Les Equipes Notre-Dame, mouvement catholique international qui rassemble 55 000 couples mariés, communique :
"[…] Le mariage civil est aujourd’hui défini dans le droit français comme scellant l’union entre un homme
et une femme en vue de fonder une famille, union qui a un statut social protégé par la loi. C’est en
quelque sorte un contrat juridique qui sert à déterminer le cadre dans lequel seront élevés les
enfants. Monseigneur Minnerath, Archevêque de Dijon, précise à propos du mariage civil :
« l’institution du mariage n’est pas la reconnaissance de l’amour que se portent deux personnes, mais
de la volonté des époux de s’engager réciproquement, de donner stabilité à leur union et de garantir
la filiation.». Le mariage dans le droit français assure le lien entre conjugalité et procréation, ce qui
ne peut pas être le cas pour une union entre deux personnes de même sexe.
Légaliser le mariage homosexuel conduit à autoriser l’adoption par le couple ainsi constitué et ouvre
la voie, à plus ou moins long terme, à la procréation assistée ou aux mères porteuses. Poser la
question de l’ouverture du mariage civil aux personnes de même sexe revient donc à poser la question
de la filiation. Le droit à l’enfant ne risque-t-il pas de se substituer au droit de l’enfant ?
L’Etat, sur le plan juridique, va être confronté à la nécessité de prendre en compte ces données. Sur
les actes d’état civil, les distinctions entre époux et épouse pourraient disparaître au profit de termes
plus flous tels que « conjoint 1 » et « conjoint 2 ». De même les termes de père et mère seraient
remplacés par « parent 1 » et « parent 2 ». Les notions d’altérité et de présomption de paternité
disparaîtraient de fait et la lisibilité de la filiation serait compromise. Peu à peu le mariage serait
ainsi vidé de son sens.
Légiférer pour donner « une légitimité juridique à tous les désirs privés au nom de l'égalité de tous
les désirs », comme l'a dit Monseigneur Vingt-Trois, nous paraît présenter des risques pour la société
et entraîner de graves confusions relatives à la signification de l’alliance entre l’homme et la femme
et au respect du droit de l’enfant. Cela mérite de procéder à une réflexion approfondie avant
d’envisager toute évolution de la Loi."
Les Equipes Notre-Dame proposent d'agir, notamment en adhérant aux AFC.
JCM
Lire les Equipes Notre Dame écrire que l’institution du mariage n’a rien à voir avec l’amour… c’est quand même un peu fort. Qu’un politique le dise par tactique, soit, mais pas les END ! Là le Père Caffarel doit se retourner dans sa tombe !
Même si tout le reste est parfait, n’allons pas trop dans ce sens car
1) c’est dévaloriser le mariage légitime tant religieux que civil
2) c’est surtout reconnaître implicitement qu’en dehors du mariage “l’amour homosexuel” a la même valeur.