L'avocat, Gilles William Goldnadel, analyse pour le Figarovox la différence de traitement médiatique entre les manifestations. Extraits :
"[I]l n'est pas interdit de questionner le regard médiatique posé sur les récentes manifestations et émeutes qui ont fait une grande partie de l'actualité. […] Pour l'énoncer lapidairement, on constate un a priori bienveillant porté sur les foules encolérées par ce que l'on appelle les mass media. Pour le dire autrement, la rue a bonne presse.
Ainsi, lors du fameux printemps arabe, il était de mauvais goût de recommander la prudence au même moment où des journalistes empathiques décrivaient extatiquement la place Tahrir emplie de blogueurs laïcs épris de modernité. La dilection xénophile pour l'altérité de la «rue arabe», une fascination révérencieuse pour une colère sanctifiée, l'ivresse communicative de la foule courageuse et survoltée tenaient en respect stylos et caméras. […]
De la même manière que les observateurs sur place n'ont pas voulu observer les viols de femmes commis quotidiennement sur le site de la révolution cairote, beaucoup n'ont voulu voir sur la place Maïdan que des manifestants pacifiques désirant faire entrer une Ukraine unanime dans une communauté européenne attrayante. À cette vision idyllique plusieurs explications. La première, mécanique: l'intérêt professionnel objectif de diffuser une information simple et manichéenne mettant en scène, de manière romantique, des révolutionnaires insurgés contre un despote. […]
En France, le climat médiatique imprégnant les effervescences urbaines est encore plus pollué par l'idéologie. D'abord, sous l'empire d'une confortable posture post-démocratique pratiquant, non sans arrogance, la dérision envers un personnel politique pourtant issu des urnes. Dès lors, toutes les contestations spectaculaires sont les bienvenues, des Indignés jusqu'aux Femen, sans que vienne simplement se poser la question de leur représentativité. Ensuite, en raison de préjugés politiques tenaces.
C'est ainsi que l'on voudra bien comparer les amalgames médiatiques que les organisateurs et participants de la Manif pour tous ont dû endurer avec l'extrême prudence qui caractérise le traitement de la manifestation prétendument écologique de Nantes.
D'un côté, des manifestants, sans doute trop propres sur eux, trop polis pour être honnêtes, car d'un légalisme scrupuleux, caricaturés, diabolisés (encore par Le Nouvel Obs cette semaine), appréhendés en nombre, ne serait-ce que pour le port d'un tee-shirt, quand ce n'est pas embastillés.
De l'autre, une manifestation violente ayant tourné au saccage d'une ville par des nervis déterminés à tout détruire. Dans ce cadre, gouvernement et médias vont s'efforcer à ne pas amalgamer certains manifestants avec d'autres. Sage précaution encore peut-être qu'excessive: les Black Bloc d'ultragauche (notez que le préfixe d'«ultra» est employé pour ne pas éclabousser l'«extrême» gauche) avaient déjà sévi à Notre-Dame-des-Landes. Ils occupent impunément les lieux. Ils avaient déjà lynché un gardien du site. […] Une triste ironie veut que ce soit ces mêmes radicaux que la presse gratifie d'«antifascistes» lorsqu'ils font le coup de poing contre l'extrême droite et le FN, comme à Rennes il y a quelques jours.
Dans le même désespérant registre, ce sont sans doute aussi des «antifascistes antiracistes» qui ont exclu samedi d'une manifestation toulousaine «contre l'homophobie et l'antisémitisme» (organisée avec la présence du NPA et de la Ligue des droits de l'homme) un député UMP et la représentante locale du Crif aux cris de «fascistes, sionistes».
La presse hexagonale, dans un louable effort de lutte contre le strabisme politique, serait bien inspirée de réviser d'urgence sa terminologie un brin simpliste."
DUPORT
C’est bien édulcoré comme analyse !
La Manif Pour Tous qualifiée d’extrême droite
Alors qu’une grosse partie de la gauche était présente
Que tous les syndicats étaient représentés y compris la CGT !
Que de nombreux élus de gauche s’y sont exprimés
La Manif Pour Tous qualifiée d’homophobe malgré la présence de nombreux homosexuels !
La Manif Pour Tous qualifiée d’antisémite malgré la présence de juifs en kippa
Le Jour de colère qualifié d’antisémite malgré la présence de juifs en kippa
Nos mérdias ne sont pas de des médias
Nos journaleux ne sont pas des journalistes
TV radios et journaux sont devenus des organes de propagande qui mentent soir et matin et déversent leurs flots de haine et de médiocrité.
Ce sont eux le bras armé du pouvoir !
Profondément antidémocratiques ils font face au peuple et le méprise.
Robin
On notera aussi l’habile nuance sémantique entre “ultra-gauche” (ce qui est au-delà de la gauche, donc plus vraiment à gauche, et en tout cas très différent de l’extrême-gauche, qui, de fait, est innocentée par l’usage de cette expression) et “l’extrême-droite”, qui n’est évidemment que le prolongement de la droite, ce qui permet de culpabiliser tout le monde. Bizarrement, on ne nous parle jamais “d’ultra-droite”. Etonnant, non?
Il faut dire aussi que “l’extrême-droite”, celle qui sort de la bête immonde dont le ventre est toujours fécond, n’a jamais commis le quart de la moitié du dixième des dégâts commis par l’ultra-gauche. Décidément, la droite française, outre qu’elle est la plus bête du monde, est en plus trop gentille…
Francis
Il n’est pas interdit de questionner le questionnement de ce monsieur et pour l’énoncer lapidairement: mais de quoi parle t-il au juste et dans quel but?
Veut-il nous alerter sur une dérive médiatico-ochlochratique de nos démocraties occidentales préfigurant l’avènement d’une monarchie?
Je plaisante, je n’ai rien compris à cet article, et pour une fois, la synthèse du SB ne semble pas d’une grande aide.
Rachel
La presse écrite et parlée ment effrontément, calomnie ignoblement, déforme, transforme, renverse la Vérité, omet sciemment les faits avérés pour manipuler l’opinion, dédouane et amnistie, ou condamne en fonction des allégeances et des oppositions. Elle sert l’Injustice elle-même. Donc, leurs éditoriaux, articles, pamphlets, n’ont aucune valeur. Quand des spectacles blasphématoires et publics contre le Christ-Jésus se sont déroulés, eux et les politiques ne les ont ni blâmés, ni interdits. Un jour, ils arriveront devant Jésus-Christ pour le Jugement particulier…
Maurice
Non duport, les merdias défendent leurs patrons, rien de plus ! (combien y a-t-il de patrons de presse comme nous ? )
Manolo-le-caudillo a joué avec le feu et il s’y est brûlé ! Il faut dire qu’il ne s’attendait pas à ce que les black blocks fassent un tel saccage dans la ville de Nantes, peut-être a-t-il pensé qu’entre copains …
Souhaitons qu’il n’essaie pas de se rattraper lors des prochaines manifs que nous ferons.
l’habile nuance sémantique entre “ultra-gauche”
Quelle habileté de la part de Manolo-le-caudillo ? Je ne me suis pas compte-rendu qu’il en avait !
Je le vois plus avec de gros sabots piétiner dans un magasin de porcelaine. (comme l’éléphant)
centurion
La presse française est une fétichiste de la révolution . L’effervescence rebelle de la rue la fait fantasmer de crainte de ” louper le train”.
DUPORT
@maurice
Je ne sais pas trop de quoi vous parlez
Si on défend un patron on ne fait pas de propagande !
Si chaque média défendait son patron il n’y aurait aucune unanimité de mensonges mais une pluralité.
Il n’y aurait aucune manipulation (qui nécessite coordination…)
Quant à Manuel Gaz il connait parfaitement les saccages que crée l’extrême gauche et sait très bien ce qu’il laisse faire…
Prétendre qu’il “ne s’attendait pas”… Là “Maurice tu pousse le bouchon un peu loin”
Robert
On voit ou il veut en venir.
L’extrême gauche, dont font partie ces excités, s’en prend aux juifs, à Israël, et ils deviennent impossible à défendre.
Il faudra quand même nous expliquer un jour pourquoi ce seul critère changerait les choses.