Marine Le Pen était ce matin invitée sur RMC info. Elle a été interrogée sur la revendication majeure de la «Marche des fiertés», à savoir le droit à l’adoption et au mariage pour les gays. Si on donne droit à cette revendication, qu’est-ce qui pourrait interdire par exemple demain "la polygamie ?", a-elle déclaré.
"Je suis contre le mariage homosexuel parce que si nous sortons du mariage hétérosexuel, nous pouvons ouvrir la porte à un bouleversement absolu des bases de notre société. (…) Les homosexuels du Front National ne sont pas favorables au mariage homosexuel. Ils plaident pour le droit à l’indifférence et non à la différence. [Cependant], il est assez normal qu’on puisse permettre [aux homosexuels] de se transmettre un patrimoine, pour assurer les vieux jours de leurs conjoints."
Par cette prise de position, unique dans l’arène politique, il faut bien le dire, Marine Le Pen semble distinguer le lobby gay et les homosexuels. C’est une bonne chose et, en effet, les revendications du mouvement ‘culturel’ gay n’ont rien à voir avec les besoins des homosexuels. Néanmoins, elle ne semble pas faire de distinction entre l’inclination homosexuelle ("objectivement désordonnée", CDF) et la pratique ("leurs conjoints" ?, MLP). C’est un peu gênant :
"L’Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l’approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles." (CDF)
Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir : il est assez rare qu’un politique fasse la distinction entre le lobby gay et les homosexuels.