Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Une ancienne élue du Vlaams Belang, Marie-Rose Morel, est décédée mardi soir à 20 h, à l'âge de 38 ans, après un combat courageux contre un cancer qui s'était déclaré il y a deux ans. […] La presse belge nous apprend qu'elle a demandé une «sédation palliative». Il y a un mois encore, elle répondait à une interview de Story pour dire son approbation de l'euthanasie.
«Si on pique un chien qui souffre trop, alors j'estime qu'en tant qu'être humain, on y a droit aussi. Tout le monde sait que je n'ai jamais soutenu la position du Vlaams Belang sur l'euthanasie. J'ai décidé du moment où je quitterai la vie d'après deux critères. Je devrai avoir la conviction qu'il n'y a plus de chemin de retour. Et deuxièmement, il faudra que je souffre de manière insupportable. Mais soyez tranquilles, si je souffre de manière insupportable et qu'il me reste encore une toute petite chance de guérir, alors je la saisirai.»
[…] Entourée de sa famille, de ses enfants qui ont pu venir lui dire au revoir, la jeune femme était certainement «en phase terminale». Elle a choisi de ne pas recevoir une piqûre euthanasique, «efficace» en un quart d'heure. En revanche, elle a accepté une dose forte de morphine, et s'est endormie, pour mourir plusieurs heures plus tard. Les médecins assurent que ce traitement n'a ni écourté, ni prolongé sa vie.
Si malaise il y a, il vient des déclarations de Marie-Rose sur la fin de vie. Il me semble – mais c'est là que l'on saisit à quel point les frontières sont fragiles entre l'euthanasie et la sédation palliative – qu'elle a choisi la voie acceptable : soulagement de la douleur, sans recherche de la mort ; acceptation de la fin prochaine, sans que le corps médical ne cherche à voler les dernières heures de conscience.
Dans d'autres cas, la sédation palliative a pour objectif de donner la mort : on endort le patient profondément, et on le prive d'aliments et d'hydratation, avec une mort certaine au plus tard dans les quinze jours. Faire la part des choses exige une fine formation professionnelle et de la conscience, assurément. Et il me semble que pour ce qui est des décisions pratiques à prendre, les simples particuliers devraient aussi recevoir un minimum de formation, pour savoir comment recevoir les propositions et les avis du corps médical.
Claude Timmerman
On enrobera cela comme on veut pour en arriver in fine à une mort voulue, donnée et d’origine médicamenteuse…
Bien sûr, Marie Rose Morel n’a pas été euthanasiée “piquée comme un chien”…
Elle est juste morte…d’une overdose sciemment provoquée et acceptée!
Comme tout ce verbiage est dès lors navrant!
Cette hypocrisie me fait frémir…Pourquoi refuser cette réalité naturelle qu’est la dégradation définitive de l’organisme (humain), soit des suites de l’âge, soit des suites de la maladie?
Le patient finira par mourir “médicalement” d’une overdose de calmants, d’un arrêt du coeur consécutif au travail cardiaque surnuméraire lié à l’absortion des perfusions par l’organisme (aspect physiologiquement bien connu mais surtout jamais évoqué!), ou bien d’un quelconque
deséquilibre physiologique (qualifié alors d’effet secondaire) associé aux traitements médicamenteux finalement inopérants mais qualifiés de “curatifs” ou pire de “palliatifs” ce qui signifie bien qu’ils sont empoyés “faute de mieux”, autrement dit faute d’un traitement (inexistant!) qui soit réellement efficace!!!
Alors assurer “après” que “le traitement n’a ni écourté ni prolongé la vie” est simplement surréaliste!
La réalité est que dans l’état actuel de la connaissance physiologique et de la pratique médicale il y a un seuil- qui existera sûrement toujours- au delà duquel l’homme est incapable d’assurer sa survie…
Il faut bien en être conscient et l’assumer!
L’homme est de nature animale autant que divine, et c’est tout le mystère et l’originalité de sa Création.
Nier cette part animale, et les conséquence squi en découlent, me semble être la preuve d’un manque flagrant de maturité tant théologique qu’intellectuelle…
Il faut avoir le courage d’affronter le problème de la mort donnée et ne pas le déguiser sous des locutions faussement “rassurantes”…
JB92
Pour avoir connu Marie-Rose, je dois dire qu’elle forçait l’admiration tant elle s’est battue à chaque instant contre cette terrible maladie malgré les pronostics pessimistes des médecins qui avaient annoncé le terme de sa vie bien avant sa date réelle…
C’est pourquoi, lisant votre commentaire je pense également que le choix qu’elle a fait était “la voie acceptable”, cherchant à adoucir sa douleur sans raccourcir sa vie.
Gondolfo
Je n’avais jamais entendu parler de cette personne mais je ne l’oublierai pas, grâce au Salon Beige, merci!
R.I.P.
JCM
On manque un peu d’éléments précis pour juger, mais tout cela me parait un peu “limite”.
Je dirais juste, sans juger précisément ce cas, qu’en soin palliatif (je ne parle pas des patients de réanimation qui peuvent être impossibles à réveiller) la «sédation palliative» est normalement plutôt synonyme de «sédation réversible» que de «sédation terminale», et ce n’est pas la morphine qui est utilisée pour cela. (un médecin “gazier”)
Sancenay
à Claude Timmermann,
depuis le paradis perdu , l’homme ne lutte -il pas- dès sa conception à présent- pour sa survie et son son bien être.
Que ce combat permanent comporte des risques quasi-permanents, celui de traverser la rue par exemple , ne signifie pas pour autant que lutter, donc prendre des risques, signifie l’intention de se donner la mort.
Si nous respectons la règle, ce n’est jamais nous qui décidons ainsi de la fin .
Pour un croyant c’est aussi cela respecter la volonté de Dieu, je ne vois pas ce qu’il y a de désespérant, tout au contraire.
Dans votre exemple, y-a-t-il overdose , ou bien l’organisme a-t-il atteint son seuil de résistance ? C’est toute l’incertitude du combat permanent.
N’arrive-til pas au demeurant que des morts “programmées ” ou diagnostiquées n’aient pas eu lieu ?
Il n’est pas certain non plus que certains distributeurs patentés de la mort à tous les stades de la vie pensent comme vous: certains sont tout au contraire persuadés de n’être pas loin d’avoir percé le secret de “l’immortalité” et se prennent déjà pour le Créateur en décrétant qui est “destiné à vivre” et qui ne l’est pas , moyennant quoi ceux qui demeureront après le tri des “surnuméraires” de tous âges pourront se gaver en toute quiétude.
C’est un vieux rêve très humain…ou d’un intelligente animalité si vous préférez.
Noe
N’est-ce pas une bien cruelle ironie que de discuter des conditions de fin de vie alors que la chasse au Blancs est déjà ouverte dans ce pays? Décidément il règne parmi la communauté de souche comme une odeur de cimetière. On ne peut être que pétrifié d’horreur devant la fin sordide de ce peuple qui meurt en petit vieux.