias mainstream occidentaux est fortement déformée. Mais c’est normal, puisque en Hongrie ceux qui protestent contre le gouvernement sont les adeptes de la gauche et de l’idéologie progressiste, c’est-à-dire les amis de Macron appuyés par les ONG financées, entre autres, par l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros. Et s’ils étaient une bonne dizaine de milliers dimanche dernier, dont moins de 3 000 ont poursuivi leur mouvement en se rendant à la télévision publique, leurs actions violentes sont rejetées par 80 % de la population. C’est donc la situation inverse de celle observée ces derniers temps en France.
Les médias français mentent aussi sur la loi à l’origine de ces manifestations. Tout est parti de l’adoption par le parlement hongrois, le 12 décembre, d’une loi sur le travail qui fait passer de 250 à 400 le nombre d’heures supplémentaires qu’un employeur peut exiger de ses salariés. Cela ne concernera qu’une petite minorité de travailleurs, et c’est pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre : peu d’immigration, natalité en hausse mais toujours très faible, avec en moyenne 1,45 enfant par femme, chômage à 3,6 % de la population active, croissance du PIB supérieure à 4 %… La nouvelle loi permet aussi aux conventions collectives d’autoriser un calcul du temps de travail hebdomadaire (40 h) sur une période de 36 mois au lieu de 12, pour plus de flexibilité. Les médias français et européens, tels BFM TV et Euronews, prétendent, en reprenant les bobards diffusés par l’opposition hongroise la plus radicale, que les heures supplémentaires seront désormais payées au bout de trois ans, ce qui est faux ainsi que nous l’apprend depuis Budapest le correspondant du Visegrád Post, le site de réinformation sur l’Europe centrale, dans une analyse détaillée de la situation publiée jeudi matin.
Le Visegrád Post publie aussi les vidéos dévoilant les manipulations opérées par les députés de l’opposition qui se sont volontairement couchés à terre sur le ventre, les mains derrière la nuque, pour filmer les « répressions » du « régime » d’Orbán. Des mises en scène plutôt grossières, mais qui marchent quand on peut compter sur la collaboration des grands médias étrangers. Ces députés refoulés par le service d’ordre de la télévision publique prétendaient faire irruption dans le direct pour y lire leurs demandes : l’annulation de la loi « esclavagiste » sur les heures supplémentaires, moins d’heures supplémentaires pour les policiers et les fonctionnaires, des tribunaux indépendants, l’adhésion par la Hongrie au Parquet européen et des médias publics indépendants (alors que les médias privés restent majoritairement antigouvernementaux en Hongrie). La pétition porte le logo du parti libéral-libertaire et eurofédéraliste Momentum qui avait obtenu moins de 3 % des voix aux élections législatives d’avril.
Philippe Carhon
En attendant, ce sont les policiers français qui attendent que le gouvernement veuille bien leur payer les 21 millions d’heures supplémentaires effectuées et non payées depuis des années…
Jerome
MUR DE LA HONTE / Bilan provisoire :
⚫️ZINEB REDOUANE, 80 ans, a été tuée par une grenade lacrymogène reçue en plein visage à Marseille le 1er décembre 2018.
?JEROME H. a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
?PATRICK, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
?ANTONIO, 40 ans, vivant à Pimprez, a été gravement blessé au pied par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
?GABRIEL, 21 ans, apprenti chaudronnier vivant dans la Sarthe, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
?SIEGFRIED, 33 ans, vivant près d’Epernay, a été gravement blessé à la main par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
?MAXIME W., a été brûlé à la main et a perdu définitivement l’audition à cause d’une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
?CEDRIC P., apprenti carreleur vivant à la Possession (Réunion), a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à la Possession le 27 novembre 2018.
?GUY B., ~60 ans, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 1er décembre 2018.
?AYHAN, ~50 ans, technicien Sanofi vivant à Joué-les-Tours, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Tours le 1er décembre 2018.
?BENOIT, 29 ans, a été gravement blessé à la tempe par un tir de LBD 40 à Toulouse le 1er décembre 2018. Il a été placé dans le coma pour 15 jours, sa vie est en danger.
?MEHDI, 21 ans, a été gravement blessé lors d’un passage à tabac à Paris le 1er décembre 2018.
?MAXIME I., 40 ans, a eu une double fracture de la mâchoire à cause d’un tir de LBD 40 à Avignon le 1er décembre 2018.
?FREDERIC R., 35 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 le 1er décembre 2018 à Bordeaux.
?DORIANA, 16 ans, lycéenne vivant à Grenoble, a eu le menton fracturé et deux dents cassées par un tir de LBD 40 à Grenoble le 3 décembre 2018.
?ISSAM, 17 ans, lycéen vivant à Garges les Gonesse, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Garges-les-Gonesse le 5 décembre 2018.
?OUMAR, 16 ans, lycéen vivant à Saint Jean de Braye, a eu le front fracturé par un tir de LBD 40 à Saint Jean de Braye le 5 décembre 2018.
?JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier.
?RAMY, 15 ans vivant à Vénissieux, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 ou une grenade de désencerclement à Lyon le 6 décembre 2018.
?ANTONIN, 15 ans, a eu la mâchoire et la mandibule fracturées par un tir de LBD 40 à Dijon le 8 décembre 2018.
?THOMAS, 20 ans, étudiant vivant à Nîmes, a eu le sinus fracturé par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
?DAVID, tailleur de pierre vivant en région parisienne, a eu la maxillaire fracturée et la lèvre arrachée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
?FIORINA L., 20 ans, étudiante vivant à Amiens, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD à Paris le 8 décembre 2018.
?ANTOINE B., 26 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
?JEAN-MARC M., 41 ans, horticulteur vivant à Saint-Georges d’Oléron, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
?ANTOINE C., 25 ans, graphiste freelance vivant à Paris, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
?CONSTANT, 43 ans, technico-commercial au chômage vivant à Bayeux, a eu le nez fracturé par un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018.
?CLEMENT F., 17 ans, a été blessé à la joue par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
?NICOLAS C., 38 ans, a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
?YANN, a eu le tibia fracturé par un tir de LBD 40 à Toulouse le 8 décembre 2018.
?PHILIPPE, a été gravement blessé aux côtes, avec hémorragie interne et fracture de la rate par un tir de LBD à Nantes le 8 décembre 2018
?ALEXANDRE F., 37 ans, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
?MARIEN, 27 ans, a eu une double fracture de la main droite à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Bordeaux.
?FABIEN, a eu la pommette fendue et le nez fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris..
?LOLA, 18 ans étudiante blessée par un flashball 18 décembre à Biarritz. Tir à la tête double fracture de la mâchoire, dents déchaussées.