Au cours de l'audience générale, le Pape a évoqué Marguerite d'Oingt, née probablement en 1240 au sein d'une famille de la noblesse lyonnaise.
"On déduit de ses écrits qu'elle entra à la Chartreuse de Poleteins pour répondre à l'appel du Seigneur, en laissant tout et en acceptant la sévère règle des chartreux, pour être totalement du Seigneur, pour être toujours avec lui. Nous savons qu'elle devint en 1288 la quatrième prieure de la Chartreuse, charge qu'elle occupa jusqu'à sa mort le 11 février 1310. Nous n'avons toutefois pas dans ses écrits de détails sur son itinéraire spirituel. Elle conçut toute sa vie comme un chemin de purification jusqu'à une pleine configuration avec le Christ. Il est le livre qu'elle doit écrire, qui est gravé quotidiennement dans son coeur et dans sa vie, et en particulier sa passion salvifique".
[…] Elle vit une vie riche d'expériences mystiques, décrites avec simplicité, laissant deviner le mystère ineffable de Dieu, soulignant les limites de l'esprit à le comprendre et l'insuffisance du langage humain à l'exprimer… Dans le dynamisme de sa vie mystique, Marguerite met en valeur l'expérience des sentiments naturels, purifiés par la grâce, comme moyen privilégié pour comprendre plus profondément et suivre plus promptement et ardemment l'action divine… Le Dieu Trinité, le Dieu d'amour qui se révèle dans le Christ la fascine, et Marguerite vit une relation d'amour profond envers le Seigneur et voit, au contraire, l'ingratitude humaine jusqu'à la lâcheté, jusqu'au paradoxe de la croix".