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Homosexualité : revendication du lobby gay

«Mariage pour tous» et l’«homoparentalité» : des oxymores

Le philosophe Jean-François Mattéi écrit dans le Figaro :

M"Camus disait que «mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde». Le «mariage pour tous» et l'«homoparentalité» contribuent à leur tour à ce malheur sémantique, ces deux expressions étant de pauvres oxymores. Elles entraînent une cascade de paradoxes que l'on masque prudemment sous les discours édifiants des bonnes consciences. […]

S'il est vrai qu'un parasite est une personne qui vit aux dépens d'autrui, les homosexuels mariés auront un double comportement parasitaire. Le premier à l'égard des hétérosexuels dont ils imiteront l'alliance juridique. Le second à l'égard de la famille hétérosexuelle dont ils parodieront la filiation biologique. Dans les deux cas, le mariage et la filiation seront virtuels, mais non actuels, puisque la dualité sexuelle et l'engendrement d'un enfant par un homme et une femme seront vécus comme des simulations.
[…]

Paradoxe de la parenté. Avec cette nouvelle norme maritale, imposée par des minorités, la famille homoparentale sera privée d'aspect procréatif. Les adultes homosexuels seront à tort nommés «parents», le terme latin parens étant issu du verbe pario, «accoucher, enfanter», alors qu'ils ne peuvent engendrer sans l'intervention sexuée, et non gendrée, d'un tiers homme ou femme, ce qui fait trois personnes, ou d'un autre couple dont la femme portera l'enfant, ce qui fait maintenant quatre personnes. La neutralisation des différences sexuelles entraînera la neutralisation de tous les statuts généalogiques et la privation de tous les repères de filiation: la parentalité l'emportera sur la parenté.

Paradoxe de l'enfant. Quant à l'intérêt supérieur de l'enfant, dont on se préoccupe peu tant le désir de l'adulte est devenu despotique, il ne concerne plus qu'un produit médicalement et socialement déterminé. L'identité d'une fille ou d'un garçon est une construction complexe qui implique, avec une double détermination généalogique, celle de son père et de sa mère, des apports familiaux d'ordre affectif, intellectuel et social. Mais cette construction culturelle ne saurait faire l'économie de cette section primitive qu'implique le mot latin sexus, à partir de laquelle, non seulement la masculinité et la féminité voient le jour, mais également la paternité et la maternité.
Avec la dissociation de la sexualité et de la procréation, nous entrons dans un monde de stérilité dans lequel l'enfant, devenu une denrée rare, sera pris dans le cycle économique de la marchandise
. Le malheur se déclinera demain sous des formes juridiques plus subtiles qu'auparavant. Mais il concernera toujours l'être humain conçu comme un moyen, et non comme une fin, c'est-à-dire, selon les cas, comme un objet bien ou mal nommé."

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6 commentaires

  1. Oui c’est sans doute la parole la plus profonde et la plus vraie de Camus.
    Mais Mattei ne va pas au bout de son raisonnement, ce qui est attaqué c’est le sens des mots, c’est le dictionnaire. Avoir un dictionnaire commun, c’est la condition sine qua non pour que les êtres humains puissent réfléchir, se parler et se comprendre. Chaque jour, des écarts se creusent un peu plus entre les hommes parce qu’ils n’ont plus de langage commun.

  2. La loi est la loi…qui ne peut être votée
    sur des exactitudes à tous les niveaux, si ce montage est une atteinte aux personnes, aux droits des personnes etc…MERCI à tous nos bons juristes d’agir et vite…TAUBI n’est pas Dieu quand-même….

  3. Les homos devraient s’en prendre à la nature qui les discrimine puisqu’il faut mâle et femelle pour se reproduire.

  4. Refuser tout déterminisme sous couvert d’une utopique égalité, voilà le credo des hommes modernes plus orgueilleux que jamais.

  5. cher monsieur,
    exactement! il s’agit d’oxymores! D’ailleurs “homosexualité” est aussi une oxymore, car sexualité chez les hommes et les mammifères implique obligatoirement deux sexes. Les “homosexuels” ne peuvent pas s’accoupler car ils n’accomplissent pas un acte sexuel. Ils ne sont pas discriminés, car leur condition résulte de la nature. Sur cette base la loi projetée du “mariage pour tous” devrait être censurée par le conseil d’Etat.
    Merci,
    zoba

  6. la dissociation de la sexualité et de la procréation ?
    Et comment se procure-t-on des spermatozoïdes ?
    Si l’onanisme n’est pas de la sexualité – dévoyée, certes – qu’est-ce donc ?
    On nous serine, même du coté catho, que la société change, et qu’il faut s’y adapter parce que sexualité et procréation sont dissociées. Mais il y a eu Sodome, Lesbos, Onan et le plus vieux métier du monde bien avant le XXIème siècle. Sexualité et procréation n’ont donc jamais été parfaitement associées et ne sont pas aujourd’hui parfaitement dissociées. C’est une grande illusion, une grande erreur de le croire. Il n’est que de compterle nombre d’avortement pour comprendre l’étendue de cette erreur.

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