Ça se passe en France aujourd’hui, au cœur de la Saône-et-Loire. Ce département, avant d’être à Montebourg et à ses fêtes de la Rose, était et reste un haut lieu spirituel : Cluny, Taizé, Paray-le monial, Rimont…
Malgré cet environnement, le village de MARY (230 habitants) ne doit pas son nom à la Vierge et n’a plus de clocher depuis la destruction de son église, sous la révolution. Il y demeure une « place de l’ancienne église » au milieu d’un vieux bourg où les fondations de l’ancienne église romane sont visibles au sol.
En 2013, une association s’est constituée pour faire revivre la mémoire du lieu. Il y a moins d’un an, une messe a été dite (devant 200 personnes) à l’endroit même où pendant six siècles les villageois ont imploré, loué Dieu, fait baptiser leurs enfants et inhumé leurs défunts. Une croix et un autel de pierre ont été installés pour faire revivre l’endroit, une famille a même demandé à faire baptiser son enfant en ce lieu. Emouvant… Mais pas pour tout le monde.
L’histoire a même ulcéré quelques fanatiques partisans de la laïcité à la française. Cette laïcité qui ne s’en prend qu’à la religion chrétienne pour l’extirper de notre passé et bloquer son avenir. Faire interdire le baptême en raison des « nuisances », demander le retrait de la croix et de l’autel en raison de la loi de 1905. Cette loi, qui n’empêche nullement plusieurs centaines de mosquées de se construire en ce moment, aura raison à bref délai des objets « cultuels » revenus sur cette place à la satisfaction de la majorité des habitants. Comme le retrait de la croix n’allait pas assez vite à leur goût, des vandales christianophobes l’ont mise à terre. Maintenant qu’elle est cassée, il sera facile de s’en débarrasser. Quant à l’autel, l’évêque du lieu, pressé de « restaurer la paix » a lui-même demandé sa récupération. C’est sans doute cela le plus triste : que l’autorité publique, le clergé et les laïcistes se mettent ensemble pour défaire le peu de restauration chrétienne qui se fait dans notre région.