Le Parlement de Strasbourg a adopté cette semaine le rapport Moraes, sur lequel le vigilant Euro-fam nous avait déjà mis en garde. Le vigilant réseau pro-famille et pro-vie rappelle à nouveau les dangers que contient ce texte (en particulier ses articles 22 et 24) à l’encontre des libertés religieuses et familiales.
Même si ce texte n’a pas de valeur contraignante, il participe à une dynamique inquiétante dans les instances européennes : celle, anti-religieuse, que l’on avait vu à l’oeuvre lors de l’affaire Buttiglione. Se pencher sur l’attitude des députés français au Parlement européen est donc révélateur :
Le groupe de centre-droit PPE-DE (auquel appartient l’UMP) avait demandé un vote séparé sur les passages litigieux : la partie du paragraphe 22 qui s’en prend aux discriminations religieuses dans l’enseignement et la partie du paragraphe 24 qui dénonce le "caractère haineux des déclarations de responsables religieux ou politiques" (qui entend-on par "responsables religieux" ? Ce bon Abou Hamza et ses compères ou Benoît XVI ?)
Les députés ont toutefois voté les deux passages avec 341 et 346 voix contre 294 et 280 respectivement (sources : résultats de votes, votes nominaux, pdf). A chaque fois, la gauche et les centristes (UDF incluse) se sont alliés contre le centre-droit et la droite.
Lors du vote sur l’ensemble du texte, la division a été la même : UMP, villiéristes et frontistes ont voté contre, tandis que l’UDF (et Mme Bachelot, de l’UMP) faisait passer le texte avec la gauche.